SPORT ET SANTÉ
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Lacoste Olympic Heritage
Paris 1924 – 2024
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L’étroite collaboration entre le monde du sport et la marque au célèbre
crocodile est scellée depuis ses origines, le grand champion de tennis
René Lacoste ayant toujours eu à cœur de faire partager sa passion. C’est
ainsi qu’il créa la fameuse marque « Lacoste » en 1933, alors que le
tennisman réputé pour son terrible coup droit avait déjà remporté en 1924
une médaille de bronze en simple aux Jeux Olympiques qui se déroulait à
Paris… Cent ans déjà ! Cette mémoire est restée depuis dans l’histoire de
la célèbre enseigne ; une mémoire des Jeux Olympiques et du sport que
cette nouvelle collection commémore avec brio.
« Olympic Heritage » s’inspire en effet de cette alliance de classicisme
et de modernisme qui caractérise les Jeux de Paris 1924 pour proposer une
déclinaison de produits en collaboration avec le CIO. Puisant ainsi à
l’esprit de ces Jeux, tout en la revisitant selon le goût du XXIe s, cette
collection puise directement aux motifs des années 1920, repris par le
graphisme « Jeux Olympiques Paris 1924 » pour retenir un coloris alternant
bleu, beige et rouge vintage. En édition limitée, chaque produit offre à
la fois le savoir-faire unique de la marque ainsi qu’un souci d’esthétique
dans chaque détail.
En témoigne ce superbe Polo Sport Edition Olympic Heritage Paris 1924 pour
femme de couleur crème et col bleu orné d’un liseré rouge, disponible en
version beige ou bleue. Nous retrouvons sur ce modèle tout ce qui a fait
la notoriété du fameux polo Lacoste réalisé en petit piqué 100% coton
biologique. Avec sa taille ajustée Slim fit et son crocodile imprimé sur
la manche, le regard se portera sur la fameuse référence aux Jeux
Olympiques Paris 1924 brodée sur la poitrine. |
Pour les hommes, le Polo Sport Édition Olympic Heritage Paris 1924 joue
également la carte du classicisme indémodable avec un petit piqué et une
coupe Classic Fit en coton bio des plus confortables.
Proposé en bleu avec col orné d’un liseré blanc ou en beige liseré bleu,
ce Polo affiche avec élégance la référence aux JO de Paris 1924 sans
oublier son crocodile imprimé sur la manche droite.
Le Sweatshirt Sport Édition Olympic Heritage Paris 1924 complètera
agréablement cet ensemble dans sa version unisexe en molleton de coton
bio. Sa taille ample et col rond avec capuche le destine aux instants de
détente sur le terrain de sport comme à la ville. Les poignets côtelés et
le crocodile imprimé sur la manche droite accompagnent la fameuse
référence aux JO de Paris 1924.
La marque Lacoste propose également une nouvelle Eau de Parfum LACOSTE
ORIGINAL, une fragrance toute en fraîcheur avec ses notes de bergamote et
d’épices associées à la lavande pour un sillage unique. Le bois de Santal
et le Patchouli ouvrent enfin cette Eau de Parfum sur une note attractive
et exotique pour une fragrance incarnant l’homme Lacoste, moderne et
secret, urbain tout en étant tourné vers la nature. Le flacon de cette Eau
de Parfum révèle une ligne à la fois épurée et élégante associant le vert
et le blanc en une sobriété raffinée ornée du célèbre crocodile !
Disponible en 100ml |
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Vulpés
Ceinture chauffante lombaire
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La société Vulpés est spécialisée dans les vêtements et accessoires
chauffants. Parmi les nombreuses offres de cette société dynamique, située
à Kiel en Allemagne et leader sur le marché, les ceintures lombaires
chauffantes et connectées retiendront l’attention du sportif et de toute
personne sujette aux douleurs lombaires.
L’utilité et bienfaits de l’application d’une chaleur enveloppante n’est
plus à démontrer et, avec la marche, celle-ci constitue l’un des meilleurs
remèdes pour dissiper contractures et tensions, cause de la douleur
lombaire. Pour ce faire, Vulpès a conçu une ceinture à la fois haut de
gamme et technologique, ne dépendant plus d’un four à micro-ondes, mais
tout simplement rechargeable par une prise USB. Cette ceinture fonctionne,
en effet, très facilement grâce à l’application Vulpès disponible sur iOS
et Android autorisant un réglage de la température jusqu’à 60° afin
d’éviter les brûlures de la peau et permet 3 modes couleur de contrôles de
la chaleur. |
Le temps de chauffage allant de 5 à 30 min, ainsi qu’un arrêt automatique,
garantissent une sécurité maximale de cette ceinture.
La forme ergonomique de la ceinture épouse parfaitement le bas du dos.
Élaborée en matières ultra-légères (viscose de bambou et Spandex), cette
ceinture sait se faire oublier et peut-être portée en toute discrétion
sous ses vêtements. La technologie employée offre une diffusion de la
chaleur sur toute la surface et ce de manière confortable.
Le velcro de qualité premium garantit une durée d’utilisation sur le long
cours, chaque détail étant soigné comme cette rallonge possible de
longueur de la ceinture ou encore cet emplacement pour la batterie.
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Asics
Tennis 2024
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Parallèlement au running et au trail, la célèbre marque Asics a investi
avec la réussite que l’on sait le domaine du Tennis au plus haut niveau
avec des représentants tels le numéro un mondial Novak Djokovic, mais
aussi Gaël Monfils, David Goffin, Iga Swiatek, etc. Proposant une
collection complète de chaussures élaborées selon le style de jeu (fond de
court, offensif ou polyvalent), Asics Tennis se positionne au top quant
aux derniers modèles parus. Le modèle phare Court FF3 Novac Clay attire,
bien entendu, l’attention des joueurs à la recherche d’une chaussure haut
de gamme taillée pour les performances, on songe à celles de l’un des plus
grands joueurs de tennis à savoir Novak Djokovic…
Directement inspirée du jeu de « Nole », la Court FF 3 Clay porte bien son
nom avec une conception pour terre battue. Ce modèle dynamique grâce à la
technologie TWISTRUSS reposant sur un jeu offensif et d’innombrables
glissades rendues célèbres par le grand joueur a été également conçu pour
offrir une stabilité à toute épreuve, essentielle pour un maximum de
sécurité lors de la frappe de la balle. La semelle extérieure résultant
des études les plus pointues des techniciens Asics adopte les technologies
PGUARD et AHARPLUS pour une durabilité accrue sur terre battue.
L’amorti et l’absorption des chocs figurent également en bonne place grâce
à la technologie bien connue en running FLYTEFOAM appréciée dès les
premières séances intensives sur le court. La Court FF3 Novac Clay Asics
emporte la conviction au fil des heures passées sur le terrain avec une
chaussure offrant adhérence, réactivité et amorti dans le plus grand
confort des pieds mis à rude épreuve sur ce type de terrain. |
Un modèle des plus esthétiques dans sa livrée rouge rendue célèbre par le
grand joueur serbe.
Avec ces chaussures, Asics propose de beaux textiles techniques
bénéficiant de tout le savoir-faire de l’équipementier japonais tel le MEN
MATCH ACTIBREEZE SS TOP. Ce vêtement associe en effet technicité et
esthétique au plus haut niveau. La technologie ACTIBREEZE a été retenue
pour offrir le plus grand confort même par temps les plus chauds.
Respirabilité et aisance sont au cœur de ce Top grâce à la technologie
MESH placée dans le dos et les fentes latérales.
A cela a été associée la technologie PRO-FIT pour une liberté optimale et
un corps toujours au sec même lors des efforts intensifs. Ce Top présente,
enfin, un look dans l’air du temps adopté par les plus grands champions et
un souci des finitions exemplaires.
Le matériau principal du vêtement est composé à 50 % de matières recyclées
pour réduire les déchets et les émissions de carbone. Tissu principal:
100% Polyester
Pour les échauffements ou après l’effort, la veste MATCH JACKET est
taillée pour l’aisance des mouvements avec une coupe étudiée et un tissu
extensible sans entraves. Confort et légèreté (polyester et élasthanne)
caractérisent également cette veste bénéficiant d’une fermeture zippée et
de poches en mailles pour le rangement des balles et l’élimination aisée
de la terre battue.
Superbe dans sa couleur Sapphire, la veste MATCH JACKET sera la compagne
idéale et stylée de tous les entraînements et matchs de cette saison !
Le matériau principal du vêtement est composé à 50 % de matières recyclées
pour réduire les déchets et les émissions de carbone. Tissu principal:87%
Polyester / 13% Élasthanne / Empiècement:92% Polyester / 8% Élasthanne. |
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ASICS
Printemps - Eté 2024
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Asics réserve de belles surprises en textiles pour femme avec des
vêtements techniques aussi seyants qu’attractifs tel ce T-Shirt manches
courtes Core SS Top. Élaboré à partir d’une maille à la fois douce et
aérée, le confort et la gestion de l’humidité sont au cœur de ce produit
idéal pour les entraînements et courses par temps chaud.
Qui plus est, sa conception à partir de matériaux recyclés ajoute une
dimension écoresponsable non négligeable pour le choix de ce top valeur
sûre très réussi dans cette version couleur Soft Berry.
Ce top pourra être associé avec une autre nouveauté Asics, le Road High
waist Capri tight, un pantacourt à la ligne impeccable épousant les formes
du corps tout en préservant de toute entrave le mouvement lors de la
course. Ce pantacourt taille haute et s’arrêtant à mi-mollet sera le
compagnon indéfectible des entraînements quotidiens tant il sait se faire
oublier : son excellent maintien et son tissu en maille extensible très
doux offrent fraîcheur et allure tout au long des km ! Une petite poche
arrière pour son téléphone et une autre latérale complètent ce vêtement
technique disponible dans un superbe Blue expanse et également conçu à 50%
en matières recyclées.
Cet ensemble pourra être également associé à la brassière Core Asics Logo
Bra, un textile étudié pour son maintien optimal dans le plus grand
confort grâce au tissu compressif retenu et ses bretelles équipées d’une
technologie limitant les rebonds. La bande intérieure est composée d’un
élastique doux légèrement brossé. Avec son logo Asics et sa ligne
esthétique, plus question de cacher son buste avec cette brassière
tendance !
Enfin, pour les échauffements aux premières heures encore fraîches de la
journée ou après l’entraînement, l’ensemble Asics Logo OTH Hoodie et Pant
offrira un survêtement dès plus agréable et polyvalent, à la ville comme
sur les pistes ! Avec son sweat à capuche aux épaules tombantes, cet
ensemble principalement en coton mise sur le confort et l’élégance dans
cette version crème particulièrement esthétique.
Asics a entrepris pour ce vêtement une mission Better Cotton, une mission
prônant une démarche écoresponsable notamment en se fournissant auprès de
producteurs locaux. Le pantalon de cet ensemble Asics Logo OTH est, quant
à lui, doté d’une ceinture élastique, d’un cordon de serrage et de poches
latérales, optant ainsi pour une liberté optimale de mouvements, le tout
avec une ligne impeccable ! |
Pour les hommes, la toute dernière Gel Cumulus 26 Asics ravira les
coureurs à la recherche d’un amorti maximal. Ce modèle hautement technique
a été élaboré à partir de la technologie PureGEL intégrée dans la
chaussure afin de garantir un amorti moelleux et absorber les chocs lors
de la foulée.
A cela a été ajouté la mousse FF BLAST PLUS pour encore plus de confort,
sans oublier la semelle extérieure FLUIDRIDE qui concourt également à
cette impression de souplesse et de légèreté immédiatement ressentie lors
des premières foulées. Les différents tests lors de l’élaboration ont tous
tendu vers cet objectif qui fait de chaque Gel Cumulus 26 Asics un modèle
du genre pour l’amorti, préservant ainsi les articulations au maxi, ce que
confirment les premiers essais à peine ce modèle adopté ! La tige
technique en mesh garantit, quant à elle, une respirabilité maximale du
pied alors que la semelle en OrthoLite X-30 est un modèle du genre pour un
chaussant doux et agréable au fil des km avalés. ASICS, une fois de plus,
a retenu des matériaux à 75% recyclés dans une démarche écoresponsable,
tout en réduisant son utilisation d’eau pour la fabrication de ce modèle.
Pour les entraînements de cette saison, le coureur retiendra le short de
compression Asics Road Sprinter, un modèle ultratechnique dessiné pour les
performances. Taillé pour le sprint, il excellera également lors des
entraînements au quotidien avec une coupe de maintien et un tissu ultra
doux extensible. Avec sa poche arrière et une autre latérale, ce modèle
séduira tous les coureurs à la recherche d’un produit à la fois technique
et esthétique.
Enfin, pour les échauffements ou le retour au calme après la course,
l’ensemble ASICS LOGO offrira un jogging polyvalent doté d’une ceinture
élastique avec un cordon de serrage et des poches latérales. Composé de
coton (à 88%), ce jogging est, lui aussi, un modèle du genre en termes de
confort et d’allure !
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Lacoste Novak Djokovic
Roland Garros 2024
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La rigueur et la ténacité du grand tennisman Novak Djokovic n’est plus à
présenter… et fait de lui une figure emblématique de l’esprit Lacoste. Il
est vrai que le fondateur de la célèbre marque, René Lacoste, était réputé
pour son acharnement sur le terrain, une longueur d’onde commune, donc,
qui ne pouvait qu’inspirer une belle collection de vêtements et
accessoires Tennis sous l’égide du fameux crocodile pour l’édition Roland
Garros 2024.
Ce sont ainsi de superbes textiles qui sont nés de cette collaboration tel
le désormais célèbre Polo Ultra-Dry Lacoste Tennis x Novak Djokovic ; un
top d’un rouge groseille éclatant aux finitions impeccables. Taillé pour
l’excellence et des matchs marathon que le joueur affectionne, ce Polo se
distingue en plus par sa ligne élancée et sa légèreté extrême. Ce vêtement
technique bénéficie en effet de la technologie Ultra-Dry anti-humidité et
un dos en mesh sans couture anti-abrasion pour un confort extrême lors des
efforts au long cours par temps chaud. Conçu également pour une
utilisation intensive, ce textile ne pourra guère être pris à contre-pied
tant ses qualités techniques rivalisent avec son indéniable esthétique
avec son célèbre crocodile en silicone sur la poitrine ! Qui plus est, la
marque Lacoste a opté pour une matière recyclée en une démarche
écoresponsable.
Pour les entraînements et échauffements, le Pantalon de survêtement homme
Lacoste SPORT x Novak Djokovic sera le complément idéal du Polo, arborant
la même couleur rouge groseille particulièrement attractive sur les
terrains pour cette saison 2024 !
Légèreté et technicité sont également de mise pour ce bas de survêtement
aussi agréable à porter que léger afin de ne pas entraver les mouvements.
Sa coupe fuselée et sa matière extensible lui garantissent en effet un
usage intensif sans gêne et un style inimitable pour ce modèle signé Novak
Djokovic. Respirant et extensible, chaque détail a fait l’objet de tous
les soins de la part des concepteurs Lacoste, une poche zippée à l’arrière
et un crocodile rigide cousu sur le devant. Lacoste perpétue également
cette saison la tradition des accessoires classiques avec ces chaussettes
montantes rappelant - pour les anciens - la célèbre mention inscrite
autrefois sur les courts de tennis « Tenue blanche exigée » ! Les
chaussettes Lacoste en coton majoritaire arborent en effet un blanc
immaculé et un crocodile brodé du plus bel effet sur leur tige.
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Avec une excellente tenue lors de l’effort, la bande de maintien intégrée
en bord-côte sur la partie supérieure garantit une utilisation intensive
sur les courts sans faillir. En jersey de coton mélangé de stretch, ces
trois paires de chaussettes rempliront avec élégance leur fonction de
protection et de confort du pied.
Coup d’éclat, enfin, pour les accessoires Tennis spécial Roland Garros
2024 avec ces poignets aux couleurs vert et bleu marine rayés. Le
crocodile et le logo Roland Garros viennent orner cet accessoire
indispensable lors de l’effort, composé en maille de jersey de coton
Ultra-Dry, un tissu éponge idéal pour absorber la sueur lors des matchs et
entraînements intensifs.
Parce qu’un match de tennis se gagne non seulement par une technique
irréprochable mais aussi par un déplacement sans faute, le choix se
portera sur les nouvelles chaussures de tennis AG-LT23, véritable
concentré de technologies avec ce modèle d’une légèreté surprenante tout
en assurant un maintien absolu du pied, critère essentiel en matière de
tennis.
Leur ligne effilée, leur col montant et extensible sans oublier la mousse
interne adoptée garantissent réactivité et dynamisme lors de l’effort.
Tout a été pensé afin de favoriser la respiration du pied notamment par
temps chaud grâce à la Tige en jacquard technique respirant.
Qui plus est, les concepteurs de ce modèle haut de gamme ont su donner
également la priorité à l’adhérence tant recherchée notamment sur terre
battue lors des innombrables glissades. À cet effet, la semelle Pebax avec
mousse LSR (Lacoste Super Responsive) offre une adhérence appréciable au
fur et à mesure des entraînements et matchs.
Enfin, le look particulièrement réussi de ce modèle technique séduira les
amateurs de produits élégants avec cette association esthétique de
bordeaux et d’orange qui complètera idéalement les tenues présentées
ci-dessus. |
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Babolat
Pure Aéro Rafa Origin
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Dernière-née de la célèbre marque Babolat, la Pure Aéro Rafa Origin est un
concentré de puissance à l’image du joueur emblématique qui porte son
prénom ! Le champion incontesté sur terre battue et du lift, Rafael Nadal
a étroitement collaboré avec les concepteurs Babolat de ce dernier modèle
graphite pour donner naissance à une raquette taillée à la serpe, aussi
aiguisée que dynamique autorisant ainsi un jeu aux effets surpuissants.
La priorité donnée au spin caractérise en effet la conception de la Pure
Aéro Rafa Origin, une raquette impressionnante dont le plan de cordage FSI
Spin Technology plus ouvert 16/19 auquel a été adjoint le Woofer System
pour un contact prolongé entre la balle et le cordage ainsi qu’une balance
plus en tête. Des atouts indéniables qui viennent contribuer à cette
puissance de frappe se constatant dès les premiers essais.
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Avec cette raquette Pure Aéro Rafa Origin, les coups sont plus consistants, les
balles plus lourdes avec un maximum d’effets permettant de repousser
l’adversaire aux limites du court. Le cadre Aeromodular plus rigide et
dont l’aérodynamisme a été tout spécialement étudié concourt également à
cette puissance qui s’observe à chaque échange pour un rythme soutenu et
une cadence qui assène au cours des échanges de balles surpuissantes.
Exigeante sur le plan physique et nécessitant un bon niveau de pratique au
risque d’arroser le cours de balles non maîtrisées, cette raquette Babolat
- Pure Aéro Rafa Origin - véritable bolide digne de la F1 séduira les
amateurs de frappes puissantes et de balles liftées pour un jeu engagé et
physique à l’image du grand Rafael Nadal.
CARACTÉRISTIQUES TECHNIQUES
Taille du tamis
645 cm²
Longueur
685 mm
Poids (non cordée)
317 g +/- 7 g
Equilibre (non cordée)
330 mm +/- 7mm
Inertie
335
Plan de cordage
16/19
Rigidité (RA)
73 +/- 3
Section
23/26/23
Composition
Graphite
Cordage recommandé
RPM Blast / RPM Rough
Tension recommandée
23-27 Kg
Grip recommandé
Syntec Pro
Cordage
Non cordée |
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Jogger loose fit
Lacoste
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La légende Lacoste se perpétue avec la nouvelle collection 2024, une
légende héritée de René Lacoste et gravée sous la forme d’un
incontournable crocodile sur les célèbres articles connus du monde entier.
Ce crocodile, surnom donné au grand tennisman pour un pari entré dans
l’histoire de la marque – une valise en peau de crocodile comme enjeu
d’une partie de tennis ! Quelle destinée depuis pour cette célèbre marque
encore de nos jours symbolisée par l’effigie du reptile reconnaissable
immédiatement et synonyme de qualité.
1933 marque la date de la première chemise à maille de coton – blanc
imposé sur les courts de tennis - au fameux croco brodé sur la poitrine,
depuis ces temps lointains, le modèle est toujours autant prisé et a donné
naissance, décennie après décennie, à de multiples variations de formes et
de matières, mais toujours rattachées à cette tradition de qualité et du
non moins célèbre « petit piqué » toujours à l’honneur chez Lacoste en
témoigne la toute dernière ligne de survêtements. |
L’ensemble Sweatshirt Jogger loose fit en piqué et Pantalon de survêtement
Jogger en double face piqué s’inspire manifestement de cet héritage
évoqué. La ligne, à la fois classique et urbaine, réinterprète à l’heure
du XXIe siècle cette élégance sportive qui symbolise la signature Lacoste
depuis près d’un siècle. Avec une coupe ample pour un confort absolu et un
piqué double-face, en coton issu de l’agriculture biologique, ce modèle
offre immédiatement une aisance inégalée accentuée par l’élasthanne et le
polyester, et ce sur les terrains comme à la ville.
Tout a été étudié pour faire de ce survêtement un modèle haut de gamme et
élégant : col polo, broderie signature, patte de boutonnage. Le pantalon
qui complète ce haut joue également les lignes stylées pour un look à la
fois tendance et indémodable avec ses chevilles resserrées.
Perfection des finitions, coton d’exception, badge en feutre luxueux,
cordon de serrage, poches, rien n’a été oublié pour faire de cet ensemble
un vêtement optimal. Décliné en version bleu clair, bleu marine et beige.
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Nouveautés
Running ASICS
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ASICS GEL-NIMBUS 26 WOMEN
Amorti et confort absolus pour la toute dernière ASICS GEL-NIMBUS 26 Women
! La célèbre marque nippone renouvelle en effet dans la continuité son
modèle iconique Gel-Nimbus femme en associant la nouvelle technologie
PureGEL à la mousse FF BLAST PLUS ECO.
Le résultat se fait ressentir immédiatement dès les premières sorties
effectuées, manifestement les concepteurs de ce modèle haut de gamme de la
marque ont misé sur le confort et cette sensation de moelleux avec une
optimisation de la structure de la tige. Grâce à ces technologies
éprouvées, les chocs sont amortis au maximum avec un effet direct sur les
articulations sollicitées km après km.
La mousse FF BLAST PLUS ECO accentue encore cet effet notamment pour les
courses et entraînements sur terrain dur. La foulée se fait plus souple,
l’amorti plus doux alors que le chaussant de ce modèle le fait ressembler
à un véritable cocon de douceur grâce à cette maille douce employée pour
la languette et le col permettant également un enfilage dès plus facile.
Enfin, la toute dernière technologie HYBRID ASICSGRIP mise sur une
adhérence douce et optimale avec un revêtement technique assurant à la
fois traction et sensibilité de la foulée.
Avec un poids de 260 g, une hauteur totale du talon de 41 mm et une
hauteur totale de l’avant-pied de 33 mm, ce modèle recueillera
l’assentiment général des femmes à la recherche d’un modèle à la fois
performant et confortable. |
ASICS Novablast 4 MEN
La toute dernière ASICS NOVABLAST 4 homme mise, pour sa part, sur
l’énergie et le rebond avec un nouveau modèle allégé. Nous retrouvons la
mousse FF BLAST PLUS ECO précédemment évoquée pour le moelleux et amorti
de la foulée sans oublier son extrême légèreté, alors que l’énergie
impulsée par la semelle extérieure inspirée du trampoline impressionnera
tous les coureurs à la recherche d’une chaussure performante.
Conçue pour courir plus vite, la NOVABLAST 4 est taillée en effet pour la
réactivité et un rebond exceptionnel accentué par la conception même de la
semelle intermédiaire épaisse. Légèreté, amorti et surtout rebond très
réactif figurent ainsi en bonne place de ce dernier modèle.
Destinées avant tout aux coureurs à foulée neutre, ces chaussures adaptées
tout autant sur route que sur chemin garantissent un rebond des plus
impressionnants à chaque foulée dès les premiers essais, une sensation que
l’on aura du mal à quitter par la suite ! La tige en maille tissée
confère, enfin, une respirabilité du pied à toute épreuve lors des longues
courses.
Modèle taillé pour la performance et le dynamisme, ces chaussures ASICS
NOVABLAST 4 homme seront de toute évidence le modèle à réserver pour ces
prochaines courses 2024 ! |
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Sport et préparation physique après 50 ans
Les conseils du kiné Jérôme Bianchi
10/11/23 |
©J. Bianchi
Jérôme Bianchi est un kinésithérapeute
et préparateur physique bien connu du
monde sportif. Physiothérapeute de l’équipe de France de Tennis qui a gagné
la coupe Davis trois fois, conseiller de nombreuses championnes et champions
(Amélie Mauresmo, Maria Sharapova entre autre), et ancien rugbyman de haut niveau (il a même
endossé le maillot de l’équipe de France de rugby), il connaît, mieux que
quiconque, les exigences
du sport de l’intérieur. En exclusivité pour LEXNEWS, Jérôme Bianchi a
accepté de nous livrer ses conseils pour une remise en forme après 50 ans à
partir de son expérience auprès des plus grands sportifs internationaux.
Comment élaborer une stratégie d’entraînement au sport et à la
préparation physique après 50 ans ?
Jérôme Bianchi :
"Il est nécessaire d’aborder cet
entraînement sous différents angles, notamment sur le plan
cardio-vasculaire et musculaire. Mais avant toute chose, il me semble
essentiel de se refaire une sangle abdominale et travailler les muscles
profonds du corps particulièrement ceux de la colonne vertébrale afin que
le corps puisse supporter les efforts liés à la fatigue du vélo, de la
course, etc. C’est, selon moi, les fondamentaux pour retrouver une
certaine élasticité musculaire, qu’elle soit en contraction ou en
étirement. Il faut ainsi redonner de la mobilité au niveau des épaules, du
cou, de la colonne vertébrale, des hanches ainsi que les chevilles. Ce
travail préventif est essentiellement réalisé à partir du gainage, celui
du transverse, des muscles lombaires et de tous ces muscles profonds très
importants. L’idéal est de travailler cette base sur trois séances par
semaine avec une journée de repos entre".
©J. Bianchi
Qu’en est-il de l’endurance et de la musculation ?
Jérôme Bianchi :
"Je conseille de reprendre le sport par des
activités portées c’est-à-dire du vélo, de la natation, mais aussi de
légers footings et, bien entendu, la marche active et la marche scandinave
avec bâtons. Pour la musculation, il n’y a aucun interdit, à partir du
moment où la mobilité articulaire au niveau des épaules est retrouvée,
qu’une sangle abdominale est suffisamment reconstituée et qu’on a obtenu
une certaine souplesse au niveau des hanches. Il faut cependant toujours
rester prudent pour la musculation, notamment au niveau des épaules
lorsqu’on les travaille au-dessus de l’horizontal représenté par la ligne
des épaules. Les contraintes articulaires sont très fortes au-dessus de ce
plan, et il faut rester modéré quant aux poids employés avec des séries
longues à la différence d’un travail coudes au corps".
Quelle doit être, selon vous, la
place accordée à l’échauffement et aux étirements ?
Jérôme Bianchi :
"L’échauffement est primordial et je vois
encore trop de personnes de plus de 50 ans qui se claquent un talon
d’Achille ou un mollet pour ne s’être pas suffisamment préparé à l’effort
avant une partie de tennis ou de paddle ! Il faut impérativement pratiquer
une activité légère d’une dizaine de minutes pour échauffer les membres
inférieurs. Les étirements après une séance peuvent être intéressants afin
de retrouver une mobilité articulaire au niveau du cou, des épaules et des
hanches. Le muscle psoas par exemple doit être bien étiré. Une donnée très
importante souvent oubliée tient à l’hydratation lors de la reprise d’un
sport parallèlement à la prise éventuelle de compléments alimentaires
(sels minéraux :, magnésium, calcium, sélénium, vitamines, etc.). Il ne
faut pas hésiter à boire 2 l à 2,5 l d’eau par jour qu’il s’agisse de thé,
tisanes ou d’eau. On n’imagine pas les effets d’une bonne hydratation : on
a moins de maux de tête, moins de douleurs digestives, etc. Les fonctions
rénales sont ainsi soulagées, sans oublier les tendons mieux hydratés et
qui seront dès lors moins sujets à blessure".
La diététique doit-elle également évoluer avec l’âge ?
Jérôme Bianchi :
"Oui, après 50 ans, la manière de se
nourrir doit évoluer notamment en tenant compte d’une certaine usure du
cartilage et de la sédentarité. À 50 ans, on a tendance à prendre plus
facilement du poids et à le garder qu’à 30 ans. Je privilégie ce qu’on
appelle l’alimentation dissociée qui permet de ne se priver de rien tout
en respectant certains principes bien précis. Il faut ainsi éviter de
manger au cours du même repas sucres lents c’est-à-dire les glucides
(pâtes, le riz, etc.) et les protéines. Lorsque l’on mange de la viande,
par exemple, on l’associe avec des légumes ; Mais, à l’inverse, les pâtes
doivent être mangées sans protéines avec une sauce tomate. Toujours sur le
plan de la diététique, le petit déjeuner doit être le repas le plus
important de la journée, on ne peut pas se permettre de prendre juste un
café et un croissant ! (...) |
(...) Cela conduira inexorablement à une
fringale au niveau de la sphère digestive et qui se ressentira sur l’état
général. Le repas du soir, quant à lui, doit être le plus simple possible,
même si c’est souvent compliqué car c’est le seul repas partagé avec la
famille. C’est, en effet, normalement ce repas qui doit être le plus
léger, cela permettra une meilleure digestion et un meilleur sommeil. Il
faut privilégier les soupes, des salades légères, etc. En cas de petite
faim, une demi-heure avant les repas, il peut-être profitable de prendre
des fruits car ils sont plus longs à digérer et permet d’arriver moins
affamé à table. Dans le même esprit, pour éviter une fringale dans
l’après-midi, un smoothie à base de fruits ou une préparation protéinée
que l’on retrouve dans le commerce peuvent être de bonnes solutions".
©J. Bianchi
Quels conseils pouvez-vous donner à nos lecteurs en cas de blessures
classiques comme les tendinites, lombalgies et autres accidents de
parcours de tout sportif ?
Jérôme Bianchi :
"Il ne faut jamais laisser traîner une
blessure. Il faudra alors diminuer le nombre d’heures de sport et adapter
son entraînement afin que le tendon ou le muscle récupère au risque sinon
d’accroître la blessure. Au-delà de 48 heures, il faut consulter un
médecin, un kiné ou un ostéopathe! Des courbatures et autres contractures
sur deux journées sont, quant à elles, tout à fait normales. Il y a un
certain nombre de pratiques qui permettent d’atténuer ces douleurs
passagères telle la pose d’une poche de glace sur un tendon fatigué ou une
articulation surutilisée. L’argile - notamment celui cryo préparé avec des
sels minéraux - rend également de précieux services, je m’en sers
fréquemment pour les sportifs que j’accompagne. Avec cette argile, il est
possible de réaliser des pansements occlusifs qui consistent à l’appliquer
sur les tendons et articulations (plutôt que les muscles) sur une couche
de 2 à 3 mm à l’emplacement douloureux et à l’envelopper avec du papier
transparent pour aliment et de garder cela toute la nuit. Les échanges qui
en résultent entre l’eau de l’argile et l’eau du corps aident à réduire
l'inflammation et à enlever l’œdème d’un tendon ou d’une articulation. Une
autre action préventive consiste la veille d’une sortie sportive à prendre
régulièrement de l’arnica en 9 CH, une manière efficace de préparer le
corps. De manière générale, on réserve la chaleur sur des séquelles de
tendinite en appliquant un baume du tigre ou une crème chauffante qui
agissent comme un échauffement et préparent le muscle. À l’inverse, dès
qu’il y a un phénomène inflammatoire à la suite d’une activité, il vaut
mieux mettre du froid dessus".
©J. Bianchi
Vous avez atteint la soixantaine après un passé de sportif de haut
niveau ainsi qu’un professionnalisme recherché internationalement pour la
kinésithérapie, comment gérez-vous votre propre forme physique ? Et quels
en sont les traits marquants ?
Jérôme Bianchi :
"Après des problèmes aux genoux et des
opérations de ménisques, je me suis mis au vélo depuis une vingtaine
d’années, VTT et route. Cela m’a permis de faire du sport sans douleurs à
la différence d’une partie de Paddle où je ressens le lendemain des
raideurs dans mes genoux. Cela vaut pour toutes les personnes ayant des
problèmes de cartilage aux articulations. C’est donc la base au niveau du
cardio. Je marche également beaucoup avec des bâtons, surtout pour me
soulager au niveau des descentes. Le gainage au niveau du dos et un
travail de mobilité des hanches et des épaules complètent cette
préparation. J’inclus également un travail proprioceptif qui permet de
préserver les articulations et les capteurs sensoriels qui sont
responsables de l’équilibre général. Ce travail peut se faire sur un Swiss
Ball ou des planches d’équilibre. Il permet de recalibrer toutes les
connexions cerveau/articulations. La dernière chose que je pratique au
poids du corps est le travail au TRX, ces sangles à poignées attachées à
un mur. Il faut bien faire attention à la bonne réalisation de ces
exercices en privilégiant la partie excentrique du travail qui est la plus
intéressante à savoir la partie où les points d’insertion du muscle
s’écartent et s’allongent. Par exemple, pour se préparer au ski l’hiver,
il sera profitable de réaliser des demi-squats en contrôlant bien
particulièrement le travail de descente en négatif, et un peu
dynamiquement en montée. Il faut savoir que de manière générale en
rééducation de nos jours, nous privilégions le travail excentrique pour
régler les problèmes de tendinite. Cela active la tension sur le muscle et
le tendon qui va se vasculariser".
Propos recueillis par Philippe Emmanuel
Krautter
© Interview exclusive Lexnews
Tous droits réservés
reproduction interdite sans autorisation
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Raquette L23
L'excellence Lacoste
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Retour aux sources pour la marque au célèbre crocodile avec cette toute
nouvelle raquette L23 qui succède à la L20, fruit d’une riche
collaboration avec Tecnifibre. René Lacoste, l’un des « Quatre
Mousquetaires », fut un brillant champion de tennis, notamment vainqueur
de la coupe Davis il y a près d’un siècle. Et, nul doute que cette
raquette haute performance le séduirait par cette alliance de technicité
et d’esthétique qui marqua son approche dès le début de l’aventure de la
célèbre marque. Fort de ce prestigieux héritage, la raquette de tennis
Lacoste L23 adopte, en effet, les toutes dernières technologies avec un
modèle 100% graphite.
Nous retrouvons ce qui, naguère, avait fait fureur sur les premières
raquettes métalliques Lacoste, à savoir le système antivibratoire Damper
composé de 35 gr d’acier encapsulé dans un matériau élastomère placé au
cœur du manche pour un confort maximal, notamment lors des frappes
décentrées limitant les vibrations excessives au niveau du coude et du
poignet. |
Le plan de cordage ouvert 16x19 avec un plus grand espacement des cordes
garantit puissance et effets sans pour autant exclure souplesse et un
toucher de balle spontanément très tolérant. Avec un poids de 300 g, cette
facilité de jeu se trouve confirmée dès les premiers échanges, une rare
alliance de performance permettant des coups francs et puissants, tout en
autorisant quelques défauts de centrage, sans oublier une bonne prise
d’effet idéale pour les joueurs de niveau intermédiaire à confirmé.
Côté esthétique, la L.23 marque le point gagnant avec un design à la
hauteur dans une belle livrée verte, couleur emblématique de la célèbre
marque au crocodile.
À noter qu’une version L23 Light aux mêmes caractéristiques techniques,
mais optant pour une plus grande légèreté (275 g) est également
disponible. |
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SISSEL® France
Soins du sportif |
SISSEL France peut s’enorgueillir d’une longue expérience dans le domaine
du matériel de kinésithérapie, du sport et du bien-être. Loin des effets
de mode, cette société active et dynamique a su, en effet, au fil des
années tisser des relations de proximité permettant le développement de
produits conçus et étudiés spécifiquement pour leur efficacité et sécurité
en ces domaines.
Parmi les nombreuses offres, les produits de soins et de kinésithérapie
SISSEL seront assurément une valeur sûre en termes de qualité et
d’efficacité ainsi qu’en témoigne le SISSEL Pack, une solution bien pensée
permettant d’avoir en un produit compact une compresse aussi bien
utilisable pour la chaleur que pour le froid qu’elle procure. De dimension
12 x 25 cm, cette compresse s’adapte aux articulations grâce à ses bandes
velcro ou se pose sur la zone douloureuse à traiter.
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Le SISSEL Pack peut être réchauffé au micro-ondes ou dans de l’eau chaude
et, pour le froid, il suffira de le placer au congélateur. Un accessoire
indispensable pour remédier aux douleurs ponctuelles ou chroniques
nécessitant un traitement par la chaleur ou le froid.
Complément idéal, l’Argile de soin Cryo Phytomass SISSEL sera vite le
partenaire santé incontournable des articulations raides ou douloureuses.
Connue depuis l’antiquité pour ses vertus curatives, l’argile procure une
action décongestionnante et apaisante des tendons et articulations,
surtout avec cette association d’extraits d’arnica, de menthol et huiles
essentielles procurant un réel soulagement notamment pour les jambes
lourdes, épaules et coudes douloureux. 100% naturelle, cette argile verte
est garantie sans paraben ni colorants et sans ingrédients d’origine
animale. Elle s’applique idéalement en cataplasme avec un film pour
enveloppement.
composition :
Total principes actifs : 22,1% (Argile verte, Menthol ; extraits d’Arnica,
Cyprès, Fucus ; huiles essentielles de Menthe et Lavande).
(pour toutes douleurs persistantes,
consulter un professionnel de la
médecine) |
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TEXTILES ASICS HIVER 2024
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Belle et séduisante moisson de textiles ASICS, tendances et chauds à
souhait pour cette nouvelle saison !
Les femmes sont à l’honneur avec de superbes tenues aux couleurs
hivernales particulièrement réussies notamment pour cette veste
d’entraînement ultra-technique Winter Run Jacket Rain Forest, un vert
élégant allié à une coupe à la fois confortable et ajustée pour une ligne
impeccable. Tout a été mis en œuvre pour courir au chaud et au sec grâce à
un matériau thermique doux et résistant aux intempéries de saison. Lorsque
le froid se fait ressentir lors des entraînements de début ou fin de
journée, cette veste offre toutes les qualités pour courir sans
contraintes… et de manière élégante avec ses finitions irréprochables et
une couleur vert campagne inspirante.
Col remontant, poches zippées sur le devant auxquelles viennent s’ajouter
2 grandes poches sur le dos, rembourrage isolant au niveau de la poitrine
et du cou, tissu softshell avec 3 couches à l’avant contre le vent, et une
respirabilité maximale grâce à la technologie ACTIBREEZE, rien n’a été
oublié sur ce textile haut de gamme auquel a été, enfin, ajouté des
matériaux réfléchissants pour courir en toute sécurité dans la pénombre.
Nec plus ultra, ce textile est composé à 50 % de matières recyclées pour
réduire les déchets et émissions de carbone.
Sous cette veste, le METARUN MOCK NECK LS TOP sera la garantie absolue
contre le froid, le confort en plus ! Ce Top en tissu de mailles Lyocell
ultra doux apporte en effet confort, douceur et chaleur quelle que soit la
température extérieure. Avec sa coupe ajustée, manchon côtelé et passants
pour les pouces, le froid n’aura qu’à bien se tenir avec cette couche de
base polyester, Lyocell et élasthanne offrant une grande liberté de
mouvement tout en restant près du corps pour une chaleur optimale. De même
couleur Rain Forest que la veste, c’est le Top est assurément à retenir
pour cet hiver !
Le WINTER RUN TIGHT sera, enfin, à associer à cet ensemble pour une tenue
complète et une ligne gagnante ! de même couleur, Rain Forest, même
technicité avec deux sortes de tissus thermiques doux combinés pour
assurer chaleur et respirabilité lors des intempéries hivernales. Une
grande poche pour les gants, bonnet ou autres effets, a même été prévue.
Idéal lorsque les températures descendront en dessous de 5°C, le WINTER
RUN TIGHT apportera confort et protection de manière élégante.
Les hommes ne sont pas en reste chez ASICS pour ces nouveautés textiles
2024 avec une très belle veste WINTER RUN JACKET conçue pour les
entraînements par temps froids. Il sera en effet difficile de s’en passer
après les premiers entraînements (le froid est déjà arrivé !). |
Nous retrouvons le matériau thermique avec trois couches à l’avant associé
à la technologie ACTIBREEZE pour lutter efficacement contre le vent tout
en assurant une respirabilité maximale du haut du corps afin d’évacuer la
transpiration lors de l’effort. Des fentes dans le dos avec des cordons
faciles d’accès assurent également une meilleure ventilation lors des
efforts intenses.
Enfin, tout a été pensé et prévu pour ranger ses effets personnels : 2
poches zippées sur le côté et 2 grandes poches dans le dos, plus d’excuses
pour ne plus emporter ses gants, bonnet et smartphone ! Le col montant
protègera, pour sa part, idéalement du vent lorsqu’il sera refermé. À
souligner sa coupe ajustée particulièrement réussie avec cette livrée
Foggy Teal/Graphite Grey esthétique pour un vêtement composé à 50 % de
matières recyclées afin de réduire les déchets et les émissions de
carbone.
À peine revêtu, le WINTER RUN 1/2 ZIP MID LAYER laisse l’impression d’une
douce chaleur s’adaptant en fonction du froid rencontré. Confortable à
souhait, le tissu léger en maille élastique parvient cependant à protéger
du froid tout en étant polyvalent par temps plus clément. Il peut en effet
être revêtu sur un autre vêtement par temps doux ou entre deux vêtements
par temps froid. Son ½ Zip permet également d’adapter l’aération du
textile selon le froid et le vent rencontrés.
Doté de la technologie ACTIBREEZE, ce Top gère efficacement l’humidité et
la température à l’intérieur du vêtement, fini les sensations de
condensation lors d’entraînements intensifs. Une poche zippée sur le haut
de la poitrine a même été prévue ainsi qu’un empiècement pour smartwatch
et des passants pour les pouces. Tout a été pensé afin de ne pas être pris
au dépourvu pour ce Top aussi réussi que complet !
À cette tenue hivernale, il faudra associer le WINTER RUN TIGHT pour un
équipement complet et esthétique permettant d’affronter les frimas
hivernaux ! Avec une ligne dynamique et tendance, ce collant épais
dispose, en effet, de deux sortes de tissu thermique doux pour assurer
chaleur et protéger du vent, le tout avec une respirabilité maximale.
La coupe a été savamment étudiée afin de permettre l’aisance du mouvement
sans frottement. Élaboré afin de protéger du froid dès que les
températures descendent en dessous de 5°C, ce Tight permettra d’affronter
l’hiver de manière esthétique avec cette couleur bleu canard et gris des
plus réussies ! |
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Altra Running
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C’est une belle histoire d’amitié qui marque la naissance d’Altra Running,
il y a dix ans déjà avec Brian Beckstead et Golden Harper, camarades de
lycée passionnés de cross-country dans l’Utah aux États-Unis, et bientôt
fondateurs d’une toute jeune société nommée Altra. Que de chemins
parcourus depuis, au sens propre comme au figuré.
Les deux jeunes hommes n’eurent en effet de cesse de réunir toutes les
exigences qui étaient les leurs quant à leurs attentes d’une chaussure de
course idéale. Passion et professionnalisme ont ainsi convergé avec Altra
pour concevoir des modèles triés sur le volet selon des critères exigeants
résultant de la pratique de la course. Ce fut le point de départ de
nombreuses technologies innovantes devenues depuis des classiques tels le
système de laçage FootShape ou encore le Balanced Cushioning.
Parmi les nombreux modèles phares de la marque, le modèle Escalante 3
Woman séduira assurément les coureuses à la recherche d’une chaussure à la
fois robuste et ultra légère – un véritable chausson avec ses 219 g ! -
Adaptable à la pratique de la course aussi bien en loisir qu’en
compétition, ce modèle présente, qui plus est, un design des plus réussis.
Épousant le pied quel que soit son modelé grâce au matériau élastique
retenu, le confort et la légèreté sont au rendez-vous dès les premiers les
kilomètres. |
Conçue pour la route, Escalante 3 femme bénéficie d’une semelle
intermédiaire en mousse Altra Ego à laquelle vient s’ajouter la
technologie Standard FootShape™ permettant aux orteils de s’étendre plus
naturellement lors des montées et descentes. Un atout non négligeable
évitant bien des maux… Polyvalence et confort sont les points forts
indéniables de ce dernier modèle Escalante 3 Woman, un modèle esthétique
et particulièrement appréciable pour sa légèreté lors des longues courses.
Le modèle Altra Olympus pour homme donne, quant à lui, la priorité à
l’amorti grâce à sa semelle intermédiaire Altra EGO™ MAX de 33 mm. Cette
épaisseur généreuse offre un confort certain qui se fait ressentir dès les
premières foulées sans pour autant que cela soit au préjudice du dynamisme
du modèle. La recherche d’une performance optimale demeure au cœur des
priorités de ce dernier modèle d’une souplesse étonnante.
Confort et amorti sont ainsi au rendez-vous pour des conditions idéales
notamment lors de longues courses, la technologie FootShape™ Fit équipant
également ce modèle Altra Olympus homme, un modèle technique et abouti.
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Santé et forme au
quotidien
avec Alexandre Auffret
10/03/23
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Pouvez-vous nous rappeler en quelques mots votre formation et ce qui
vous a conduit à cette démarche globale de l’individu qui caractérise
votre approche ?
J’ai commencé en tant que kinésithérapeute et j’ai prolongé cette
formation par une spécialisation en ostéopathie pendant cinq ans. Avec la
pratique, je me suis rendu compte que la plupart des douleurs pour
lesquelles mes patients venaient me consulter étaient dues à leur mode de
vie et cela limitait les bienfaits que je pouvais leur apporter. C’est le
point de départ de ma méthode holistique qui a rejoint mon passé de
sportif au cours duquel les questions d’alimentation, de récupération,
etc. m’ont toujours intéressé. Très rapidement, j’ai souhaité rattacher
corps et esprit qui sont intimement liés.
Votre méthode repose sur cinq piliers : sommeil, relaxation, vivre,
manger et bouger. Sont-ils intrinsèquement interdépendants et comment
gérer les déséquilibres que la vie moderne suscite souvent dans notre
quotidien ?
Cette interdépendance est essentielle même si cela ne nous empêche pas de
donner dans certains cas la priorité à l’un des piliers par rapport aux
autres pendant un court laps de temps. Un sommeil de mauvaise qualité aura
forcément des répercussions sur l’activité du corps, son alimentation et
sa récupération. Idem dans le cas d’une mauvaise alimentation chronique
qui perturbera non seulement le sommeil mais aura également des incidences
sur l’activité physique et la santé mentale.
La part réservée à la relaxation et à la santé mentale semblera
certainement très exigeante pour vos lecteurs.
N’y a-t-il pas un risque d’un nouveau
stress à « se faire du bien » et à respecter tous ces principes – et
comment y remédier ?
C’est en effet une problématique que je rencontre au quotidien. Nous avons
ce défaut dans notre approche occidentale de vouloir tout contrôler. Et
c’est là où la culture asiatique peut introduire un peu de souplesse grâce
aux bienfaits de la méditation, une dimension spirituelle qui permet
idéalement de compléter cette approche d’une maîtrise toujours illusoire
de son corps. Cela permet en effet d’éviter un stress supplémentaire de
perfectionnisme.
Vous prônez une alimentation de bon
sens, conçue à partir d’aliments frais et les moins transformés possible.
Recommandez-vous de passer au bio ? Et qu’en est-il des végétariens et
végétaliens ?
Il ne me semble pas nécessaire d’avoir recours à une alimentation
exclusivement bio. C’est assez compliqué car il y a bio et bio, en
fonction des différents cahiers des charges d’un pays à l’autre et d’une
région à l’autre de la planète. |
Les légumes à peau épaisse que l’on ne consomme pas protège plus des
pesticides que les légumes et fruits à peau fine. Toute généralité sur ce
domaine est dangereuse car certains légumes non bio ont plus de vitamines
et de sels minéraux que leur équivalent bio et vice versa, cela dépend des
méthodes de culture. Les preuves scientifiques sur le bienfait du bio ne
sont pas encore assez établies sur cette question. Je pense que nous
sommes plutôt des flexitariens avec une alimentation à base de végétaux
sans pour autant exclure la part animale dans cette diététique selon ses
convictions personnelles. En dehors d’une position éthique, il est délicat
d’orienter une personne vers le végétarisme sans nuances. Toute exclusion
peut être dommageable pour l’équilibre de l’organisme et notamment le
microbiote intestinal souvent déséquilibré pour les végétaliens. Il faut
prôner une alimentation la plus variée et équilibrée possible dans
laquelle la part réservée aux végétaux prédomine sans exclusions avec le
minimum d’aliments transformés.
Comment gérer les dérèglements physiques du corps qui surviennent avec
l’âge ? Comment gérer une activité physique régulière et ces maux du
quotidien que sont les inflammations chroniques des tendons et
articulations ?
Plus une personne est active, meilleure sera la réponse de son corps. La
pratique du cardio à une intensité modérée le plus souvent possible est à
privilégier car le corps est conçu pour bouger et non rester sur un
fauteuil pendant des heures devant une télévision. A cela, un renforcement
musculaire également modéré sera idéal pour limiter les effets naturels du
vieillissement et la fonte musculaire, c’est la même chose pour les
inflammations qui profitent de ce mouvement. Il faut impérativement
continuer à bouger, car cela provoque des antidouleurs naturels comme les
endorphines.
Cette activité physique profitera également à la santé mentale toujours
affectée par les maux du corps. Cette activité a été considérée par les
études scientifiques comme étant aussi efficace que les antidépresseurs,
sans leurs effets négatifs ! Ainsi, en cas de douleurs chroniques
régulières sur les tendons, il faut maintenir une activité légère. La
douleur n’est pas forcément un signe qu’il faut redouter et éviter mais
fait partie du processus de guérison du corps dans la plupart des cas et
en dehors bien entendu de certaines pathologies. Nous avons trop longtemps
eu peur de cette douleur alors même qu’elle est un révélateur de
dysfonctionnements. Maintenant, nous travaillons avec une autre approche,
au lieu de recommander de ne plus bouger tant que la douleur n’a pas
disparu, nous privilégions un travail avec une gestion surveillée,
c’est-à-dire de maintenir l’activité physique lorsque la douleur n’excède
pas une échelle de 3-4/10, au-delà de laquelle il ne faut évidemment pas
forcer. Cela permet de relever jour après jour comment cette douleur
évolue en allégeant ou au contraire en renforçant son activité selon le
ressenti. Il est également possible de contourner les zones sensibles par
des mouvements parallèles et des exercices spécifiques. Rester actif
demeure le maître mot !
L'ouvrage d'Alexandre Auffret |
https://toutpourmasante.fr |
Espaliers français
Daforib Sécurité
|
La société Daforib Sécurité peut
s'enorgueillir de proposer des espaliers haut de gamme fabriqués en France
prévus pour la pratique sportive et la kinésithérapie. Grâce à une
démarche à la fois professionnelle et artisanale, chaque espalier Daforib
Sécurité offre l'expérience de produits d'excellence...
Interview Thibault Tréhard / Daforib Sécurité
Quelle est l’origine de la société Daforib et comment cette société
s’est-elle notamment orientée vers la fabrication d’espaliers pour le
sport et la kinésithérapie ?
Daforib a été créée en 1945 par André Fournier. Cette société française
résulte de la fusion de trois entités qui se sont entendues afin de
fournir au client de la sécurité en hauteur. L’une était spécialisée dans
les ancrages de maçonnerie, l’autre dans les échafaudages et la dernière
dans la production d’échelles en bois. Les espaliers n’étant ni plus ni
moins qu’une forme d’échelle, Daforib a rapidement proposé ce type de
matériel dans son catalogue.
Quels critères guident votre société pour l’élaboration et la
fabrication d’espaliers et en quoi se distinguent-ils du reste du marché ?
Les critères qui guident nos choix en matière d’espaliers portent
prioritairement sur la sélection des bois avec deux gammes, l’une en hêtre
et l’autre en frêne, cette dernière essence étant plus esthétique avec ses
veines qui ressortent et plus résistante. |
Les bois sont essentiellement d’origine française, notamment des Vosges et
répondant tous au label PEFC. Le deuxième critère tient à la fabrication,
toujours en France, à Haubourdin. Si la chaîne de production inclut des
machines, un grand nombre d’étapes sont cependant encore réalisées
manuellement par des artisans, avec un savoir-faire qui m’a toujours
impressionné.
Il faut savoir que ce travail s’effectue sur une matière vivante, chaque
artisan observe les veines du bois, en respecte le séchage, le sens de la
coupe, etc. L’autre caractéristique notable de Daforib tient à la
réactivité de l’ensemble de l’équipe, notamment pour le suivi de commandes
et le SAV qui offrent cette attention de tous les instants à nos clients.
Dans quel contexte ces espaliers sont-ils utilisés et avez-vous un
retour sur leur emploi notamment auprès des particuliers ?
Un grand nombre d’espaliers sont effectivement aujourd’hui commandés par
des particuliers, notamment pour une pratique sportive à domicile, et ce
de manière esthétique. Nos espaliers s’intègrent en effet très facilement
dans un intérieur et la demande est d’ailleurs croissante depuis la crise
sanitaire. Daforib équipe également un grand nombre de kinésithérapeutes,
sans oublier les hôpitaux et les hôtels. Ces équipements offrent
l’avantage d’offrir un grand nombre d’exercices de manière dynamique ou
statique avec des accessoires qui accompagnent les espaliers.
Quels sont vos projets pour l’avenir ?
Ma priorité est d’offrir à Daforib un nouveau cadre de travail plus adapté
afin de réduire les temps de livraison. Il me tient à cœur de pérenniser
le « made in France » et Daforib s’inscrit totalement dans cette dimension
que nous souhaitons mettre plus encore en valeur dans les prochains mois.
Il nous faut maintenir et pérenniser cet aspect. Dans cette optique, nous
tenons à ce que la relation avec la clientèle soit encore plus étroite
notamment quant à la personnalisation de nos offres et à son suivi
particulier. |
22 Rue du Général Dame - BP104 59482
Haubourdin Cedex
Tél: 03 20 07 52 51
https://daforibsecurite.com
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ASICS
GEL-Trabuco 10 GTX
Chaussures Trail - Femme et Homme
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modèle femme
La toute dernière chaussure de Trail Asics GEL-Trabuco™ 10 GTX, taillée
pour arpenter les sentiers sur longue distance, présente bien des atouts.
Son premier argument déterminant réside dans la gestion de l’humidité sur
terrain boueux. Les concepteurs de cette chaussure de course sur sentier
ont en effet intégré des panneaux GORE-TEX™ sur l'empeigne empêchant ainsi
que la pluie ou la boue ne pénètrent à l’intérieur de la chaussure ! Un
atout plus qu’appréciable…
modèle homme
En deuxième lieu, en parfait équilibre avec la conception de la Trabuco 10
GTX, la technologie ASICSGRIP a été pour ce modèle introduite au niveau de
la semelle extérieure, facilitant ainsi une meilleure adhérence sur les
terrains les plus difficiles. À base de caoutchouc, ce composant offre, en
effet, une meilleure accroche sur les terrains glissants, chose fréquente
dans la pratique du Trail.
|
La semelle extérieure fait des merveilles sur des sentiers humides et
roches mousseuses avec des crampons très efficaces, notamment en montée et
descente. À cela, parce que ce dernier modèle s’adresse tout
particulièrement aux adeptes du Trail recherchant soutien et stabilité, le
système DUOMAX intègre dans la chaussure une semelle intermédiaire à
double densité afin de prévenir la surpronation. Nous retrouvons bien
entendu ce qui a été et reste le fer de lance de la marque avec la
technologie GEL placée à l’arrière du pied. Cette dernière absorbe
littéralement les impacts notamment en terrain accidenté et caillouteux,
garantissant ainsi une foulée plus douce et coulante.
Dans cet esprit, les techniciens ASICS ont opté pour un contact intégral
avec le sol, accentuant encore une foulée plus fluide et douce en terrain
difficile.
Ce modèle haut de gamme comptant parmi les meilleurs disponibles pour
Trail qu’il s’agisse du modèle femme ou de celui pour homme retiendra
enfin l’attention pour son design toujours à la hauteur de la marque
japonaise avec des couleurs tendance et une esthétique des plus réussies.
D’une légèreté, enfin, très appréciable (330 g pour homme et 285 g pour
femme) au regard du haut degré de protection garanti par cette toute
dernière chaussure de Trail, la chaussure Asics GEL-Trabuco™ 10 GTX
devrait rencontrer un franc succès sur les terrains de France et de
Navarre cet automne-hiver, avec ou sans humidité ! |
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NUTERGIA
pour renforcer son microbiote
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ERGYPHILUS® GST présente une formule renforcée à base de 5 souches de
lactobacilles et bifidobactéries revivifiables, dosées à 8 milliards par
gélule. En soutenant de manière active le microbiote afin de maintenir les
muqueuses saines, ERGYPHILUS® GST opère une synergie active de 5 souches
vivantes avec des lactobacilles et bifidobactéries rigoureusement
sélectionnés pour leurs propriétés. Avec ses 16 milliards de bactéries dès
la prise de 2 gélules, cette formule est idéale pour soutenir le
microbiote lors de la prise de certains médicaments agissant sur la sphère
gastrique, une formule à laquelle a été ajoutée de la vitamine C et B2
contre le stress oxydatif. ERGYPHILUS® ATB sera, pour sa part, tout
spécialement destiné à la prise d’antibiotiques. Grâce à ses 3 souches de
lactobacilles revivifiables, dosé à 7 milliards par gélule, ce complément
soutient activement le microbiote fragilisé. |
Cette formule contient également de la vitamine B3 aidant à maintenir les
muqueuses saines, dont celle de l'intestin, après la prise
d’antibiotiques. ERGYPHILUS® Enfants, enfin, a fait l’objet d’une
composition tout spécialement étudiée pour les plus jeunes. Parce que le
microbiote d’un enfant n’a pas encore acquis la maturité de celui d’un
adulte, cette formule à base de vitamine D3, de lactobacilles et
bifidobactéries est dosée à 3 milliards par sachet.
Adapté aux enfants allant de la naissance à 6 ans, ERGYPHILUS® Enfants
renforce les défenses naturelles et soutien le microbiote grâce à la
synergie unique de ses 3 souches vivantes. Ce complément contribue ainsi
au fonctionnement normal du système immunitaire des enfants. |
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GEL-NIMBUS 24
ASICS Runing
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24ième du nom, la tradition Gel Nimbus a encore de beaux jours devant elle
avec ce tout dernier modèle d’ASICS dénommé GEL-NIMBUS 24. Ce dernier
modèle parvient à repenser totalement ce classique chez Asics tout en en
gardant l’esprit en termes de performance de protection et d’amorti. Un
beau défi !
Les concepteurs de la célèbre marque japonaise ont en effet œuvré afin de
protéger plus encore le pied des chocs occasionnés lors des courses
longues distances. De manière globale, c’est l’amorti général qui a fait
l’objet d’une suspension maximale à chaque foulée puisque cette chaussure
parvient à s’alléger de 10 g de moins que la précédente version.
Ce tour de force a été rendu possible grâce à l’emploi de la mousse
FlyteFoam Blast+ placée dans la semelle intermédiaire, garantissant ainsi
une foulée à la fois réactive et parallèlement confortable, un équilibre
toujours très difficile à atteindre. |
Amorti et stabilité sont les premières impressions qui viennent
spontanément lors des premiers kilomètres, mais, la légèreté et le
dynamisme de conception de ce tout dernier modèle surprennent agréablement
tout au long de la course. La stabilité de ce modèle GEL-NIMBUS 24 séduit
effectivement sans pour autant se faire trop présente au risque de gêner
la foulée, un bon rapport une nouvelle fois dans l’équilibre des choix
opérés.
L’aération du pied accrue offre, par ailleurs, une plus grande
respirabilité lors des courses longues sans oublier la confortable
languette à soufflet contribuant à protéger au maximum le pied. Enfin, la
durabilité de la semelle extérieure sera également au rendez-vous avec la
Nimbus 24 notamment grâce à l’association de deux technologies éprouvées,
en l’espèce le caoutchouc ASICS LITE™ pour sa résistance par rapport aux
caoutchoucs traditionnels et le caoutchouc AHAR (ASICS High Abrasion
Rubber) placé dans les zones de la semelle extérieure risquant le plus
l’abrasion.
En conclusion, ce modèle GEL-NIMBUS 24 séduira spontanément tous les
coureurs à la recherche d’une chaussure garantissant un amorti maximal
sans être au détriment du dynamisme général de la foulée, et ce dans la
plus pure tradition esthétique de la marque avec un look des plus réussis
! |
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Préparation physique optimale
avec Christophe Geoffroy |
Le nom de Christophe Geoffroy, Kinésithérapeute du sport (M.K.D.E.) et
attaché à l’équipe de France de football est bien connu dans le monde de
la compétition. Ce passionné de sport, également intervenant universitaire
en préparation physique ne ménage aucun de ses efforts pour partager ses
centres d’intérêt. Trois ouvrages méritent ainsi l’attention du sportif,
qu’il soit amateur ou professionnel, des ouvrages parus aux éditions de
Christophe Geoffroy.
Dans le cadre de la Collection Sport +, « Les Étirements – Méthodes et
exercices pour tous » fera figure de classique tant cette bible apportera
des réponses simples et claires dans un domaine où très souvent l’inverse
et son contraire sont énoncés. Si vous ne savez pas répondre à la question
: doit-on pratiquer les étirements avant ou après une séance de travail ?
Et si vous mettez dans le même sac tout type d’entraînement, cet ouvrage
est assurément fait pour vous. L’ouvrage inclut un nombre impressionnant
d’exercices proposés pour être en forme, ces exercices pouvant être
pratiqués soit en tant que tels au cours d’une séance spécifique ou bien
dans le cadre d’un sport. La conduite des exercices est progressive et des
niveaux de difficulté sont proposés afin de personnaliser l’entraînement.
Mais, ce précieux guide ne se limite pas à une compilation d’exercices, il
offre également une véritable compréhension de leurs effets sur l’anatomie
et la physiologie du corps. Parfaitement illustré avec de nombreux schémas
montrant les muscles et les tendons sollicités, c’est une véritable somme
sans équivalent en français en matière d’étirements. Après sa lecture, on
serait même tenté de le rendre obligatoire au même titre qu’une visite
médicale sérieuse et approfondie avant tout début ou reprise de pratique
sportive.
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« Coachez votre corps » du même auteur sera le guide personnel de toute
personne souhaitant reprendre une activité physique en évitant les erreurs
habituelles. Paul Alart dans la préface à cet ouvrage souligne combien « A
tous ceux qui sont prêts à bouger mais qui se demandent comment faire,
Christophe apporte des réponses claires et précises ». Il est vrai que cet
ouvrage fourmille de conseils et de programmes individualisés permettant
aisément sous la supervision technique de l’un des meilleurs préparateurs
physiques d’élaborer une stratégie gagnante.
Ce guide offre ainsi une démarche globale, loin de toutes recettes faciles
glanées ici ou là sur le web par des soi-disant experts autoproclamés…
Ce que recommande Christophe Geoffroy est le fruit d’années d’études,
d’analyses et de pratiques auprès des plus hautes instances dans le
domaine. Comment débuter sans erreurs grâce aux bilans de départ
indispensables, réaliser un renforcement musculaire équilibré, comment
s’alimenter selon les règles de base de la nutrition, la liste est longue
des conseils prodigués dans ce livre incontournable pour le sportif ne
bénéficiant pas d’un entraîneur.
À cela s’ajoutent de précieuses recommandations pour le soin des pieds, la
récupération, l’équipement, le tout étant accompagné de 200 exercices
abondamment illustrés. Une mine !
A souligner, enfin, l’ouvrage « Le mal de dos – Guérir et prévenir »
également de Christophe Geoffroy. Mal de dos, mal du siècle, la rengaine
est bien connue, mais pas forcément une fatalité grâce à la précieuse
expertise de Christophe Geoffroy dans cet ouvrage largement plébiscité. À
la lecture de ce livre amplement détaillé, c’est plutôt de maux de dos au
pluriel dont il faudrait plus exactement parler, ce que ne manque pas de
faire l’auteur. À la source, bien souvent, de mauvaises répétitions quant
au positionnement du corps sont à l’origine de traumatismes qui à la
longue prennent de l’ampleur jusqu’à affaiblir le corps. Pire, la pratique
erronée du sport et le recours à de mauvais exercices de gainage peuvent
même être à l’origine de sévères pathologies dorsales, ce qui s’avère être
un comble pour des sportifs pensant se faire du bien. Aussi Christophe
Geoffroy revient-il aux bases de sa formation de kinésithérapeute, une
riche expérience concentrée dans sa méthode « Kiné form & santé » et qui
se trouve largement développée dans cet ouvrage aux multiples
illustrations.
Qu’il s’agisse de la prévention, base de toute bonne pratique sportive
mais aussi curative, le mal de dos n’est pas une fatalité avec Christophe
Geoffroy. Tout passe par la compréhension des chaînes musculaires et de la
colonne vertébrale, ce qu’aborde l’auteur dans une première partie.
Cette information précise et rigoureuse a un seul objectif : faire en
sorte que le pratiquant respecte à tous les instants sa courbure lombaire
lors de sa pratique sportive et même en dehors. Puis vient le temps de
l’évaluation des risques de lombalgie afin de se situer dans une grille
détaillée en phase 2. Viendront ensuite les étapes essentielles du bon
placement du bassin, les positions adéquates notamment lorsqu’elles sont
prolongées comme lors de la position assise, l’attitude à adopter pour les
mouvements répétés, etc. Au terme de cet ouvrage essentiel, une partie
entière est consacrée aux thérapies associées telles que le taping, les
massages, la chaleur, les ceintures, sans oublier la diététique. Un
ouvrage de référence incontournable. |
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Interview Mathieu Thomas
un champion témoigne sur le handisport |
Quelle était votre perception du
monde du handicap avant que vous ne franchissiez cette barrière, la
plupart du temps incompréhensible pour les « valides » ?
Mathieu Thomas :
"J’étais
jeune et je n’étais pas confronté, avant ça, au handicap. C’était un monde
inconnu et c’est sans doute pour cela que j’ai mis du temps à l’accepter.
Le chemin a été plus long, car j’ai dû apprendre à dépasser ce regard.
Comprendre qu’être normal n’est pas le but recherché, mais qu’au contraire
nous devons puiser dans notre différence. Nous ne sommes pas assez
sensibilisés sur ces sujets, l’inclusion doit être plus présente dès
l’école, et aujourd’hui j’ai envie de faire passer ce message. Je
m'entraîne chaque jour avec des jeunes, je vais également dans les écoles
raconter mon parcours et montrer que mon handicap est ma force".
Votre handicap est survenu d’une
manière particulière à l’âge de 17 ans, souvent peu perceptible dites-vous
aux yeux des autres. Étiez-vous déjà sportif avant ce diagnostic ?
Mathieu Thomas :
"C’est
vrai que l’on n’est pas encore prêt à combattre une maladie comme le
cancer quand on est jeune, mais encore moins le handicap. J’étais sportif
et je pratiquais beaucoup le basket-ball avec mon petit frère. Le fait que
l’on m'ait coupé le nerf crural pour m’enlever ma tumeur a été un choc
pour moi. Combattre le cancer pouvait se concevoir, mais non de devenir
handicapé. Avec ce handicap, je n’arrivais plus à jouer comme avant. J’ai
eu beau poursuivre cette passion en arbitrant et en entraînant, le fait de
ne plus jouer comme avant était devenu trop dur pour moi. Je n’ai même pas
pu continuer le basket en handisport, car cela se joue en fauteuil et donc
ça voulait dire accepter le fait d’être handicapé. J’ai donc changé de
sport par la suite, cyclisme, natation, des sports conseillés pour m’aider
à me remuscler, mais surtout diminuer mes douleurs à la jambe. Ce n’est
qu'à 28 ans que j’ai découvert le badminton. Il n’est jamais trop tard
pour commencer un sport !"
Comment avez-vous vécu cette
situation à laquelle vous n’étiez pas préparé ? Où avez-vous puisé la
force morale qui vous a permis de surmonter cette épreuve ?
Mathieu Thomas :
"J’ai
vécu cette épreuve comme un grand défi. On n'est jamais préparé à vivre un
tel choc, mais heureusement ma famille a été présente pour me soutenir.
Ils m’ont surtout transmis les valeurs et l’éducation pour me donner la
force de me battre. Cette confiance en soi, le goût de l’effort et que
tout s’acquiert avec de la persévérance. Mes parents ont dû tout
construire, ils sont partis de zéro. C’est avec ces armes et leur amour
que j’ai puisé ma force, mais aussi grâce au sport. Le sport était mon
seul lien social durant mon cancer. J’ai dû arrêter ma terminale car
c’était trop de fatigue au quotidien. J’ai puisé ma force mentale grâce au
basket. Il m’arrivait de sortir d’une hospitalisation de 3 jours pour ma
chimio et d’aller le lendemain mettre mes baskets pour un match avec mon
frère. Cela m’a aidé à combattre la maladie".
Comment fait-on le
réapprentissage de son corps et du sport en situation de handicap ?
Mathieu Thomas :
"Cela
prend du temps et demande beaucoup d’effort, c’est comme une deuxième vie.
Je n’avais pas d’autres solutions que d’aller de l’avant et d'arrêter de
penser à la vie d’avant. |
Mon médecin m’a averti que je ne pourrais plus courir et que je boiterais
un peu. Mais comme je suis têtu, et surtout face à une personne qui me
prévenait que je n’arriverais pas à quelque chose, j’ai voulu lui prouver
le contraire. C’est comme ça que je suis arrivé en centre de rééducation,
avec la volonté de marcher comme tout le monde et de réapprendre à courir.
Alors oui, pas comme avant, j’ai en effet dû m'adapter, mais aujourd’hui
j'y arrive, car je n’ai pas lâché !
Pour le sport, il est nécessaire de se diriger vers d'autres disciplines
plus à même d'aider à sa reconstruction. C’est pourquoi j’ai fait beaucoup
de vélo et de natation, cela soulageait mon genou".
Quel regard portez-vous sur le
handisport ?
Mathieu Thomas :
"Avant
toute chose je dirais que le sport est un élément indispensable pour être
en bonne santé. Avec un handicap, nous avons encore plus besoin de santé
et d’adaptabilité. Le handisport est un super moyen de se dépasser. Pour
moi, le handisport a changé ma vie, il a été le moyen d'accepter mon
handicap que j’avais caché de mes 17 à 30 ans. Ce n’est que lorsque j’ai
décidé de faire les jeux paralympiques, que j’ai enfin dévoilé au grand
jour cette réalité de mon corps".
Certains athlètes souhaiteraient
– à l’image des épreuves sportives pour hommes et pour femmes - que les
barrières soient levées et des pratiques communes, quelle est votre
position ?
Mathieu Thomas :
"Je
vois le sport comme un vrai vecteur d’inclusion. Pour moi, que l’on soit
en situation de handicap ou pas, on pratique les mêmes disciplines, nous
nous adaptons. Que ce soit en loisir ou à haut niveau, la pratique commune
est pour moi essentielle, car cela apporte une vraie richesse sur le plan
humain. Cela permet d’avoir une autre vision de la pratique de son sport.
Que ce soit dans mon club (Issy-les-Moulineaux) ou au pôle espoir IDF de
badminton, je suis le seul en situation de handicap. Nous nous soutenons
tous mutuellement et la seule chose qui soit importante, c’est de partager
la même passion du badminton et de la performance".
Quel message souhaitez-vous
adresser aux lecteurs qui pourraient se sentir gênés par une personne
handicapée ? Quelle attitude attendez-vous d’eux ?
Mathieu Thomas :
"Nous
sommes parfois gênés, car nous ne savons pas comment réagir face à
l'inconnu. Pour beaucoup cela vient de la peur de blesser l’autre. Mais ce
qu’il faut savoir c’est que notre handicap n’est pas ce qui nous
caractérise. Le handicap nous a permis de prendre conscience que nous
avons une force pour rebondir, d’aller de l’avant, de s’adapter, mais nous
restons des êtres humains comme tout le monde. J’attends des gens la même
attitude qu’avec des personnes normales, c’est-à-dire de la simplicité, du
respect, de la sincérité. Et surtout de la bienveillance !"
Quels sont vos objectifs pour les
mois à venir, sachant que tout est compliqué ces derniers mois ?
Mathieu Thomas :
"Il
est vrai que cette pandémie a changé ma façon de voir les choses. Sans
compétition, il est difficile pour moi de me fixer de réels objectifs. On
ne sait plus trop où l'on en est vis-à-vis de ses concurrents, c’est
pourquoi je me suis lancé dans une grosse préparation pour les jeux de
Paris 2024. J’ai 4 ans pour aller chercher l’or à la maison et pour mes
proches. Pour 2021, l’avenir est encore incertain, mais je me tiens prêt
dans un coin de ma tête pour aller performer sur ma dernière compétition
qualificative pour les jeux de Tokyo. En attendant que les compétitions
reprennent, je m’entraîne dur chaque jour, et je ne perds pas mes
objectifs de vue : les jeux paralympiques !"
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Interview Lionel Hugonnier
1er juin 2020
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Vous avez été un sportif de haute compétition mondiale dans deux
disciplines, l’une, connue, le judo, l’autre plus confidentielle, le
ju-jitsu. Comment vous êtes-vous dirigé vers ces deux arts martiaux
japonais ?
Lionel Hugonnier :
"Mon père qui était judoka ne
m’a pas vraiment laissé le choix à l’âge de cinq ans ! (rires) Mon
attirance pour le ju-jitsu est venue du fait que j’ai toujours aimé les
sports pieds-poings. Je me souviens m’être régulièrement entraîné avec des
copains, j’avais un sac de frappe que j’utilisais quotidiennement. Lorsque
je suis arrivé à l’INSEP à l’âge de 19 ans, je n’étais pas encore en
équipe de France de judo, et j’ai alors remarqué qu’il y avait des tests
de sélection de ju-jitsu. Cela m’a tout de suite beaucoup séduit alors
même que je ne connaissais que très peu cette discipline, car elle alliait
le judo que je connaissais depuis une quinzaine d’années et ajoutait tout
ce qui était techniques d’atemi. À partir de là, tout a été très rapide,
j’ai commencé à m’entraîner pour être finalement sélectionné pour les
championnats du monde en 1994. Le ju-jitsu est une méthode de combat des
samouraïs qui remontent à l’époque d’Edo et de cette discipline ont été
extraites les techniques de projections et combat au sol qui ont donné le
judo, les techniques d’atemi qui ont été à l’origine du karaté, et une
dernière partie qui a donné naissance à l’aïkido".
Quelle expérience, avec le recul,
tirez-vous de cet univers de la haute compétition ? Quelles valeurs cet
univers vous a-t-il transmises ?
Lionel Hugonnier :
"Un grand nombre de valeurs ont,
en effet, découlé de cette pratique du sport à haut niveau et ont
contribué à façonner ce que je suis aujourd’hui. Je retiens de cette
expérience l’idée selon laquelle la moindre erreur pouvait vous faire
perdre en quelques secondes une compétition dans la journée et même
remettre en question une année entière après des années de longue
préparation. Cette intransigeance du haut niveau vous impose d’être au
top, sans erreurs. L’importance de tous les détails compte également pour
beaucoup dans cette expérience avec des compétiteurs qui sont dans
l’ensemble tous d’un niveau homogène. C’est ce souci de la précision et du
travail bien fait que j’ai gardé par la suite dans les affaires".
Et quel regard portez-vous sur
cette expérience comparée à l’esprit qui pouvait animer ces disciplines à
leur origine au Japon ?
Lionel Hugonnier :
"C’est, en effet, une approche
que l’on découvre un peu plus tard avec l’âge. Lorsque l’on est jeune et
que l’on a un peu « la tête dans le guidon » avec les compétitions, on ne
voit juste que la partie sportive, même si cette philosophie de la
discipline reste en nous, inconsciemment. Or, en effet, des choses
essentielles dans les arts martiaux japonais comme se présenter propre sur
un tapis, saluer ce même tapis, ainsi que son adversaire, l’arbitre - même
lorsque l’on perd - toutes ces choses participent de l’esprit de ces
disciplines. J’avais d’ailleurs été très choqué les premières fois que
j’ai vu des amis jouer au foot par le comportement de certaines personnes
qui s’insultaient, notamment dans les gradins…"
Suivez-vous encore ces sports ?
Et quel est votre jugement quant à leur évolution ?
Lionel Hugonnier :
"J’aime beaucoup le MMA (Mixed
Martial Arts), la boxe anglaise, et bien sûr, le judo qui reste ma
discipline préférée, même s’il y a eu néanmoins, selon mon avis, beaucoup
trop de changements de règles ces derniers temps. Avec ces
transformations, je ne m’y retrouve plus vraiment, plus comme avant ;
Toutes les techniques issues de l’Europe de l’Est - telles que le
ramassement de jambes, le corps à corps qui correspondaient à mon style -
ont été retirées. Je trouve que c’est un peu comme si vous passiez de la
lutte libre à la lutte gréco-romaine, c’est dommage car nous avons perdu
dans cette discipline cette variété de styles selon les régions pour une
uniformisation internationale, uniformité que l’on retrouve d’ailleurs
dans de nombreux sports".
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Après une blessure qui a interrompu votre parcours de haute
compétition, vous vous êtes reconverti dans le monde des affaires,
notamment celui du matériel de sport avec Mosaik Creation. Vous êtes mieux
placé que quiconque pour connaître l’importance d’un sol de qualité dans
de nombreuses disciplines.
Lionel Hugonnier :
"Ma première société a été le
fruit d’une coïncidence avec quatre copains de l’équipe de judo qui
avaient déjà monté leur propre société pour proposer, pour la première
fois à l’époque, des kimonos et du matériel de sport des arts martiaux sur
Internet en 2003. Je me suis retrouvé seul à gérer cette société jusqu’en
2013 avec une augmentation de capital lors de l’arrivée de Teddy Riner
dans la société. Avec Teddy, nous avons travaillé ensemble pendant deux
années avant que je ne revende la société en 2015. Après avoir travaillé à
Hong-Kong, ce qui m’a donné une expérience de l’international, j’ai
découvert ce produit des dalles de pvc emboitable qui m’a donné l’idée de
proposer ce produit avec la société Mosaik Creation, une société qui a
dépassé ses objectifs de résultats chaque année".
Quels sont les défis auxquels
vous êtes confronté à l’heure de la mondialisation et quelles réponses
souhaitez-vous apporter sur le marché français ?
Lionel Hugonnier :
"Notre marché est
essentiellement en France à 90 %, contrairement à ma société précédente.
Installé à Lyon, ma région d’origine, c’est un potentiel très important
qui m’a poussé à me reconcentrer sur le marché national, et plus
précisément local avec la région Rhône-Alpes Auvergne. Mes produits sont
tous fabriqués en Europe, République tchèque, Irlande et Suède, ce qui est
beaucoup plus facile qu’avec la Chine. La crise de la pandémie n’a pu que
me justifier dans ces choix. Pour l’instant, nous ne sommes que
distributeurs de produits manufacturés, mais nous travaillons actuellement
sur un projet de création de nos propres dalles destinées aux terrasses et
garages, avec un concept vraiment novateur avec des dalles clipsables, une
nouveauté qui devrait sortir cet automne 2020".
Quels conseils pouvez-vous donner
à nos lecteurs qui souhaiteraient installer une salle de gym à domicile ?
Lionel Hugonnier :
"Mosaik Creation a développé un
concept auquel je crois beaucoup le Do it Yourself. C’est le fil
conducteur de pratiquement toutes nos gammes de dalles clipsables ; des
dalles qui peuvent se clipser facilement et ne nécessitant qu’une bonne
surface plane de départ. Elles peuvent être très aisément installées
soi-même, sans l’aide de professionnels de la pose. Il est possible
d’ajouter une esthétique avec des motifs pour un résultat réussi. Je pense
qu’il est essentiel pour réussir le projet d’une salle à domicile de
réserver un espace à part, propre à cette fonction. Un lieu où à la fois
il est possible d’entretenir son corps et de se faire plaisir comme l’a
montré la récente crise épidémique et le confinement. C’est une manière de
se protéger de l’univers professionnel pour créer un lieu consacré à soi,
à se retrouver en faisant des étirements, un peu de musculation, etc.
Personnellement, je travaille avec des Kettlebells, sans pour autant
charger les poids afin de préserver les articulations et éviter les
blessures. Ce travail aux Kettlebells favorise l’amplitude des mouvements
et sollicite toute la chaine musculaire, ce qui n’est pas sans me rappeler
mes entraînements d’autrefois au judo. C’est idéal pour un entretien
physique. Je me suis beaucoup servi des sangles lorsque j’étais en équipe
de France, notamment en rééducation avec une moindre violence au plan
musculaire".
Pour conclure, vous cultivez un
jardin secret en tant qu’artiste-peintre, est-ce une manière de prouver
s’il en était besoin que les disciplines dans lesquelles vous avez excellé
cultivent une dimension complète de l’individu ?
Lionel Hugonnier :
"C’est une question
intéressante, je pense qu’un moment donné il y a peut-être eu, en effet,
une fusion entre mes deux passions. La peinture et le judo ont été, très
tôt, deux passions que j’ai menées de front. J’ai suivi une école d’art
jusqu’à l’âge de 19 ans avant de partir en équipe de France, ce qui m’a
permis d’avoir de bonnes bases avec 20 heures d’art, dont trois heures
d’histoire de l’art hebdomadaire. Cela m’a également permis d’acquérir un
académisme que je n’avais pas du tout auparavant, la proportion, l’analyse
d’un tableau, la lumière, etc. Je crois beaucoup à cette maxime latine
Mens sana in corpore sano, essentielle pour moi !" |
Mosaik Floor
Sol de Fitness à domicile |
Prévoir un sol de qualité et de haute performance pour son entraînement à
domicile, c’est non seulement l’assurance d’une séance dans un confort
maximal, mais également la condition sine qua non pour protéger le
revêtement initial des coups et atteintes entraînés par l’utilisation
régulière de poids, haltères et machines. Les Dalles PVC Clipsables
Mosaik-Floor sont assurément la solution professionnelle idéale offrant
une valeur sûre et une qualité optimale adaptées à tous les supports.
Point fort, ces dernières ont bénéficié de l’expertise du grand champion
de judo Lionel Hugonnier.
Aussi, n’est-il pas étonnant que tout sol réalisé avec les dalles Mosaik
Floor offre à l’utilisateur une performance et haute qualité chaque jour
appréciée. |
Chaque dalle est très aisément assemblable par clip les unes aux autres,
aucune marque de césure, et ce, sans colle, ni intervention d’un poseur
professionnel. Autre avantage, celui de pouvoir aussi facilement être
déclipsé en cas de modification ou déménagement.
Avec une résistance de 50 Tonnes au m², c’est l’assurance d’un sol de
qualité professionnelle à domicile pour aménager tout spécialement une
pièce à soi pour son entraînement et entretien physique.
Esthétiques avec leurs différentes finitions lisses, diamant ou pastillée,
les dalles PVC Mosaik Floor Clipsables sont disponibles dans un éventail
de 10 couleurs et en 2 épaisseurs (4 ou 7 mm). L’entretien se fait avec
une simple serpillière ou une auto laveuse, pour un sol assurant non
seulement une isolation thermique (2 degrés au sol) mais également
phonique de 15 Décibels, ce qui est loin d’être négligeable avec le bruit
occasionné par les poids et haltères.
Enfin, imperméable et antidérapant, ce sol Mosaik Floor, garanti 10 ans,
offrira dans le confort et l’esthétique de nombreuses années
d’entraînement dans les conditions optimales d’une vraie salle pro. |
Commande
livrée en moins de 10 jours à partir du site
www.mosaik-floor.fr
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Interview Jérôme BIANCHI
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Jérôme Bianchi est un kinésithérapeute bien connu du
monde sportif. Physiothérapeute de l’équipe de France de Tennis qui a gagné
la coupe Davis trois fois, conseiller de nombreuses championnes et champions
(Amélie Mauresmo entre autre), et ancien rugbyman de haut niveau (il a même
endossé le maillot de l’équipe de France de rugby), il connaît les exigences
du sport de l’intérieur.
En exclusivité pour LEXNEWS, il nous livre ses
convictions sur les bénéfices de l’électrostimulation dans la préparation et
la récupération des sportifs.
LEXNEWS : " Pouvez vous nous rappeler l'origine du
concept même d’électrostimulation ? "
Jérôme BIANCHI : « La technique de l’électrostimulation existe depuis
de nombreuses années. On s’est aperçu qu’un courant de basse fréquence et
certains courants de basse polarité pouvaient permettre de soigner et d’agir
sur les phénomènes d’origine douloureux.
Il a été également constaté, après
études, que le corps induisait des stimulations musculaires sensiblement
identiques à celles obtenues par l’électrostimulation. Il est possible de
manière artificielle en ayant recours aux mêmes stimulations d’obtenir une
réponse musculaire qui correspondait à celle de la réalité. »
LEXNEWS : " Que peut offrir l’électrostimulation au quotidien pour le
sportif, sur le plan de la récupération et de la musculation ? "
Jérôme BIANCHI : « C’est une donnée très importante de nos jours pour
le physique du sportif, qu’il soit de haut niveau ou seulement sportif du
week-end. Nous arrivons de manière relativement simple, avec des conseils de
son kinésithérapeute au départ, à optimiser le renforcement musculaire, et
ce pour n’importe quel groupe musculaire.
Nous pouvons
également agir de manière très efficace sur la récupération avec
l’équivalent d’un massage qui n’est pas toujours accessible au terme d’une
longue séance de travail ou course éprouvante en montagne. Nous obtenons des
résultats significatifs y compris sur le plan de la musculation.
Nous optimisons le
renforcement musculaire, notamment après des périodes d’immobilisation en
rééducation. Nous arrivons après une opération par exemple à obtenir un gain
de 30% de la force musculaire ce qui nous offre un gain d’un mois sur trois
mois de rééducation tout en préservant les chaînes articulaires de trop
fortes contraintes. »
LEXNEWS : " Quels sont les mauvais emplois et
éventuellement les dangers de l’électrostimulation ? "
Jérôme BIANCHI : « Le risque majeur est d’utiliser l’intensité du
courant de façon trop importante. Si l’utilisateur utilise une intensité
trop forte, cela peut occasionner des microtraumatismes au niveau
musculaire. J’ai déjà fait l’expérience de quelques personnes qui, derrière
mon dos, avaient trop augmenté l’intensité et avaient eu des courbatures
pendant trois jours au point de ne plus pouvoir marcher !
Il faut vraiment
faire très attention car l’on peut abîmer la fibre musculaire au même titre
qu’une activité physique mal dirigée. Cela est d’ailleurs très logique
puisqu’il s’agit de la même physiologie : l’électrostimulation reproduit la
contraction musculaire naturelle.
Il faut savoir qu’avec
l’electrostimulation il est possible d’atteindre jusqu’à 120% des fibres
musculaires travaillées, c'est-à-dire que l’on va au-delà des fibres
musculaires que l’on peut utiliser lorsque l’on pratique une musculation
classique. » |
LEXNEWS : " Il ne faut donc pas
forcer à l’extrême au même titre que pour l’entraînement classique ? "
Jérôme BIANCHI : « Exactement, l’activité sportive est
malheureusement mauvaise dans deux cas : lorsque l’on n’en fait pas assez,
ou bien lorsqu’on en fait trop ! Il faut trouver un équilibre, mais le seul
problème vient du fait que l’homme est ainsi fait qu’il veut toujours
dépasser ce qu’il a obtenu et repousser ses limites, et c’est là que vient
le danger. Quant au placement des électrodes, cela ne représente pas de
grands risques car si l’on n'est pas sur les points moteurs permettant de
mettre en œuvre les contractions musculaires de façon optimale, les
résultats seront seulement plus réduits. Il est évident que lorsque l’on
connaît bien l’anatomie, l’efficacité est meilleure, d’où l’intérêt d’être
conseillé au départ par un professionnel. »
LEXNEWS : " Quels seraient les conseils que vous pourriez donner à nos
lecteurs qui souhaiteraient améliorer leur préparation physique grâce à
l’électrostimulation et existe-t-il des ouvrages sur ce thème ? "
Jérôme BIANCHI : «Je pense que le premier conseil que je pourrai
donner aux utilisateurs de l’électrostimulation serait de commencer par
demander à son kiné un encadrement sur son appareil pour débuter. Les kinés
connaissent parfaitement ces machines avec lesquelles ils travaillent depuis
de nombreuses années. Ces conseils seront ainsi très personnalisés et
pointus par rapport à la personne : cela inclura une planification et un
programme en fonction des objectifs poursuivis. Il y a de plus en plus de
matériels d’électrostimulation où le potentiomètre (permettant la variation
de l’intensité) se règle automatiquement en fonction du groupe musculaire
qui travaille. C’est une fonction intéressante car cela permet d’éviter les
excès d’intensité. Il ne faut pas que la stimulation électrique soit
insupportable, même si pour le renforcement musculaire cette stimulation est
plus forte. Mais la marge est toujours étroite. »
LEXNEWS : " L’électrostimulation
peut elle être utilisée en cas de blessures, et si oui de quelle manière ?
"
Jérôme BIANCHI : « Oui, bien sûr, son utilisation est conseillée pour
des pathologies qui ne sont pas très graves comme des crampes ou des
contractures. Il existe des courants pour soulager la douleur sur toutes les
machines sérieuses du marché. Là encore, il est important d’être conseillé
si ces douleurs sont trop importantes ou récurrentes. Le kinésithérapeute va
également avoir un rôle important dans ce domaine car il faut savoir que de
nombreuses machines d’électrostimulation peuvent comprendre jusqu’à 80
courants différents selon les utilisations recherchées. »
LEXNEWS : " Comment les sportifs de haut niveau que vous encadrez
perçoivent ils ce procédé et quelle place l’électrostimulation a-t-elle dans
votre quotidien en tant que thérapeute ? "
Jérôme BIANCHI : « Les sportifs de haut niveau ont été les premiers à
intégrer cette pratique dans leur quotidien. Cela leur a permis de se
prendre en charge, d’agir sur certaines douleurs, récupérer après des
matches… J’ai pas mal de sportives et de sportifs qui utilisent cet appareil
et qui, lorsqu’ils sont au bout du monde, me passent un coup de fil en me
disant j’ai mal au coude, est ce que je peux utiliser tel ou tel programme ?
A partir de là, je peux leur recommander d’utiliser telle fonction pour
soulager cette douleur ou tel autre programme pour la récupération le
lendemain. C’est une donnée qui est complètement intégrée dans leur façon
d’agir et ils s’en servent régulièrement. Ils ont besoin d’un résultat
immédiat et rapide, et pour cela, l’encadrement d’un thérapeute est
essentiel. »
LEXNEWS : " Jérôme Bianchi, merci pour
ces précieux conseils que pourront suivre nos lecteurs afin de bénéficier au
mieux des avantages de l'électrostimulation dans leur préparation physique !
"
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INTERVIEW
FRANCO COLUMBU
Hommage
07/08/41 - 30/08/19 |
Le grand
bodybuilder Franco Columbu vient de nous quitter à l'âge de 78 ans, en
hommage, avec beaucoup de tristesse, nous republions l'interview qu'il avait
bien voulu nous accorder.
LEXNEWS a eu le plaisir d’avoir une
interview exclusive de Franco COLUMBU pour nos lecteurs. Grand champion
d’haltérophilie puis de bodybuilding, ce natif de Sardaigne, émigré en
Californie avec son ami, un certain Arnold Schwarzenegger, a conquis une à
une les marches du succès pour terminer comme thérapeute réputé en
chiropractie avec le titre de docteur et un Ph.D. en nutrition, acteur de
cinéma et de TV... Ses conseils avisés sont un témoignage intéressant dans
l’univers sportif actuel, où très souvent les informations contradictoires
s’opposent. Découvrons avec ce champion humble et plein d’humour les arcanes
du corps humain et le moyen d’en tirer le meilleur parti !
LEXNEWS : « Quel
était votre premier objectif quand vous avez commencé à soulever des poids
en Sardaigne, et pensiez vous à cette époque que cela allait devenir votre
future activité professionnelle ainsi que votre vie ?”
Franco COLUMBU:
« En fait, tout cela a été très surprenant : Quand j’avais
entre 14 et 16 ans, en Sardaigne, nous avions pris l’habitude avec des
camarades de soulever des rochers en granit ! Nous les soulevions au dessus
de la tête et je faisais ainsi des compétitions avec les autres enfants.
Comme je parvenais déjà à soulever des rochers assez lourds, les autres
essayaient toujours d’aller plus loin, et bien sûr, je relevais tout le
temps les défis…Un peu plus tard, après ces challenges locaux, j’allais à un
endroit en Sardaigne du nom de Nuoro où ils recherchaient de nouveaux
talents, de jeunes haltérophiles qui ne s’étaient jamais entraînés
sérieusement auparavant. Je décidais alors de me lancer dans l’aventure ce
qui m’a valu mon premier article dans un journal : C’était en effet la
première fois que je participais à un tel évènement et que je gagnais dans
cette ville ! »
LEXNEWS : “C’était
ainsi votre première victoire dans une compétition ?”
Franco COLUMBU:
« Oui, tout à fait ! C’était ma toute première compétition parmi des
inconnus… Avec le recul, je réalise que je soulevais ces poids avec une
mauvaise technique mais j’avais néanmoins remporté la victoire et c’est cela
qui m’importait ! J’étais parvenu à soulever 90 kg au dessus de la tête pour
la première fois. Je réalisais alors qu’une nouvelle voie s’ouvrait à moi :
Etre le plus fort et gagner !
J’ai parallèlement appris la boxe et je
suis parti alors en Allemagne. J’avais 18 ans lorsque je me suis mis à
pratiquer régulièrement l’haltérophilie à Munich. Je pratiquais alors les
mouvements olympiques de base en haltérophilie. Je suis alors devenu
rapidement l’un des plus forts dans cette discipline. Un soir, j’ai gagné un
championnat d’haltérophilie à Stuttgart, et cette même soirée un certain
Arnold Schwarzenegger allait gagner la compétition de bodybuilding Mr Europe
sur la même scène !
LEXNEWS : “ Ce fut
votre première rencontre ?”
Franco COLUMBU:
« Oui, j’ai reçu mon trophée sur la scène et je lui ai alors demandé : Qui
est tu ? Je connais pourtant tout le monde en Allemagne et il m’a répondu :
Non, non, je suis d’Autriche ! Jusqu’alors, je pratiquais un peu le
bodybuilding mais pas pour la compétition puisque je concourrai en
haltérophilie. Mais lorsqu’il revint à Munich quelques mois plus tard, nous
avons commencé à nous entraîner ensemble. Dés lors, nous avons fait des
compétitions dans les deux disciplines, et de 1966 à 1968, nous avons gagné
les championnats d’haltérophilie en Europe et j’ai débuté alors en
bodybuilding. Arnold était bien sûr au dessus de moi pendant ces années.
Mais en 1968, j’ai participé et remporté ma première compétition de
bodybuilding avec le titre de Mr Italie. C’est finalement ce qui m’a poussé
à continuer dans le bodybuilding parce que je ne m’attendais pour ma
première compétition qu’à une dixième place et je terminais en remportant la
victoire ! J’étais totalement excité par tout ce qui m’arrivait : Quelques
mois plus tard, en septembre de la même année, je participais et remportais
Mr Europe à Bruxelles. En octobre, j’allais à Londres et je parvenais à me
classer second pour la compétition Mr Universe. Ces résultats arrivaient si
rapidement que je ne pouvais pas faire autrement que poursuivre dans cette
voie. Comme j’avais remporté tous les titres d’haltérophilie d’Europe que je
pouvais gagner, je décidais alors d’abandonner la compétition et de ne plus
me consacrer qu’au bodybuilding, ce qui me passionnait alors ! En 1970, j’ai
remporté le titre de Mr Universe à Belgrade. Et je vais vous raconter une
histoire inédite dont je n’ai encore jamais parlée ! Et vous allez être
surpris…En 1971, il y avait une compétition Mr Universe à Paris. J’y
participais et remportais le titre. Mais un juge avait appris que je vendais
par correspondance des fascicules d’entraînement à la musculation que
j’écrivais. Il estima alors que je devais être disqualifié puisque la
compétition était destinée aux amateurs. Et c’est ce qui m’est arrivé ! Ils
m’ont disqualifié uniquement parce que je faisais un peu d’argent avec ces
fascicules. L’un des organisateurs était Serge Nubret, le grand champion
français. Je lui ai dit : Eh ! Regarde ce qu’ils sont entrain de me faire !
Mais il ne put rien faire car il ne faisait qu’organiser la compétition et
n’avait pas d’action sur les juges. Il se sentit très embêté de ce qui
arrivait parce que nous étions amis et que nous avions l’habitude de nous
entraîner ensembles. Et en plus, il avait honte que cela se passe dans son
propre pays. C’est à partir de ce triste évènement que je décidais de passer
professionnel. D’une certaine manière, cette mauvaise expérience a accéléré
ma carrière et m’a permis dés lors de vendre plus de livres et de gagner
plus d’argent ! C’est pour cela que je vous raconte tout cela pour la
première fois parce que votre Revue est française et cela m’a rappelé tous
ces souvenirs ! En 1975, j’ai gagné le titre de Mr Olympia et j’ai toujours
pensé que si j’étais resté plus longtemps en amateur, je n’aurai peut être
jamais gagné ces compétitions majeures dans notre sport ! »
LEXNEWS : “ Merci
pour ce scoop Franco, ne regrettons pas en effet cette décision d’un juge
qui vous a finalement rendu service sans le vouloir ! Quelle est pour vous
la qualité majeure que vous observez dans le bodybuilding et qu’est ce que
cela vous a apporté ?”
Franco COLUMBU:
« J’ai toujours été un peu différent des autres bodybuilders. Très souvent,
la majeure partie d’entre eux recherchaient seulement la symétrie ou le fait
d’avoir une partie du corps la plus développée. En ce qui me concernait, je
n’ai jamais eu une approche unitaire. En fait, j’avais toujours cinq choses
présentes à l’esprit : Tout d’abord, vous devez avoir une apparence la plus
agréable face au public. Je vois souvent lors des poses des têtes
grimaçantes d’effort et cela n’est pas du tout indispensable, loin s’en
faut. Cela ne vous fait pas avoir un corps plus musclé ! La deuxième chose
importante est l’apparence de votre peau. Trop de personnes ne prêtent pas
assez attention à cela et n’ont pas une peau saine et bronzée naturellement.
En 1981, quand j’ai gagné Mr Olympia, j’avais pris l’habitude de sortir
dehors et de me mettre au soleil afin d’obtenir un hâle naturel. Tout le
monde me demandait quelle lotion j’utilisais alors que c’était seulement le
soleil ! La peau doit véritablement apparaître saine, c’est la première
chose que l’on voit d’une personne. Le troisième critère essentiel pour moi
est la proportion : Parvenir à ce que tous les muscles soient développés de
manière harmonieuse. Je ne voulais pas avoir le haut du corps surdéveloppé
et ne pas avoir de mollets par exemple. Avec cela à l’esprit, je décidais
tout de même de développer une partie de mon corps jusqu’à une certaine
limite, (celle de la proportion), afin d’être le meilleur. Dans le fameux
film « Pumping Iron », vous pouvez me voir avec mes fameux muscles dorsaux
qui faisaient dire à Dany Padilla : Il pourrait voler !
Mais j’insiste sur ce point pour vos
lecteurs, il ne s’agit pas d’apparaître horrible avec un corps déséquilibré,
mais de rechercher cet équilibre difficile à atteindre.
|
Je pense qu’il y a une chose importante
que les lecteurs européens peuvent apprendre de ma propre expérience.
En 1976, j’ai gagné le titre de Mr Olympia, mais mes bras n’étaient pas les
meilleurs, parce que vous savez, dans cette compétition, je me trouvais avec
des gabarits de 120 kg alors que je ne faisais moi-même que 95 kg. J’ai
remporté cette compétition mais certains soulignèrent que d’autres avaient
des plus gros bras que les miens. Ainsi, en 1981, 5 années plus tard, je me
suis souvenu de ce problème des bras alors même que les juges pour cette
nouvelle compétition étaient quasiment les mêmes qu’en 1976 ! Quelques uns
d’entre eux ne m’appréciaient pas et je me suis dit : tu ferais mieux
d’améliorer la qualité de tes bras ! C’est ce que j’ai fait, et c’est de
cela que vos lecteurs peuvent tirer profit ! Je n’ai entraîné que mes bras
pendant deux mois en oubliant tout le reste du corps. J’arrivais alors à
concentrer toute mon énergie et mon sang seulement dans ces bras et cela m’a
permis de gagner 1.5 inch (3.8 cm) en deux mois seulement ! Et cette façon
de m’entraîner m’a permis de rendre mes bras compétitifs avec mes pectoraux
et mes dorsaux. »
LEXNEWS : “C’était
une sorte d’entraînement prioritaire ?”
Franco COLUMBU:
« Oui, absolument ! C’était un entraînement prioritaire de mes faiblesses.
C’est quelque chose de très important. Et à partir de là, pour les trois ou
quatre mois restant jusqu’à la compétition, j’ai réentrainé tout le reste du
corps et mes bras sont restés épais. Le jour de la compétition, certains
juges ont décidé de me présenter parmi des gros monstres avec des bras
énormes. Alors que j’allais sur le côté de la scène, ils ont décidé de me
placer au milieu ! Je regardais autour de moi et je me disais : Oh mon
Dieu ! Il y a tous ces gars avec les meilleurs bras du monde autour de moi…
Au dernier moment, il y eut une pose (double biceps pose) et lorsque je
m’appliquais à la réaliser je me rendis compte que tous me regardaient en se
demandant ce qui se passait, y compris les gros compétiteurs autour de moi.
En fait, tout ce travail avait fini par payer, c’était le résultat de ces
deux mois de dur travail. L’un des juges a été tellement furieux qu’il a
décidé de ne pas me faire revenir sur scène ! Je pense qu’il s’agit là d’un
enseignement plus général dont tout le monde peut tirer profit : Tout le
monde sait comment faire des séances d’entraînement et des curls pour ses
bras, mais il y a une chose importante : Prendre conscience et tirer profit
des enseignements et erreurs passés.
Une autre qualité importante est d’avoir une bonne routine de poses. Cela
permet de montrer très efficacement les différents groupes musculaires. Si
vous prenez Ed Corney par exemple, il était réputé pour sa routine de pose.
Mais j’avoue que j’ai un point de vue différent sur la question : Pour moi,
il n’était pas aussi bon qu’il ne le prétendait. Tout le monde me disait que
j’étais fou de dire cela. En fait, si sa routine était bonne, cela lui
permettait de faire croire à un corps plus musclé qu’il n’avait en réalité.
S’il était resté immobile, cela aurait souligné ses faiblesses de volume.
Cela lui a permis bien sûr de faire une bonne carrière, mais cela ne lui a
pas permis de gagner les titres majeurs de la discipline.
La dernière chose importante est le système d’entraînement. Cela ne veut
surtout pas dire qu’il faille s’entraîner le plus possible. Le corps n’a pas
assez d’énergie pour se surentraîner sans risque. La meilleure chose à
faire est d’être sur que lorsque vous vous entraînez vous faites le choix
des meilleurs exercices pour votre corps et que vous ne perdez pas votre
temps à des exercices qui n’ont aucun effet sur votre corps. Sinon, cela
vous fera gâcher cette précieuse énergie indispensable à votre
développement. »
LEXNEWS : “ Pouvez
vous nous expliquer les avantages de la chiropractie pour le sportif
aujourd’hui ?”
Franco COLUMBU:
« Je vais prendre un exemple pour répondre à votre intéressante question. EN
1976, quand j’ai remporté la compétition Olympia, j’avais l’habitude de
m’entraîner 3 heures le matin et 1 heure le soir afin de remporter la
victoire. Cela fait près de 4 heures quotidiennes ! J’ai alors appris la
chiropractie et le métabolisme du corps. En 1981, je ne me suis entraîné que
deux heures et demi pour remporter la compétition Mr Olympia grâce à ce que
m’avait appris la chiropractie sur l’anatomie humaine. Et je dois avouer que
ces heures réduites m’ont permis d’être en meilleure forme qu’auparavant !
La raison est que lorsque vous apprenez la chiropractie, vous apprenez
l’importance de l’anatomie bien sûr, mais aussi celle de la nutrition et des
aliments. J’ai réalisé combien d’erreurs j’avais pu alors commettre par le
passé et certains exercices que je n’aurais jamais du faire ! »
LEXNEWS : “Vous vous
êtes rendu compte que certains exercices pouvaient être dangereux ? »
Franco COLUMBU:
« Absolument ! Dangereux ou inutiles.
Je vais
vous donner un exemple. La majeure partie des personnes font des flexions
des bras (curls) avec une barre et leurs mains se trouvent placées les
paumes en avant. Et lorsque vous étendez vos mains pour réaliser la flexion,
le coude se trouve dans une position rectiligne, tourné vers l’avant, ce qui
n’est pas sa position naturelle ! La position naturelle du coude se trouve
être de chaque côté du corps, les paumes de la main se faisant face lorsque
l’on marche. Et grâce aux connaissances obtenues par la chiropractie, j’ai
pu faire le même exercice avec des haltères. Je débute le mouvement avec les
paumes de la main face à face le long du corps comme lors de la marche, dans
une position naturelle, je saisis les poids sans les tourner vers l’avant et
je les soulève en respectant une trajectoire naturelle sans contrainte
jusqu’à ce qu’ils se dirigent vers la poitrine en les tournant vers
l’intérieur. Et ce mouvement devient alors beaucoup plus naturel tout en
éliminant les douleurs de coude ! Je vous donne un autre exemple : Prenez le
squat par exemple (flexion des cuisses avec une barre chargée). Le genou est
conçu seulement pour se fléchir. Il est ainsi fait pour marcher droit et se
pencher uniquement en avant. Eh bien lors d’un squat, n’oubliez pas que la
plupart des personnes, y compris les haltérophiles, exécutent cet exercice
avec leurs jambes très écartées. C’est une catastrophe qui détruit le
genou ! Ce n’est tout simplement pas un mouvement naturel. Au lieu de cela,
il faut se placer de la même façon que l’on marche, les pieds légèrement
écartés (la largeur d’un pied environ), fléchir les jambes et sentir le
mouvement qui vous est le plus naturel. La chose la plus importante à
comprendre est de ne pas pratiquer des exercices faisant intervenir un
mouvement qui n’est pas naturel au corps et aux muscles.
C’est exactement le même problème que l’on retrouve pour le yoga. Vous vous
asseyez, et vous étirez une jambe en face de vous alors que l’autre se
trouve repliée sous vos fesses. Et vous vous mettez à pousser sur vos genoux
vers les côtés et vers le sol et cela peut entraîner très souvent des
douleurs aux genoux. Le ligament externe du genou se trouve alors trop
étiré. Je recommande alors à mes patients : Faites votre yoga avec les deux
jambes en face de vous, dans une position droite. Les genoux ne sont pas
faits pour être tordus vers le coté. Je crois qu’il est fondamental de bien
comprendre l’anatomie. »
LEXNEWS : “ Pouvez
vous nous parler de l’importance de l’alimentation et de la nourriture
aujourd’hui ?”
Franco COLUMBU:
« Si vous prenez le cas d’une personne avec un bon métabolisme, comme celui
que j’avais lorsque je faisais des compétitions, je donnerai un critère
d’importance de 40% à l’alimentation et 60% à l’entraînement. Pour des
individus ayant un moins bon métabolisme, cela sera plutôt de l’ordre de 50%
– 50%. Ainsi, même si vous avez un très bon métabolisme, et que vous vous
entraînez dur, la nourriture que vous mangez
|
compte pour 40% dans votre réussite. Prenons
un exemple, un grand nombre de personnes pratique des régimes très stricts
et ces régimes ne marchent pas parce que le corps devient très vite choqué.
Par ailleurs, un grand nombre de bodybuilders mange trop de protéines et pas
assez de glucides. Et cela ne marche pas plus ! Voici ce que j’ai appris
grâce à mon expérience : Quand vous vous entraînez pour gagner du muscle,
vous devez consommer des protéines. Les muscles sont en effet construits
grâce aux protéines. Ainsi vous n’avez plus qu’à prendre des protéines en
plus, ce qui parait très simple. Mais quand vous allez à la salle afin de
vous entraîner et d’avoir suffisamment d’énergie, vous devez manger des
glucides. Si vous prenez Frank Zane, il était toujours entrain de faire des
régimes, je lui en faisais souvent la critique d’ailleurs en lui disant :
Oublie les régimes et va à la salle ! En fait, ma stratégie était d’avoir
suffisamment de protéines pour construire du muscle, tout en sachant que
l’apport de ces protéines doit être continu sur la période de 24 heures.
Autrement dit, vous avez besoin d’un apport 4 fois et peut être même 5 fois
par jour selon les cas. Mais vous devez absolument manger des glucides avant
d’aller à la salle. Ainsi, si vous décidez de vous entraîner entre 15 et 18
heures, il est alors idéal de consommer suffisamment de glucides vers 13
heures. Vous pouvez manger des pâtes, du riz, des pommes de terre et pas
trop de protéines parce qu’elles sont lourdes à digérer dans l’estomac.
Quand vous avez votre séance d’entraînement, et que vous ne vous entraînez
plus le soir, alors mangez des protéines et pas de glucides. C’est en effet
le soir que le corps construit le muscle grâce aux protéines, même pendant
votre sommeil. Et si vous mangez des glucides, cela ne vous aidera pas à
vous entraîner et cela sera transformé en réserve et en graisse. »
LEXNEWS : “ Ne pensez
vous pas qu’un trop grand apport de protéines peut être dangereux pour la
santé ? »
Franco COLUMBU:
« J’ai étudié la biochimie pendant 3 ans afin de résoudre cette question. Et
voici ce que j’ai trouvé : Prenez une personne de 100 kg. Avec ce poids,
cette personne a décidé de s’entraîner un peu afin de conserver sa
silhouette sans chercher à gagner du muscle supplémentaire. Et bien dans ce
cas, l’apport total de protéines par jour devrait être de l’ordre de 100g
sur la base d’1g de protéine par kilogramme de poids de corps. Cela vous
donne un ordre d’idée idéal. Si je décide de m’entraîner disons 3 heures par
jour et que je décide de gagner le maximum de muscles possible, je prendrai
alors, toujours pour ce poids corps de 100kg, les 100g de base + 25g. Ces
25g en plus de protéines ne sont à prendre que si vous décidez de vous
entraînez 2 à 3 heures par jour, sinon oubliez ! Avec cela vous gagnerez du
muscle. Mais, il y a cependant un
autre problème ! Ces protéines supplémentaires ont en effet besoin d’être
transformées en muscle et pour cela vous avez donc besoin de plus de
vitamines B6 ! Qui plus est, lorsque vous prenez plus de protéines, votre
métabolisme perd plus de cartinine et vous devez donc prévoir des
suppléments ! Ainsi si vous dites : Eh bien je vais prendre plus de
protéines afin d’être plus musclé, cela ne marche pas comme cela parce que
tout cela est bien plus compliqué qu’il n’y parait. Une autre chose encore :
Le corps ne produit pas suffisamment d’acide hydrochlorique et d’enzymes
pour ces 25gr de protéines supplémentaires, de ce fait vous n’avez plus qu’à
en prévoir également en suppléments. Ainsi, si vous prenez trop de
protéines, mettons 50g voire plus, vous perdez tout simplement le bénéfice
de ces protéines et en plus vous obtiendrez une putréfaction de la choline
et finirez avec de la graisse supplémentaire dans le corps. Tout cela n’est
bien sûr pas bon du tout. Vous ne devez manger que ce dont vous avez besoin
pour vous entraîner et qui est utilisé par votre métabolisme. En fait, tout
cela est très précis et il ne s’agit pas d’approximations. Il faut bien se
rendre compte que si ces apports de protéines sont trop élevés par rapport à
l’entraînement, cela ne sera pas bénéfique et ne donnera pas des muscles en
plus. A l’arrivée, cet excès de protéines va stresser les organes.
Il faut donc faire ainsi : découvrir pour
chaque individu l’apport maximal de protéines à effectuer selon
l’entraînement suivi. Par exemple, si vous vous entraînez 1 heure cela
pourra être 10g, pour 2 heures : 20g et pour 3 heures : 25g, mais vous ne
devez certainement pas atteindre des chiffres de 50g, 100g, voire plus.
Il faut aussi tenir compte de la nature de
ces protéines : Quelle sorte de protéines ? Il faut absolument obtenir les
meilleures sources de protéines, cela est plus important que leur quantité.
Les meilleures protéines peuvent être obtenues dans les œufs, le poisson, et
la viande. Il faut bien réaliser que les protéines en poudre ne sont pas
aussi bonnes que celles naturelles. »
LEXNEWS : “ Quelles
sont les pathologies que vous constatez le plus dans votre cabinet de
chiropractie ? »
Franco COLUMBU:
« J’observe beaucoup de blessures des épaules chez mes patients qui viennent
consulter dans mon cabinet. Très souvent, je constate que ces blessures sont
dues à un déséquilibre des masses musculaires et je leur recommande des
exercices ainsi que des traitements afin de rétablir ces équilibres. Je
pense qu’un certain nombre d’exercices peuvent être dangereux s’ils sont mal
exécutés, ce qui est le cas par exemple des élévations de barre au dessus de
la tête. Je crois que c’est un des exercices qui agresse le plus le cou et
les trapèzes. J’ai d’ailleurs comme projet d’écrire un livre sur ce sujet et
le moyen d’offrir une rééducation efficace. »
LEXNEWS : “ Vous
entraînez vous toujours ? »
Franco COLUMBU:
« Oui, j’ai toujours plaisir à m’entraîner même si je le fais plus
doucement qu’autrefois. J’essaye toujours de varier mes séances
d’entraînement. Je me concentre plus sur la pratique de certains sports
comme le tennis, le football, et je joue aussi au billard ! »
LEXNEWS : “ Merci
Franco pour tous ces précieux conseils que nos lecteurs apprécieront à n’en
pas douter ! La musculation n’est pas une discipline qui se pratique de
manière improvisée, vos remarques sont là pour venir nous le rappeler. »
Vous pourrez trouver d’innombrables conseils
sur l’entraînement, la diététique, la prévention des blessures ainsi que de
nombreuses séances d’entraînements pour débutants, intermédiaires et
confirmés dans le livre incontournable « Franco Columbu’s complete book
of bodybuilding » que vous pouvez commander directement sur le site Web
du grand champion (en anglais mais facile à lire !) :
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Interview Bill
GRANT, New Jersey, 01/12/2007.
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LEXNEWS a pu converser longtemps avec l'une des icônes de
l'âge d'or du Bodybuilding, Bill Grant. Ce grand champion est en effet
insatiable lorsqu'il s'agit de parler de son sport de prédilection, de
sa passion bref de sa vie ! Bill Grant est non seulement un sportif de
haut niveau réputé par sa symétrie mais également un pédagogue
extraordinaire. A 61 ans, il possède un physique qui peut faire pâlir
d'envie plus d'un jeune homme ! (voir photo ci-dessus). Il jette un
regard très lucide sur la discipline et propose une approche qui devrait
inspirer les plus jeunes tout autant que les moins jeunes pratiquants.
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VERSION
LEXNEWS: “Vous souvenez-vous à quelle époque vous avez soulevé vos
premières haltères ?”
Bill
GRANT :
“C’est une grande question car en effet tout a toujours trait aux
premiers débuts ! J’avais environ dans les 9 ans lorsque j’ai saisi ma
première barre ; j’étais d’ailleurs trop jeune pour débuter cela. En
fait, j’ai réellement commencé à m’entraîner dés l’âge de 12 ans et même
là, c’était encore trop tôt. J’ai été introduit dans l’univers du
bodybuilding par un de mes amis. A cette époque, à la fin des années 50,
cet ami avait des poids dans sa cour. Il m’a montré comment soulever ces
poids et c’est ainsi que tout a réellement commencé. A cette époque, il
n’y a avait aucun endroit où s’entraîner contrairement à aujourd’hui
avec les salles que nous avons partout. Vous deviez vous entraîner dans
une cave ou dans une pièce de votre maison. Je suis allé dans différents
endroits, et je m’entraînais également dans ma chambre. En fait je
m’entraînais où je pouvais. En 1960 j’ai pris les choses au sérieux,
j’avais alors 14 ans. Je suis allé au YMCA. C’est vraiment à
partir de là, en effet, que tout a commencé sérieusement. C’est un
endroit très sombre dans un sous-sol avec de la poussière mais c’était
tout de même un endroit merveilleux ! Il n’y avait pas de machines
sophistiquées, seulement des barres, des haltères, et une cage de squat…
La seule machine que nous avions était une presse pour les jambes faite
en bois ! Nous utilisions même des pièces de camion qui faisaient
fonction de poids de 20 ou 25 kg. Nous n’avions vraiment pas cet
équipement de luxe que les salles possèdent aujourd’hui. Je pesais alors
110 pound et je mesurais 4”9.
LEXNEWS: “Vous vouliez donc gagner du poids ?”
Bill
GRANT :
“ Oui, j’étais alors toujours harcelé, battu par tous et même par les
filles ! J’avais deux sœurs et il arrivait qu’elle me frappe également.
J’en ai eu assez d’être battu comme cela tout le temps. J’aimais
beaucoup le football (américain) mais j’étais trop petit. J’ai fait ma
première compétition quand j’avais 17 ans dans ma senior high school.
J’avais pris plus de 20 kilos en 4 ans et je devenais de plus en plus
fort. Cette compétition s’appelait “Mr High School New Jersey”. J’ai eu
la 5ième place et ce fut mon tout premier classement dans une
compétition. Je lisais alors tous les magazines religieusement et
consciencieusement. J’admirais dans ces pages Serge Nubret, Sergio
Oliva, Reg Park,…
LEXNEWS: “Malheureusement, comme vous le savez, Reg Park est décédé
récemment. Le connaissiez-vous et pouvez-vous nous dire quel témoignage
vous souhaiteriez laisser sur ce grand personnage du bodybuilding ?”
Bill
GRANT
: “ J’ai rencontré Reg pour la première fois sur le tournage du film
“Pumping Iron” en Afrique du Sud en 1975. D’ailleurs Serge Nubret était
également là à cette époque. J’avais du faire une escale de Los Angeles
à Paris avant d’arriver à Johannesburg. Reg Park était un homme
merveilleux ; il était non seulement un grand champion mais également un
homme de valeur. Il est venu me chercher personnellement à l’aéroport ce
qui fut un choc pour moi ! N’oubliez pas qu’à cette époque l’apartheid
était à son apogée en Afrique du Sud. Je lui ai alors dit que j’avais
besoin d’aller aux toilettes et il me répondit qu’il fallait mieux que
je patiente car il pensait que je ne souhaiterais pas aller dans les
toilettes réservées aux Noirs car elles étaient souvent sales et que
c’était inacceptable. Il m’a alors dit : Si tu peux attendre, tu pourras
venir chez moi et utiliser ses propres toilettes.
Cela m’a vraiment surpris. Il m’a présenté son fils Jon Jon avec qui je
suis encore ami aujourd’hui.
Reg
a vraiment été très gentil avec moi. Il m’a invité dans sa maison
pendant une semaine. Il m’a même emmené à l’un de ses restaurants
préférés en ville. Alors que j’entrais dans le restaurant, je me
souviens des personnes qui me regardaient, vous savez Reg était très
connu déjà à cette époque en Afrique du Sud en raison de ses films. Il y
avait des Noirs qui regardaient par les vitres et qui étaient totalement
abasourdi de me voir assis là avec Reg ! Cela vous montre le caractère
de Reg, fait de gentillesse, d’amour et d’attention pour les autres.
LEXNEWS : “ C’était également très courageux de sa part d’agir ainsi ?”
Bill
GRANT
: “ Tout à fait, ce sont même les mots que j’ai utilisé dans mon hommage
à sa mémoire dans un article rédigé pour IronAge. C’était un grand homme
et il venait toujours à la compétition Arnold Classic. Il prenait
l’avion chaque année pour y venir. J’ai été invité à sa table avec son
fils lors de cette compétition il y a quelques années, et je me souviens
avoir passé des moments formidables. Il était tout ce que j’avais admiré
lorsque je l’avais découvert dans les magazines. Lorsque vous le
connaissiez réellement, vous vous rendiez compte que tout cela était
vrai. Je suis persuadé que c’est une grande perte pour le bodybuilding
et nous avons perdu un grand bodybuilder. Il aimait réellement le sport
et il était un grand porte-parole de notre propre sport. Les Noirs
venaient s’entraîner dans sa propre salle sans que cela le dérange.
C’était en effet une grande preuve de courage parce que cela aurait pu
avoir des conséquences fâcheuses sur ses affaires et dans sa vie à cette
époque. Un chic type ! »
LEXNEWS: “ Vous faites partie de l’âge d’or du bodybuilding. Quels sont
vos souvenirs de cette époque et quelle différence faites vous avec
aujourd’hui ? »
Bill
GRANT
: “ Premièrement, ce dont je me souviens le plus, c’est lorsque j’ai
remporté le titre de Mr America en 1972 et que j’ai battu Lou Ferrigno
lors de cet évènement. En 1974, j’ai également remporté le titre de Mr
World au Madison Square Garden. C’était également un grand évènement car
tous les copains du Gold’s Gym s’entraînaient pour cela : Arnold
remporta le titre de Mr Olympia, de même que Franco. Mon troisième
souvenir important remonte à il y a quelques années lorsque j’ai reçu le
Muscle Beach Hall of Fame et cette année j’ai également reçu le Muscle
Walk of Fame Award. C’est un peu la même chose que le Walk of Fame
d’Hollywood. C’est vraiment magnifique de voir tous vos titres inscrits
dans le sol et d’être ainsi gravé pour toujours dans la mémoire du
bodybuilding. Je crois que c’est ce qui pouvait arriver de plus beau
pour moi dans ma carrière.
Je suis très heureux de cela.
La
deuxième partie de votre question est plus difficile car j’aime toujours
autant le bodybuilding aujourd’hui et je n’aime pas donner des leçons et
être un moralisateur. Mais il me semble qu’à mon époque, il y avait un
peu plus de respect et d’honneur. Les gens pouvaient regarder et admirer
les bodybuilders à la télévision, dans les magazines et dans certains
films comme « Pumping Iron ». Cela permettait une bonne image de la
discipline dans le monde entier. Lorsque vous alliez en Europe, vous
aviez des milliers de fans qui venaient assister aux manifestations de
bodybuilding. C’est toujours un grand sport aujourd’hui mais un bon
physique exige de la symétrie, de la muscularité, une attirance,… A
l’époque, quand les gens nous regardaient, nous étions pour eux comme
des statues et cela les inspirait réellement. Aujourd’hui, la première
chose que vous entendez des personnes venant assister à ces
manifestations est combien de drogues prenez vous pour avoir cette
apparence ? C’est très frustrant car cela nous ramène loin en arrière et
ce n’est pas un progrès. Une nouvelle fois, j’adore tous ces gars mais
je crois que nous devons réellement rebrousser chemin et repartir où
nous étions. Ce n’est pas que je sois jaloux ou envieux du développement
atteint par les gars aujourd’hui mais je crois que nous devons revenir à
la symétrie, à une esthétique qui pourrait inspirer le public qui peut
s’identifier à cela. Les gens sont aujourd’hui terrifiés par l’apparence
des bodybuilders contemporains. Je ne sais pas ce qui va nous permettre
ce retour en arrière mais ce sera une démarche certainement très
lente. »
LEXNEWS : “ Selon vous, le problème vient de l’argent, du business et
des drogues comme les stéroïdes ?”
Bill
GRANT :
“ Exactement, comme dans les autres sports. Nous devons satisfaire les
fans et les fans en veulent plus. Quand vous jouez au football, le
public veut plus de buts, des moments plus spectaculaires, c’est la même
chose au basket, au baseball,… C’est toujours très dur de faire mieux en
sport en évitant les excès. Les médias ne cessent de vous inciter à
devenir plus gros, de voir plus de masse… C’est impossible de faire cela
de manière régulière, vous devez alors prendre la voie des produits
chimiques. Ainsi nous ne pouvons pas condamner les bodybuilders
directement, nous devons plus tôt nous sentir tous responsables de cette
situation parce que nous voulons toujours plus. Je pense une nouvelle
fois qu’il faut repartir en arrière et reprendre un bon départ à partir
de là ».
|
LEXNEWS : “ Pensez-vous que cela soit possible de faire sans l’aide des
stéroïdes, de dire stop aux drogues ? »
Bill
GRANT :
“ Ecoutez, j’ai vu un grand nombre de bodybuilders naturels qui avaient
un look fantastique. Mais je crois que le réel problème est que nous
sommes tellement habitués à voir ces bodybuilders énormes que cela
sera difficile de revenir en arrière. Aux Jeux Olympiques, il y a
énormément de contrôles antidopages, mais nous savons bien qu’il y a
toujours un grand nombre de nouvelles drogues qui ne sont pas détectées
par ces tests. Il est impossible de faire le grand nettoyage mais il est
possible dans notre sport de revenir à cette époque où nous avions une
taille fine, de larges épaules et que nous avions l’air de statues avec
de belles lignes. Aujourd’hui les gars ont une taille épaisse,
volumineuse et cela n’offre pas un physique agréable à regarder pour la
plupart des gens. Bien entendu, j’entends souvent les jeunes aimer voir
ces athlètes être en compétition sur scène mais je les entends souvent
dire aussi : je n’aimerais pas leur ressembler ! Je ne sais réellement
pas ce qui pourrait être fait aujourd’hui. Je pense qu’il faut initier
un mouvement reposant sur l’idée de santé des athlètes. Nous entendons
de plus en plus souvent le décès de jeunes bodybuilders en raison de
leur utilisation de drogues de toutes sortes et cela n’est vraiment pas
une bonne chose pour le sport, c’est très effrayant. »
LEXNEWS : “On entend souvent dans les salles des jeunes dire qu’ils ont
besoin de prendre ces stéroïdes car il n’est pas possible de faire
autrement. »
Bill
GRANT :
“Je sais, c’est une attitude mentale qui n’est pas bonne. Les jeunes qui
ont 14 ou 15 ans me disent souvent qu’ils ont besoin de prendre des
stéroïdes. Je leur réponds qu’ils doivent laisser leur corps faire le
travail et leur permettre de se construire. A cet âge, leur corps n’a
pas besoin de ces drogues et le problème est que lorsqu’ils commencent à
en prendre, cela a pour effet de stopper leur métabolisme et leur propre
corps ne produit plus des hormones naturelles ce qui est absolument
dangereux. Je crois que la meilleure chose à faire, et je répète tout le
temps cela, c’est l’éducation. Il faut leur dire ce qui va arriver avec
l’emploi de ces stéroïdes. Je crois que les anciens bodybuilders ne
doivent pas avoir peur de dire : nous avons tous pris ces stéroïdes et
nous pouvons vous dire combien elles sont mauvaises et ce qu’elles vont
vous faire comme mal si vous les utilisez. Si c’était à refaire, nous
aurions préféré ne jamais en prendre. C’est cela que l’on doit se poser
comme question : le risque en vaut-il la peine ? Je ne crois pas et je
suis persuadé que nous avons une grande responsabilité en tant que grand
athlète de témoigner en ce sens. Les jeunes nous écouteront
peut-être ! Les magazines sont très puissants et ont un important impact
sur ce qui se passe. Je crois ainsi que tous les magazines doivent
écrire ensembles sur les stéroïdes et expliquer pour quelles raisons il
faut s’en préserver. Nous devons parler aux docteurs, aux athlètes qui y
ont eu recours. Je ne peux pas dire à quelqu’un de ne pas en prendre
mais je peux lui dire ce qui peut lui arriver s’il en prend. Ce sera
alors son choix.»
LEXNEWS: “Vous êtes réputé pour votre physique parfaitement équilibré.
Comment cela est-il possible d’avoir soi-même une image claire de son
propre équilibre ? Il y a-t-il une taille standard classique pour chaque
partie du corps comme l’entendait à son époque Steve Reeves ? »
Bill
GRANT :
“Steve Reeves avait en effet un physique parfait. Je crois qu’un
physique doit être très équilibré avec chaque partie du corps en
symétrie avec les autres et Steve Reeves avait en effet un standard sur
la façon dont cela devait être et il avait atteint cette perfection.
C’était quelqu’un qui dès qu’une personne le regardait, homme ou femme,
s’écriait immédiatement « waouh ! ».
C’est ce à quoi j’aime ressembler. Il reste toujours le modèle de ce à
quoi un bodybuilder doit avoir l’air.
Bien entendu, aujourd’hui, le standard a
augmenté en raison de la nourriture qui est meilleure, des progrès de la
science mais le corps ne peut pas être plus symétrique que le sien. Il y
a également un autre athlète qui a cette symétrie parfaite, il
s’appelait Bob Paris. Il avait un look parfait, ce genre de look qui est
apprécié du public. C’est en effet pour lui une apparence qui reste
raisonnable et qu’il est possible d’espérer atteindre. Je crois que
c’est le standard que l’on peut avoir pour démarrer. Il y a également un
nouveau venu, Dennis Wolff, qui entre sur la scène du bodybuilding
professionnel. Il a ce genre de physique. Il est bien entendu bien plus
gros que les personnes dont nous venons de parler mais il a conservé une
taille très fine, de belles lignes et une bonne symétrie. Il n’est pas
trop volumineux et il a une bonne allure à notre époque. Je pense que
c’est le type de bodybuilder que l’on peut garder à l’esprit. Je crois
réellement que Denis Wolff sera Mr Olympia. »
LEXNEWS : “Nous savons que vous êtes trop modeste pour le dire mais vous
aviez un physique très esthétique et symétrique avec une taille
particulièrement fine ! Comment aviez vous cette représentation de votre
propre physique ? »
Bill
GRANT :
“Arnold a dit un jour : une bonne génétique est toujours le critère qui
vient en premier. Quand j’ai commencé pour la première fois, j’étais
très maigre mais j’avais une bonne charpente et une bonne génétique,
j’ai juste construit sur cette base. C’était la même chose pour Frank
Zane, il avait une excellente génétique. Il n’était pas énorme mais il
avait un corps dont toutes les parties allaient parfaitement ensembles.
Il n’avait pas d’énormes pectoraux ou des bras gigantesques mais il
avait « juste » une symétrie parfaite de son corps. Je crois que vous
devez travailler dans le cadre de votre génétique, je veux dire par là
avec ce que vous avez. Nous voulons tous ressembler à quelqu’un que nous
admirons et trop souvent cela n’arrive pas parce que l’on oublie ce dont
on a hérité. Je crois qu’il est donc important de travailler avec ce que
l’on a et de rechercher le physique le plus symétrique possible. Gardez
à l’esprit une belle ligne de base qui vous permette de ressembler à une
statue, c’est cela que je me suis efforcé de poursuivre quand j’ai
débuté et par bonheur, j’y suis arrivé. »
LEXNEWS : “Avez vous pour cela suivi le standard classique élaboré par
Steve Reeves dans le passé ?”
Bill
GRANT :
“Oui, les lignes du corps doivent être symétriques. Le cou doit être
symétrique, la taille,… Oui je crois en cette approche et un grand
nombre de gars à mon époque voulaient réaliser cela et je crois que
nombre d’entre eux y sont parvenus. Je crois qu’Arnold avait cette
approche, de même que Frank Zane, Serge Nubret, nous recherchions tous
cela. Steve Reeves était le modèle absolu de nous tous, en fait entre
lui et Reg Park. Bien entendu, nous étions un peu plus gros et musclés
que Steve Reeves ne l’était mais nous avions le même look alors
qu’aujourd’hui tout cela est à l’eau. Mais je crois que nous
parviendrons un jour à remédier à cela mais ce sera un long processus.
Je souhaite que chacun dans ce sport réalisera que l’abus de ces drogues
est vraiment néfaste et dangereux à la fin. Je peux en parler ainsi car
je m’en suis servi moi-même. Je peux parler en connaissance de cause de
la direction où nous allons. Ce n’est plus une approche saine du sport
comme ce fut le cas. »
LEXNEWS: “Vous êtes très concerné par la nutrition aujourd’hui avec
votre société Bill Grant Nutrition. Pouvez vous expliquer à nos lecteurs
l’importance d’une diététique équilibrée et comment il est possible
d’aborder ce thème de la diététique qui semble souvent complexe ? »
Bill
GRANT :
“C’est une bonne question parce que la nutrition est réellement la clé.
Si vous n’avez pas la bonne nutrition, rien ne pourra se produire. Vous
devez savoir exactement ce que vous voulez faire de votre corps et vous
devez suivre une diététique en conséquence. Un grand nombre de personnes
estiment que si vous vous affamez, vous allez perdre du poids mais c’est
seulement le contraire qui se passe ! Si vous ne mangez pas, votre corps
va envoyer un message : stockez les graisses et brûlez les protéines, en
l’espèce les muscles ! La seule manière d’agir est de faire en sorte que
le corps brûle les graisses, et cela paraît toujours bizarre lorsque je
dis cela mais il faut prendre plus de petits repas dans la journée. Les
gens disent : quoi ? en me regardant comme si j’avais deux têtes ! Vous
devez tromper votre corps d’autant plus que c’est un organisme complexe,
ce n’est pas une simple machine. C’est incroyable ce qu’il peut endurer,
combien de stress vous pouvez lui faire supporter et il récupère malgré
tout. Il faut avoir une bonne diététique équilibrée composée de
protéines, de glucides,… Il ne faut pas exagérer sur les protéines. Il y
a des années, on nous disait que nous avions besoin de 200 ou 300 gr de
protéines par jour. Je me souviens que Bill Pearl estimait à l’époque
que 175 gr suffisaient et je pensais qu’il était devenu fou et que ce
n’était pas assez. Il avait raison, et si vous prenez trop de protéines,
votre corps ne pourra pas les assimiler et ce qui ne sera pas utilisé
sera stocké dans votre foie et transformé en graisses. Encore une fois,
à l’image de l’équilibre du corps, tout doit être équilibré dans une
diététique. C’est la même chose quand aux suppléments. Nous savons tous
qu’il y a un grand nombre de suppléments sur le marché aujourd’hui.
Nombre d’entre eux ne sont pas très bons voire même pas bons du tout.
Certains suppléments sont importants parce que la façon dont les
aliments sont conditionnés, la manière dont ils poussent dans de mauvais
sols font qu’ils ne sont pas d’aussi bonne qualité qu’autrefois. Si vous
tenez compte en plus de tous les produits chimiques qu’ils administrent
aux animaux… Vous savez c’est toujours quelque chose qui me surprend :
on dit que les stéroïdes sont illégales pour les humains et que vous ne
devez pas en prendre mais on en donne aux animaux que nous allons
manger ! C’est quelque chose que je n’arrive pas à comprendre… »
|
LEXNEWS : “Prenez vous de la nourriture biologique ? »
Bill
GRANT :
“J’essaye de prendre de la nourriture biologique quand je le peux car
toute la nourriture que nous mangeons aujourd’hui sont des calories
vides. C’est pourquoi je pense qu’une bonne supplémentation est
importante, surtout pour les personnes qui ont un emploi du temps très
chargé. Vous n’avez pas besoin de 50 suppléments mais vous devez prendre
des protéines, des minéraux, de la vitamine B12 car cela permet de
transformer la nourriture en énergie, des acides aminés car le corps en
absorbent 70% grâce à eux et seulement 30 ou 40% sans. Il est donc très
important d’avoir une bonne supplémentation et c’est pourquoi j’ai créé
un produit qui s’appelle « Creatine Cocktail ». Ce n’est pas un produit
miracle qui vous promet d’être énorme en deux mois. Je ne fais pas ce
genre d’offres avec mes produits ! La récupération est également très
importante afin de bâtir votre corps. Si vous ne récupérez pas assez,
vous n’allez non seulement pas faire de progrès mais vous allez vous
blesser. C’est vraiment une approche scientifique et si vous n’avez pas
cela en tête, rien de ce que vous espérez gagner ne se réalisera.
Certaines personnes ont une génétique telle qu’ils peuvent faire ce
qu’ils veulent, manger à leur guise, et ils parviendront tout de même à
progresser. Mais la plupart des personnes ne sont pas ainsi. Vous devez
prendre cela de manière très scientifique. Vous devez étudier, lire et
savoir ce qui est bon pour vous. Un grand nombre de personnes prennent
des choses seulement parce qu’ils l’ont lu mais je leur recommande de
vérifier qu’il y a bien eu des recherches sérieuses sur ces produits.
Chaque élément dans mes produits a fait l’objet de recherches et tous
les éléments fonctionnent ensembles en synergie. »
LEXNEWS: “Vous venez d’aborder le thème de la récupération. Quelles sont
les erreurs les plus courantes que vous voyez dans une salle et combien
de fois par semaine est-il souhaitable de nous nous entraîner ? »
Bill
GRANT :
“ C’est également une question importante et j’insiste toujours sur ce
point. Autrefois, quand je m’entraînais pour la compétition, je faisais
un maximum de quatre séances par semaine. Cela me correspondait mais
chaque individu a une période de récupération spécifique. Arnold était
dans une toute autre situation : il pouvait s’entraîner six jours par
semaine et ce deux fois par jour ! Je ne pouvais pas récupérer d’un tel
entraînement. J’ai essayé cette façon pendant une semaine et j’ai perdu
immédiatement plus de 2 kg cette même semaine… Mon corps ne pouvait pas
tout simplement récupérer d’une telle intensité. Je suis revenu à mes 4
séances par semaine. Je m’entraîne les lundi, mardi, jeudi et vendredi
et je garde 3 jours de repos.
Mon corps réagit parfaitement à cela. Il y a également des différences à
noter.
Quand vous êtes jeune, vous êtes capable de récupérer très rapidement.
Voici, en effet, également une chose importante à noter : quand vous
prenez de l’âge, mettons après 40 ans, le corps ne va pas récupérer
aussi vite qu’auparavant quoique vous preniez. Aussi faut-il faire moins
de séances par semaine. Aujourd’hui, je fais deux séances par semaine ;
je fais le haut du corps une séance, et le bas l’autre séance.
Fondamentalement, j’ai besoin seulement d’un jour et le reste est
consacré à la récupération et vous pouvez continuer à avoir des gains
ainsi. Les blessures arrivent la plupart du temps lorsque nous nous
entraînons comme nous le faisions quand nous avions 20 ans, il ne faut
vraiment pas faire cela ! Il faut ainsi modifier son entraînement,
alléger et savoir que moins va produire mieux. Et depuis que je suis ces
deux séances par semaine, je me sens bien avec cet entraînement. Donc
pour des hommes ayant la quarantaine, je n’irai pas au—delà de 3 séances
par semaine. Vous savez les gens sont très surpris par mon look avec mes
deux seules séances par semaine, vous pouvez regarder mes photos sur mon
site : j’ai 61 ans ! Mes suppléments m’aident également, j’utilise
toujours pour moi-même les produits que je vends. Je ne pourrai jamais
vendre des produits que je n’oserai pas donner à mon enfant. »
LEXNEWS: “Quels sont vos conseils pour une partie du corps qui résiste à
l’entraînement et ne veut pas se développer ?”
Bill
GRANT :
“ Nous avons tous des parties du corps en retrait. En fait, dans cette
situation, il faut moins entraîner les parties du corps en avance sur
les autres et à l’inverse donner un peu plus à ces muscles qui sont en
retard. Mettons que vos pectoraux ne soient pas comme vous le
souhaitiez. Dans ce cas, entraînez plus ces pecs et moins le dos et les
épaules. Il ne faut pas interrompre ces autres groupes musculaires mais
simplement lever le pied de façon à ce que les pectoraux puissent
rattraper le retard et après cela, vous pouvez reprendre votre
entraînement normal. J’avais un gros problème par le passé car mes bras
se développaient si rapidement qu’ils continuaient à prendre même
lorsque je faisais des tractions à la barre fixe (chins) ! J’ai alors
stoppé tout entraînement direct des bras jusqu’à ce que le retard soit
rattrapé et cela a marché. Souvenez vous, la plupart des groupes
musculaires, surtout les épaules et les bras, sont impliqués dans les
séances où l’on fait des soulevés notamment dans le développé couché et
dans les mouvements de développé pour les épaules. Les triceps sont
toujours sollicités dans ces exercices. A l’inverse, dés que vous faites
des tractions vers votre corps, tirage vertical ou horizontal, vos
biceps travaillent directement. C’est pour cette raison que la plupart
des personnes ont du mal à développer leurs bras parce qu’ils les
surentraînent. En fait, n’oubliez pas qu’il est très facile de faire du
surentraînement ! Il est plus difficile de se sous-entraîner. Il faut
faire très attention à cela. Prenons un exemple : je fais actuellement
pour mes bras 9 à 10 séries. Je choisis 2 à 3 exercices pour les biceps
et pour les triceps et fais 2 séries pour chaque. Je les entraîne en
superset (une série de biceps enchaînée sans pause par une série de
triceps suivi d’un repos et ainsi de suite. Ndlr) et ça, c’est
vraiment le point important. J’entraîne ainsi ces muscles ensembles. Et
chaque personne suivant ces conseils me dit toujours : waouh, mes
bras se développent ! Ce sont pour ces raisons que j’ai développé mes
vidéos sur mon site web ainsi qu’un DVD. C’est ce que j’appelle
l’entraînement de la vieille école. Les vidéos d’aujourd’hui ne sont pas
instructives, vous ne voyez que des personnes s’entraîner. C’est bien de
regarder une personne s’entraîner mais qu’est ce que cela va m’apporter
s’il n’y a pas d’explications ? Vous devez expliquer ce qu’il faut faire
et pourquoi il faut faire ainsi, c’est pour cela que je donne beaucoup
d’explications dans mes vidéos. C’est ainsi que je vais continuer à
pratiquer : je vais développer plus de vidéos du fait parce que j’adore
ce sport qu’est le bodybuilding et parce que j’aime aussi beaucoup aider
les autres. C’est vraiment très agréable de voir quelqu’un atteindre ses
objectifs grâce à vos connaissances. L’entraînement personnel est une
grande tâche, je me sens comme un sculpteur, à l’image de Léonard de
Vinci, sculptant un physique. J’adore parler de mon sport et de ma
passion ! »
LEXNEWS : “Merci beaucoup Bill Grant, votre passion vous habite en effet
! Elle devrait inspirer tous nos lecteurs qui découvriront à n'en pas
douter ce beau témoignage de sincérité et de générosité.
Old School Training Series – Bill Grant, Mr. World
– Mr. America, “Total Body Training” DVD, Bill Grant Nutrition, 2008.
www.billgrant.net
Voici enfin réunis tous les conseils du grand champion et athlète à la
ligne extraordinaire. A 61 ans, Bill Grant affiche un physique
époustouflant à faire pâlir d’envie un jeune homme de 20 ans ! Ces
résultats sont le fruit d’une réflexion de plus de 40 ans acquise par
l’expérience de la haute compétition. Bill n’est pas avare de son savoir
et cela s’entend ! Il prodigue tout au long du DVD de nombreux conseils
sur la façon de s’entraîner, les stratégies gagnantes et les pièges à
éviter. A l’inverse de nombreux DVD d’entraînement, Bill est aux
commandes. A 61 ans, il démontre lui-même les exercices et au regard des
charges utilisées, ce n’est pas du cinéma… Avec une approche pleine de
bon sens alliée à un humour particulièrement communicatif, Bill Grant
démontre qu’il est toujours possible de développer un excellent physique
quel que soit son âge. Plusieurs programmes sont proposés en détail avec
la liste des exercices, la manière de les réaliser, le nombre de séries
et le nombre de séances par semaine.
Bref, avec ce coach exceptionnel qui vous rappelle à l’ordre à
l’occasion dans ses vidéos, il ne sera plus question de trouver une
excuse pour ne pas s’entraîner ou se sur-entraîner !
(en
langue anglaise parfaitement compréhensible, les vidéos pouvant même
être regardées pour elles-mêmes en raison de leur clarté).
|
www.billgrant.net
|
HOMMAGE REG PARK
LEXNEWS a la tristesse
d'annoncer la disparition (22 novembre 2007) du grand champion Reg PARK.
Notre Revue et ses lecteurs s'associent à la famille de Reg (Mareon,
Jeunesse, Jon Jon, Frik, Michelle, Jhana, Kaya, Tamarac, Travis, Trent,
Savanah, Johnny, Bonny, Taryn, Nicole, Chelsea, Kyle, Douw et Garth) pour
partager ces instants de tristesse. Nous avions eu le plaisir et l'honneur
de l'interviewer il y a trois ans, époque où il continuait à faire partager
sa passion autour de lui. C'est un grand nom non seulement du bodybuilding
qui disparaît mais également une icône de l'âge d'or du péplum ayant inspiré
des générations de sportifs pour la musculation. Pour rendre hommage à sa
mémoire, nous redonnons l'interview qu'il avait accordée à nos lecteurs
ainsi que les témoignages de ses proches, Jeunesse, sa fille et Kaya, son
petit-fils. (A venir dans une prochaine édition : l'interview de Jon Jon,
son fils). |
Reg et son épouse Mareon |
BIOGRAPHIE :
Reg Park a démarré très tôt une carrière sportive. Il fit partie de l’équipe
de football Leeds United pendant plusieurs années jusqu’à se consacrer dés
1946 à la passion principale de sa vie : le bodybuilding. Il se plaça alors
juste derrière le vainqueur de l’année, Steve Reeves, pour le titre de Mr
Univers en 1950. Il remporta ce titre de Mr Univers l’année suivante en
1951, puis en 1958 et en 1965, et continuera la compétition jusqu’en 1973
donnant ainsi un bel exemple de longévité sportive !
Reg Park était aussi fort que son corps était développé, il fut en effet le
premier bodybuilder à atteindre 500 lbs au développé couché. Après s’être
marié avec Mareon native d’Afrique du Sud en 1952 à Johannesburg, la famille
Park s’installa définitivement en Afrique du Sud où Reg développa une chaîne
de salles de fitness. Dés décembre 1960, il fut invité à Rome pour jouer le
rôle d’Hercule dans deux péplums, Ercole alla conquista di Atlantide(1961)
suivi immédiatement de Ercole al centro della terra (1961). En raison de la
notoriété des réalisateurs de ces deux films, Vittorio Cottafavi et Mario
Bava, Reg Park devint très rapidement l’acteur incontournable des films
épiques, réputation qui n’a pas cessé depuis. Il tournera encore trois
autres péplums dont Maciste nelle miniere di re Salomone (1964) qui fut
tourné en Afrique du Sud. Après sa carrière filmographique, Reg Park
continua à se consacrer à la musculation et au coaching en entraînant de
nombreuses personnes sur un plan professionnel (il sera la grande source
d’inspiration d’Arnold Schwarzenegger) ou privé jusqu’à ses derniers jours.
Interview Jeunesse et Kaya Park, samedi 9 février 2008 (Sandown,
Afrique du Sud)
LEXNEWS : « Quels étaient les souvenirs de Reg quant à sa jeunesse ? »
Jeunesse Park : « Reg
avait une mémoire incroyable et il se souvenait quasiment de tout de sa vie.
Alors qu’il était très jeune, la situation économique était très dure au
nord de l’Angleterre lieu où il vivait. Lors de la grande crise de 1929 qui
toucha le monde entier, ses parents ne pouvaient pas le garder avec eux pour
l’élever, il devait avoir 4 ou 5 ans. Alors qu’il était né à Leeds dans le
Yorkshire, Il a été envoyé chez son grand-père dans une toute petite ville
minière. Cela a été le début d’une relation très profonde avec son
grand-père et sa grand-mère. Il appelait d’ailleurs son grand-père « petit
père ». Son grand-père était un mineur et était très pauvre. Mais ce fut son
grand-père qui a eu l’influence la plus grande dans son éveil au sport et
rapidement dans cet amour des activités sportives. Il se souvenait que sur
le mur de la maison de son grand-père, il y avait une peinture d’un dieu
grec avec un corps parfait et il se rappelait que très jeune alors, il avait
réalisé en voyant cette peinture qu’il aurait lui-même un jour un corps
comme celui-là. Ses premières années avec son grand-père ont eu ainsi une
importance essentielle sur sa vie et il vouait un amour si fort pour lui
qu’il parla de lui jusqu’à ses derniers jours. Il était convaincu avec
raison que son grand-père avait été essentiel dans ce qu’il était devenu. »
LEXNEWS
: “Quel élément a été le plus déterminant pour consacrer toute sa vie
au bodybuilding et à la santé ?”
Jeunesse Park : «Je
pense que cette énergie dédiée au sport lui vient justement de ses premières
années que nous venons d’évoquer car il a été un très bon sportif très tôt
dans sa jeunesse. Il a été en effet très tôt un athlète complet et un joueur
talentueux de football. Lorsqu’il a été appelé sous les drapeaux, aux
alentours de ses 18 ans, il a été envoyé en Malaisie pour y avoir la
fonction de responsable de l’éducation physique des militaires.
Parallèlement, Reg avait découvert John Grimek qui a été une source
d’inspiration très importante dans sa carrière de bodybuilding. Je crois que
c’est lui ainsi que Steve Reeves qui l’ont littéralement inspiré à dévouer
sa vie au bodybuilding. Reg a toujours été le type d’homme à vouloir être le
meilleur de ce qu’il pouvait être. Quand il a décidé de faire du
bodybuilding sa vie, il est resté totalement concentré sur cette tâche
jusqu’à ses derniers jours. En fait Reg était du genre à ne jamais lâcher ce
qu’il avait entrepris, il était réputé pour cette détermination incroyable.
Le corps incroyable qu’il a construit naturellement est dû entièrement à
cette détermination et cette concentration. »
LEXNEWS
: « Pensez vous que cette détermination infaillible lui venait de ses
premières années difficiles que vous évoquiez ? »
Jeunesse Park : «C’est
difficile à dire mais je sais que Reg avait entrepris l’écriture d’un livre
autobiographique dans lequel il raconte en effet ces années difficiles où il
aidait ses grands-parents à traire les vaches, à faire le potager,… Il
travaillait très dur pour son âge car il avait conscience de la situation
difficile dans laquelle il vivait. Je pense qu’en effet cette situation a
certainement dû avoir une influence dans cette détermination d’être le
meilleur dans ce qu’il entreprendrait. Je ne sais pas si c’est quelque chose
avec laquelle on naît ou bien si c’est un trait de caractère qui vient avec
les années mais je sais que très tôt il a eu ce caractère. »
LEXNEWS
: “Reg est réputé pour son incroyable compassion et fidélité en amitiés.
Quel souvenir avez-vous de ces qualités ? »
Jeunesse Park : «Tout
le monde le voyait dans les premières années de sa célébrité comme un homme
au sommet de sa gloire et de sa discipline. Mais nous, ses enfants, l’avons
connu avant tout comme un père extraordinaire malgré cette célébrité. Alors
même qu’il était très occupé par toutes ses activités, sa famille venait
toujours en premier, c’était la chose la plus importante dans sa vie.
C’était même plus important que sa passion de toujours le bodybuilding ! Il
a été également un grand-père très aimé »
Kaya
Park : «
Je suis tout à fait d’accord avec cela ! Il y a eu récemment après sa
disparition un hommage à sa mémoire à Los Angeles organisé par Arnold
Schwarzenegger. Toutes les célébrités présentes dans cette manifestation ont
pu témoigner que Reg était quelqu’un de très humble et de disponible pour
ses amis. Il ne faisait aucune distinction de race, de religion, sexe,… Pour
Reg, un homme est un homme et il traitait chacun sur le même plan. »
Jeunesse Park : «Nous
avons grandi avec beaucoup de personnes venant dans notre maison en Afrique
du Sud. Des personnes comme Arnold Schwarzenegger, Larry Scott, Bill Pearl,
Bill Grant, Chris Dickerson et bien d’autres encore restaient vivre avec
nous pendant quelques temps. Reg s’est en effet très vite démarqué de
l’apartheid en organisant des shows de bodybuilding à Soweto. Je crois que
sa compassion et sa sympathie pour les autres étaient sans limites. Nous
sommes d’ailleurs toujours étonnés de voir tous ces témoignages qui
s’ajoutent jour après jour sur le site web de Reg et qui tous témoignent de
cela, que cela vienne de personnes qui étaient très proches de lui ou même
de personnes qui ne l’avaient même pas rencontré ! Il inspirait visiblement
en retour beaucoup d’humanité et de compassion chez les gens. Je pense qu’il
était un vrai héros pour beaucoup. Alors même qu’il était très âgé et proche
de sa fin, un grand nombre de personnes venait lui rendre visite. Il ne
parlait pas alors de lui mais posait toujours des questions sur leur
famille, sur leur vie et leurs affaires, toujours dans cet esprit d’empathie
dont nous parlions tout à l’heure. Par contre il était sans pitié pour les
personnes qui venaient le voir exclusivement par intérêt. Et d’ailleurs
quand il n’aimait pas quelqu’un, cette personne le savait très rapidement.
C’était sa manière directe de relations franches avec les autres. Je me
souviens d’une personne dans la salle de sport qui lui avait dit un jour
« Pour quelles raisons tu accueilles tout le monde chaleureusement mais pas
en ce qui me concerne ? » et Reg lui tourna le dos et lui fit cette
réponse : « Non, je ne t’apprécie pas ! » Il était comme cela… Il savait
très bien à qui il avait à faire. »
Reg et sa fille Jeunesse
LEXNEWS:
“A quoi Reg occupait son temps en dehors du bodybuilding et de la forme ?”
Kaya
Park : «Reg
avait une grande passion pour tous les sports et toutes les activités
physiques. Quand il était jeune, il jouait pour l’équipe de football
de Leeds United
.
Chaque week-end, il appréciait de regarder les matchs quelque soit l’équipe.
Il adorait également l’athlétisme, le rugby,… Je crois qu’il appréciait dans
toutes ces disciplines le challenge que représentait le sport en général. Je
crois que cette passion qu’il avait pour les sports était cette même passion
qu’il avait pour la vie en tant que telle. Reg était du genre à regarder par
la fenêtre et à admirer la beauté que la nature lui présentait de son propre
jardin. »
Jeunesse Park : «Je
peux en effet témoigner que Reg passait beaucoup de temps avec Kaya à
regarder des matchs à la télévision. Il connaissait par cœur les noms des
joueurs quelque soit le sport. Reg aimait également la bonne cuisine, ma
mère, Mareon, est une très bonne cuisinière ! Il adorait également la
musique, Frank Sinatra, Tony Bennett, Nat King Cole,… »
Kaya
Park : «Oui,
c’est vrai et il adorait également chanter. Il avait une voix bien
particulière et c’était une joie que de l’écouter chanter dans nos repas de
famille. Cette voix était si unique que cela nous touchait toujours droit au
cœur que de l’écouter ainsi réunis en famille. C’étaient des instants
précieux… »
Jeunesse Park : «Il
avait en effet également l'habitude de chanter pour ma mère chaque soirée. »
Kaya
Park : «Je
me souviens d’une nuit, il devait 2 ou 3 heures du matin et je révisais mes
examens. J’ai entendu Reg et Mareon parler alors qu’ils étaient mariés
depuis plus de 50 ans, on aurait dit de jeunes amoureux ! C’était surprenant
de voir qu’ils avaient l’habitude chaque nuit de parler ainsi aussi
longtemps et avec une telle complicité. Il l’adorait et de manière générale
Reg était quelqu’un rempli d’amour pour les autres. Je crois que c’est la
raison pour laquelle nous avons tous été tant touchés par sa disparition. »
Reg et Mareon à Hawaï
|
LEXNEWS : “Quelle
était la journée type de Reg ? »
Kaya
Park : «
Pendant
la semaine, il se levait entre 4h30 et 5 heures du matin, il allait très tôt
à la salle pour entraîner ses clients, il rentrait vers les 8h à la maison
et prenait son petit-déjeuner que Mareon lui avait déjà préparé puis
repartait à la salle jusqu’à midi. Il revenait déjeuner à la maison et
passait le début de l’après-midi avec Mareon jusqu’à 3 heures. Il profitait
également de cette période pour écrire ces leçons d’entraînement et à 15
heures il retournait à la salle entraîner ses clients jusqu’au début de la
soirée. Il dînait à la maison et regardait souvent le sport à la télévision
lorsqu’il ne rédigeait pas d’autres papiers pour la salle. Vous savez Reg
était quelqu’un de si animé par ce qu’il faisait que pour lui ce n’était pas
du travail. »
Jeunesse Park : «Il
m’a souvent avoué que lorsqu’il entraînait les autres ou lui-même pendant de
si longues heures c’était pour lui comme une méditation. C’est quelque chose
de très important que j’ai appris de lui : vivre pleinement chaque instant
de sa vie, ne pas se tracasser du passé et de ne pas se soucier trop du
futur. Pour lui, le plus important était d’être sûr d’apprécier chaque
instant de la vie. Il était très positif au quotidien. Si l’on venait le
voir en parlant de choses négatives, il tournait souvent les choses en
faisant remarquer combien la journée était belle. Il insistait toujours sur
l’aspect positif des choses même lorsqu’il a été très malade dans ses
dernières semaines. »
LEXNEWS
: “ Vous souvenez vous de sa carrière d’acteur et quels étaient ses
sentiments à ce sujet ? »
Jeunesse Park : « Je
devais avoir 5 ou 6 ans lorsqu’il a débuté sa carrière d’acteur. Je m’en
souviens bien car il avait l’habitude de m’emmener avec lui sur les plateaux
où se déroulaient les scènes à Cinnecita en Italie. Je crois que cela a
été une période très joyeuse dans sa vie car il adorait l’Italie et la
nourriture italienne ! Il appréciait beaucoup de travailler dans ce domaine
même si cela n’a pas été une activité qui a pris une grande place dans sa
carrière sur le long terme. Je dois vous avouer que nous n’avons même pas de
copies de ses films à la maison. Il y a encore quelques affiches que des
personnes lui ont donné au cours des années mais Reg était de manière
général très discret à son égard, il parlait d’ailleurs rarement de son
propre physique qui était pourtant exceptionnel. Je crois qu’il a beaucoup
aimé cette expérience, il avait beaucoup apprécié la culture italienne, il
avait même fait l’apprentissage de la langue de ce pays qu’il a parlé
régulièrement jusqu’à ses derniers jours, mais je crois que ce n’était pas
quelque chose qui avait autant d’importance que sa passion pour la pratique
physique. Cela lui a permis de gagner beaucoup d’argent et d’ouvrir ses
salles de sports en Afrique du Sud. Je crois qu’il n’a jamais réalisé
combien il pouvait être célèbre. Il savait qu’il était connu mais il n’y
prêtait pas attention. Lorsqu’il est tombé malade et que les courriers n’ont
pas cessé d’affluer chaque jour, nous avions l’habitude de les lui lire et
il a en pleuré car il n’avait pas encore réalisé à ce point combien il
pouvait être dans le souvenir des gens. Il s’interrogeait souvent en disant
« comment se fait-il que toutes ces personnes se souviennent de moi ? ». Il
ne savait pas combien de personnes avaient pu profiter de son exemple, nous
nous en rendons compte seulement maintenant avec tous ces témoignages. Il
vivait vraiment dans l’instant présent comme nous le disions tout à l’heure.
Pour lui, ce qui était important c’était d’apprécier la vie, faire de son
mieux au quotidien, aider les autres à réaliser leurs objectifs, aimer les
autres, tout cela était important pour lui et non la renommée. »
LEXNEWS
: “Quelle était le souhait le plus important de Reg lorsqu’il a appris qu’il
était gravement malade et que souhaitait-il laissé pour les futures
générations ? »
Kaya
Park : «
Je crois
que pour Reg ce qui était le plus important c’était notre bonheur. Je me
souviens que la nuit qui a précédé son départ, toute la famille était dans
sa chambre. Il a dit à ma petite amie « Occupes toi bien de lui » et il a
dit la même chose à chacun de nous. Je crois que c’était ce qui était le
plus important pour lui. Je crois qu’il souhaitait que cette joie de vivre
qui avait été la sienne soit également la notre. Pour moi, c’est son
principal héritage que je retiens. Il nous a vraiment éduqué à nous aimer
les uns les autres, nous aider, être en forme,… Il savait que la vie ne
devait pas être gâchée d’autant plus que comme vous le releviez tout à
l’heure dans votre question il savait que la vie n’était pas toujours
facile. Il savait ce qui était important et ce qui ne l’était pas. La
gloire, la fortune,… tout cela n’était pas important à ses yeux. »
Jeunesse Park : « C’était
très difficile pour lui de voir son corps se dégrader avec la maladie. Cela
ne l’a pas empêché d’être très courageux et nous n’avons pas réalisé combien
il a pu souffrir car il n’a pas voulu nous le montrer. Il ne s’est jamais
plaint alors même que toute sa vie a terriblement changé avec ses derniers
mois. Il était incroyablement calme et positif même dans ces instants
dramatiques. La dernière chose que j’ai pu lui dire 45 minutes avant qu’il
ne parte fut « à bientôt » en français car il avait horreur qu’on lui dise
au revoir. Il savait que notre famille était forte et que mon frère et
moi-même allions veiller sur notre mère. Dans ses derniers instants, j’ai
posé ma main sur sa poitrine et je lui ai dis « nous nous occuperons
d’elle » et il est mort après… »
LEXNEWS
: “Croyait-il en une religion ?”
Jeunesse Park : « Il
était très sensible à la spiritualité même s’il ne pratiquait aucune
religion. Il ne pensait pas qu’il était important d’aller à la synagogue ou
à l’église pour bien agir. Il croyait que Dieu était dans chacun de nous,
dans la nature et dans toute chose. C’est ainsi qu’il voyait la religion, en
fait cela tenait plus de la spiritualité, le fait de savoir ce qui était
bien ou mauvais en soi. Il avait ainsi une spiritualité profonde qui ne
suivait aucune foi en particulier, c’est ainsi que nous avons été tous
élevés. »
LEXNEWS
: “Quels vont être les initiatives pour perpétuer son souvenir et qu’en
est-il de la Reg Park Legacy Foundation ?”
Jeunesse
Park : «
Reg avait écrit un livre sur sa vie ces derniers moise et nous sommes
entrain de saisir le manuscrit avant de pouvoir trouver un éditeur. C’est
quelque chose d’important que nous souhaitons mener rapidement à terme.
Concernant la Reg Park Legacy Foundation, Arnold Schwarzenegger m’a dit
récemment que Reg n’avait jamais reconnu sa propre grandeur alors même qu’il
encourageait les autres à la trouver. Je me suis impliquée depuis 19 ans
dans une Fondation environnementale et il y a quelques années j’avais parlé
à Reg de créer une fondation pour aider les jeunes désavantagés pour avoir
accès au fitness et au sport sans laquelle ils leur seraient impossibles
d’avoir accès. C’est un très gros problème ici en Afrique du Sud où de
nombreux jeunes ne peuvent pas pratiquer ces sports en raison de la
pauvreté. Nous sommes levons ainsi des fonds pour venir en aide à ces
jeunes. »
Kaya
Park : «C’est
en effet quelque chose de très important car Reg avait l’habitude d’aider de
nombreuses personnes qui étaient handicapées après des accidents de voitures
ou d’autres accidents de la vie. Je me souviens d’une personne de 81 ans qui
avait eu un accident et qu’il entraînait 3 fois par semaine et qui lui avait
dit « C’est grâce à vous que je n’ai pas eu à rouler dans une chaise
roulante pour le reste de ma vie car vous m’avez gardé en vie et concentrée
sur cet objectif ». Je crois que c’est en effet quelque chose de très
important pour sa mémoire. »
LEXNEWS : « Pouvez vous nous parler de votre Fondation Foods and Trees for
Africa qui d’une certaine manière perpétue également la mémoire votre père
dans son amour pour la nature et la planète ? »
Jeunesse Park : «J’ai
commencé cette organisation il y a 19 ans quand je suis revenue vivre en
Afrique du Sud. Notre objectif était, et est toujours, d’aider les plus
pauvres à pouvoir profiter de la nature et de ses bienfaits. Cette
organisation est devenue une institution nationale depuis qui aide à
produire des aliments biologiques et à assurer la plantation d’arbres. Nous
avons ainsi planté plus de 3 millions d’arbres dans les banlieues pauvres
d’Afrique du Sud. Nous avons également réalisé un très grand nombre de
programmes pour apprendre aux démunis comment maintenir un environnement
sain et cultiver des produits. Il est vrai que d’une certaine manière nous
poursuivons le même souci qui animait mon père, lui travaillait sur le
corps, nous sur la nature. C’est une activité qui m’a toujours occupée et
qui est devenue ces dernières années une question d’actualité mondiale avec
le réchauffement de la planète ainsi que sa pollution. C’est très gratifiant
pour moi et Reg était très fier de ce que j’avais entrepris. »
LEXNEWS : « Merci
pour ce très beau message afin de garder la mémoire de Reg vivante, nul
doute que tous nos lecteurs retiendront cette belle leçon de vie ! "
Le site
de l'organisation Foods and Trees for Africa de Jeunesse Park :
www.trees.co.za
CARRIERE SPORTIVE
1946
Mr
Britain, 4th
1949
Mr
Britain, Winner
1950
Best
Developed Athlete in America - IFBB, Tall, 1st
Best Developed Athlete in America - IFBB, Overall Winner Mr Europe
Overall Winner Mr Universe - NABBA, Tall, 2nd
1951
Mr
Universe - NABBA, Tall, 1st Mr Universe - NABBA, Overall Winner
1958
Universe - Pro - NABBA, Tall, 1st Universe - Pro - NABBA, Overall Winner
1965
Universe - Pro - NABBA, Tall, 1st Universe - Pro - NABBA, Overall Winner
1970
Universe - Pro - NABBA, Tall, 2nd
1971
Universe - Pro - NABBA, Tall, 3rd
1973
Universe
- Pro - NABBA, Tall, 2nd
FILMOGRAPHIE :
1961 :
Hercule à la conquête de l’Atlantide (Ercole alla conquista di Atlantide) de
Vittorio Cottafavi
1961 :
Hercule contre les vampires (Ercole al centro della terra) de Mario Bava
1964 :
Maciste dans les mines du roi Salomon (Maciste nelle miniere di re Salomone)
de Piero Regnoli
1964 :
La terreur des Kirghiz (Ursus, il terrore dei Kirghisi ) d’Antonio
Margheriti et de Ruggero Deodato
1965 :
Le défi des géants (La sfida dei giganti) de Maurizio Lucidi
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INTERVIEW EXCLUSIVE DE REG PARK
27/09/2005
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Reg Park est né le 7 Juin 1928 dans le Yorkshire, en Angleterre. Sa
fascination pour le corps humain a été très précoce et c'est après guerre
qu'il s'est dédié à la pratique du bodybuilding avec le succès que l'on sait
(Reg Park a littéralement gagné toutes les compétitions de son époque).
Longtemps en compétition avec son rival, Steve Reeves, Reg Park a également
laissé son nom dans l'univers cinématographique des péplums, avec le fameux
rôle d'Hercule qui le rendra célèbre à jamais pour le grand public des
années 60. Enfin, homme d'affaires accompli, Reg Park a pu mettre à profit
sa vaste connaissance de l'univers du fitness en créant de nombreuses salles
de musculation, des marques d'équipements, ainsi que de nombreuses
publications, dont le fameux Reg PARK Journal, atteignant le chiffre
exceptionnel de 60 000 exemplaires vendus par mois. Reg Park vit aujourd'hui
en Afrique du Sud et continue de mener une vie active au service de la
forme.
En exclusivité pour LEXNEWS, Reg Park a bien voulu répondre à nos questions
!
LEXNEWS : « Vous avez été une source d’inspiration pour
de nombreux bodybuilders et sportifs de manière générale, quelle a été votre
propre motivation pour devenir l’un des meilleurs dans votre sport ? »
Reg
PARK : « J’ai été très tôt fasciné par la beauté du corps humain
alors même que j’étais encore un jeune homme et en particulier par des
modèles comme celui d’Hercule ou le David de Michel Ange. C’est ainsi qu’à
l’âge de 16 ans, j’ai décidé de commencer le bodybuilding. De 1946 à 1948,
j’ai fait mon service militaire dans l’armée anglaise. Je suis alors devenu
sergent dans le Corps d’Entraînement Physique à Singapour où j’étais
responsable de l’entraînement physique des jeunes recrues des toutes
nouvelles troupes de l’Armée Malaisienne. Une semaine après mon retour en
Angleterre à la fin de mon service, j’ai pu assister en tant que spectateur
à la compétition de Mr. Universe qui se tenait à Londres. Lors de cet
évènement, John Grimek, mais aussi Steve Reeves, tous deux américains, ainsi
qu’André Drapp, français, se trouvaient sur la scène pour cette compétition.
Jeune et un peu écervelé, j’ai alors déclaré que, moi aussi, je gagnerai ce
titre de Mr. Universe un jour... ce qui se réalisa en 1951; Après avoir
gagné en 1949 le titre de Mr Britain, j'ai gagné celui de Mr. Europe en
1950, ainsi que le titre de Mr America la même année ».
LEXNEWS : « Quelles sont les principales qualités nécessaires
à cette pratique ? Pouvez vous nous expliquer la part du mental dans
cette préparation dans votre vie quotidienne ? »
Reg
PARK : « Je pense que lorsqu’il s’agit de réaliser un succès dans
n’importe quel domaine de la vie, il est essentiel d’exprimer un désir
intense, un dévouement sans faille dans ce que l’on entreprend, ainsi qu’une
analyse constante de sa progression. »
LEXNEWS : « Comment jugez vous l’expérience des grands films
que vous avez interprétés, et qui restent gravés dans la mémoire de nombreux
cinéphiles ? Et quelles ont été vos relations avec le réalisateur Vittorio
Cottafavi dans la grande fresque « Hercule à la conquête de l’Atlantide »
?
Reg
PARK : « J’ai particulièrement apprécié l’expérience d’avoir
participé en tant qu’acteur à 5 films réalisés en Italie. Je garde en effet
un très bon souvenir de Vittorio Cottafavi qui a été, sans conteste, le
réalisateur le plus encourageant. Il m’a été d’une grande aide alors que
j’étais un jeune acteur sans expérience ! »
LEXNEWS : « Quel est votre sentiment sur l’omniprésence des
produits et suppléments dans le domaine du sport aujourd’hui et quel regard
portez vous sur leur emploi quant à l’hygiène du corps sur le long terme ? »
Reg
PARK : « Je trouve dramatique et triste la situation actuelle où
des personnes acceptent volontairement de se détruire physiquement, mais
également physiologiquement et mentalement pour parvenir au succès. Le poète
romain Juvénal a écrit : “Mens sana in corpore sano”- “Un esprit sain
dans un corps sain” Cette idée a toujours été l’une de mes convictions
profondes.
LEXNEWS : « Arnold Schwarzenegger a été l’un de vos plus
fervents admirateurs, quel regard portez vous sur l’homme atteignant les
plus hautes sphères politiques aux Etats-Unis ? »
Reg
PARK : « J’ai rencontré Arnold pour la première fois lors d’un
show à Londres en 1967, où nous réalisions une exhibition. Et nous sommes
restés amis depuis ce temps, malgré une différence d’âge de 20 ans. Je pense
que la réussite d’Arnold devrait être une source d’inspiration pour tous les
jeunes hommes. Il est arrivé à New York avec 10 $ en poche et est parvenu à
gagner les titres de Mr. Universe et de Mr. Olympia de nombreuses fois ! Il
a débuté en tant qu’acteur pour finir avec le record d’être l’acteur le
mieux payé par film (30 millions de dollars pour un film !). Maintenant, il
est Gouverneur de la Californie, et je pense qu’il peut très certainement
devenir un jour le Président des Etats-Unis. »
LEXNEWS : « Quelles sont vos activités aujourd’hui et pouvez
vous nous indiquer la place qu’occupe la pratique de la musculation dans
votre emploi du temps quotidien ? »
Reg
PARK : « Je suis aujourd’hui un coach dans un gymnasium proche de
chez moi. J’entraîne non seulement des bodybuilders enthousiastes, mais
également des femmes pour leur condition physique, ainsi que des patients
avec lesquels je réalise une gymnastique corrective ».
"I wish you great success with Revue
Lexnews! Regards, "
Reg Park
LEXNEWS : « Reg, merci pour votre témoignage qui inspirera
de nombreux jeunes adeptes de la musculation et réjouira les plus âgés en
leur rappelant le souvenir de ces belles années !
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Interview Larry SCOTT, Utah, 13/11/2007.
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Le nom de Larry Scott raisonne avec le panthéon de l'âge
d'or du bodybuilding. Véritable figure emblématique de cette époque, il
est le digne héritier de la génération précédente aux noms célèbres tels
Steve Reeves, Clancy Ross ou encore Reg Park. Parfait exemple de ce que
la détermination et la ténacité peuvent faire, Larry Scott a inscrit son
nom en lettres d'or dans la discipline. Rencontre avec un grand monsieur
du bodybuilding et du sport en général qui porte un regard nuancé sur
l'époque actuelle sans pour autant rester campé dans le passé !
LEXNEWS: “Quel élément dans votre vie a déterminé votre vocation pour le
bodybuilding ?”
Larry SCOTT :
« En
fait, je suis tombé un jour sur un magazine Weider et je l’ai pris car
il y avait une personne qui faisait une flexion de son bras et un
message était écrit sous la photo : « vous aussi, vous pouvez avoir un
bras comme cela en 30 jours ! » Je suis rentré à la maison et j’ai
commencé à faire ces exercices chez moi. Il faut savoir que j’étais un
jeune garçon de petite taille, plus petit que la moyenne à l’école. J’ai
ainsi voulu gagner en masse musculaire afin de compenser cette taille.
Et le fait de me mettre à réaliser les exercices de ce magazine a
rapidement augmenté mon volume musculaire et mon corps s’est mis à se
développer. Cela s’est fait à un tel point que mes camarades de l’école
en sont venus à me demander ce que je faisais pour avoir tant changer ma
physionomie ! Cela a été évidemment très important pour moi car cela a
contribué à renforcer l’image que je pouvais avoir de moi-même ainsi que
ma confiance en moi vis-à-vis des autres. Le fait que mes camarades de
classe puissent soudainement s’intéresser à moi et me demander des
conseils a été très important dans ma détermination à devenir plus tard
Mr America. A partir de là, je n’ai eu de cesse de m’entraîner, de ne
jamais manquer une séance et d’aller toujours plus loin. »
LEXNEWS : “Quelles étaient vos sources d’inspiration à cette époque et
pouvez vous nous parler de Vince Gironda qui a eu une grande influence
dans votre parcours ?”
Larry SCOTT : « Steve
Reeves a été incontestablement ma plus grande source d’inspiration. J’ai
même eu la chance de pouvoir le voir et d’échanger quelques mots lors
d’une exhibition à laquelle il était invité lorsque je me suis rendu en
Californie. Il m’a donné alors quelques conseils et je dois reconnaître
que c’était l’un de mes héros lorsque j’étais jeune. La première fois
que je suis parti en Californie, je me suis rendu à la salle tenue par
Vince Gironda. J’ai fait sa connaissance et vous savez c’était quelqu’un
qui avait une très forte personnalité ! Il avait sa propre conception
sur la façon de faire les choses et il tenait à ce qu’elles soient
faites ainsi dans sa salle. Mais il connaissait énormément de choses sur
la façon de s’entraîner et les exercices à pratiquer. En fait, il était
très en avance sur son temps dans la science de l’entraînement. J’ai
ainsi commencé à m’entraîner dans sa salle et sous sa direction. Je lui
dois énormément même si cela n’était pas facile tout les jours, vous
savez vous aviez intérêt à faire très attention à ce que vous disiez
avec Vince ! J’ai également eu la chance de pouvoir profiter des
nombreux conseils de Rheo H. Blair qui était également présent dans la
salle de Vince. C’était un des meilleurs nutritionnistes, et il m’a
donné des conseils sur la façon de me nourrir qui ont été également
essentiels pour ma réussite.»
LEXNEWS: « Vous êtes réputé pour le développement de vos épaules ainsi
que la taille incroyable de vos bras, mais au début de votre carrière,
ces parties de votre corps étaient plutôt des points faibles. Comment
avez-vous surmonté ces difficultés ? ”
Larry SCOTT : « Je
me suis rendu compte que mes bras se développaient très rapidement.
C’était une partie de mon corps qui répondait le mieux à mon
entraînement intensif. Par contre, mes épaules étaient véritablement ma
partie la plus faible. Je me suis ainsi concentré sur les exercices pour
les épaules que je pouvais trouver dans les magazines mais cela ne
suffisait pas pour pouvoir rivaliser avec les concurrents que je voyais
dans ces mêmes magazines. J’ai beaucoup réfléchi sur la manière de
m’entraîner et j’ai du chercher de nouvelles techniques pour développer
ces épaules d’une autre manière qui puisse leur permettre de répondre à
l’entraînement. Vince m’a donné beaucoup de conseils dans cette tâche.
Nous avons fait de nombreuses expériences en direct dans sa salle afin
de trouver des solutions. Et d’une manière surprenante, c’est lorsque je
me suis mis à utiliser des haltères plus que des barres que mes épaules
se sont mises à se développer. A un tel point que mes épaules sont
devenues par la suite mon point fort alors même qu’elles étaient mon
point faible jusqu’alors ! En fait, nous avons tellement spécialisé
l’entraînement sur cette partie du corps qu’elle a réussi à répondre
plus que je ne l’espérais. »
LEXNEWS: “ Vous êtes le premier bodybuilder à avoir gagné la compétition
de Mr Olympia (en1965 et 1966), comment voyez vous rétrospectivement
cette compétition aujourd’hui?”
Larry SCOTT : « A
cette époque, les stéroïdes n’avaient pas l’importance qu’elles ont
maintenant. La masse n’était pas le seul critère et la façon dont je
m’entraînais avec Vince donnait la priorité à l’esthétique et à
l’équilibre du développement musculaire. Et je suivais ses conseils à
chaque fois que je développais une partie de mon corps, ce n’était pas
qu’une question de volume et de masse. Ce souci de l’esthétique
prédominait à l’époque y compris dans les compétitions. Ce n’est plus
vraiment le cas aujourd’hui si vous regardez les compétitions modernes.
Je crois que c’est la différence notoire. »
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LEXNEWS: “Justement, quel est votre sentiment sur les compétitions
d’aujourd’hui et la taille incroyable de développement atteinte par les
compétiteurs actuels ? ”
Larry SCOTT : « Je
suis bien entendu très impressionné par la taille et le développement
auxquels parviennent les compétiteurs actuels. Mais malheureusement, les
drogues prennent une part de plus en plus importante dans l’entraînement
aujourd’hui et bien entendu si j’étais un compétiteur aujourd’hui je
serais bien obligé de prendre les mêmes substances pour atteindre ce
niveau de masse musculaire. Il ne s’agit pas bien sûr de dire que
j’étais meilleur à mon époque, c’était quelque chose de différent. Il
est clair qu’aujourd’hui il est très difficile de dire à des jeunes ne
prenez pas ces produits car ils n’ont que cela comme référence. Il y a
bien entendu de nombreux inconvénients à prendre des stéroïdes mais,
outre les effets secondaires très néfastes sur la santé, un jeune qui
prend ce genre de produits très tôt dans son entraînement n’apprend pas
à ressentir la façon dont son corps répond à son entraînement. En fait,
dans cette optique, vous dépendez d’un facteur extérieur à votre corps
et cela vous empêche d’apprendre et de sentir toutes ces choses qui vous
permettent de sculpter votre corps. Bien sûr ces arguments ne sont pas
entendus par les jeunes d’aujourd’hui, ils ne les écoutent même pas !
Ils veulent le moyen le plus facile. Le problème est que l’on ne peut
pas prendre ces drogues longtemps inopinément. Vous imaginez la
déception dés qu’ils arrêtent, tout ce qu’ils ont gagné disparaît
presque aussi vite ! On constate alors de nombreuses dépressions
nerveuses accompagnées de douleurs articulaires et organiques.
Il s’agit vraiment de drogues ! ».
LEXNEWS: “Vous êtes également connu pour avoir donné la priorité aux
questions touchant la nutrition dans l’entraînement. Pouvez vous nous
expliquer pour quelles raisons et quels sont vos conseils en la
matière ? ”
Larry SCOTT : « C’est
une question en effet essentielle. On me demande très souvent comment se
développer de plus en plus tout en réduisant son tour de taille ! En
fait, c’est une grosse erreur. Vous ne pouvez pas faire les deux dans la
même période. Tout dépend de ce que vous souhaitez faire. Je recommande
aux clients que j’entraîne de réserver la période hivernale pour prendre
quelques kilos de masse car c’est la période idéale pour cela : il fait
froid, cette graisse supplémentaire vous tient plus chaud,… Et lorsque
le printemps arrive, vous changez alors toute la façon de vous entraîner
et de vous nourrir. Votre but est d’alors de brûler beaucoup plus de
calories et de perdre la graisse en excès de l’hiver. C’est vraiment la
seule façon de pratiquer. Cela correspond d’ailleurs au rythme naturel
du corps et cela donne des résultats. »
LEXNEWS: “ Est-il possible de s’entraîner correctement sans prendre des
suppléments protéinés ? ».
Larry SCOTT : « Je
crois que c’est beaucoup plus difficile de s’entraîner sans ces
protéines supplémentaires mais cela peut bien sûr se faire. En fait, ce
qu’il faut bien comprendre c’est que vous devez changer les rapports de
ce que vous ingérez en fonction de vos objectifs. J’entends par là les
proportions des protéines, des glucides et des lipides selon que vous
voulez gagner du volume musculaire ou au contraire perdre de la graisse.
Mettons que vous soyez au printemps et que vous vouliez perdre de la
graisse, il va falloir augmenter votre ration de protéines et c’est
alors plus difficile de le faire sans l’aide des suppléments de
protéine. Si vous voulez l’équivalent en aliments frais, il va falloir
ingurgiter des volumes énormes de poulet et de thon pour trouver ce
qu’il faut à votre corps. Les progrès seront beaucoup plus rapides avec
des suppléments protéinés équilibrés. Pour moi, 80 % des progrès en
bodybuilding sont dus à la nutrition. L’équilibre entre les protéines,
les glucides et les lipides est essentiel à comprendre en fonction de la
période à laquelle vous vous entraînez. Lorsque l’on s’entraîne pour une
compétition, on apprend ces choses là car elles sont essentielles pour
arriver affûté. Hors compétition, vous mangez plus de glucides afin
d’avoir plus d’énergie pour l’entraînement, à l’inverse, à l’approche
des compétitions, vous réduisez ces glucides et les lipides pour
éliminer la graisse de votre corps.»
LEXNEWS : “Vous êtes connu pour avoir donné votre nom à un appareil et à
un exercice désormais classique, le Scott Bench, quelle est l’origine de
cette création ?”
Larry SCOTT : « Mon
premier magazine dont je vous parlais tout à l’heure donnait une séance
d’entraînement des triceps. J’ai ainsi commencé à m’entraîner au
triceps ! J’aimais beaucoup travailler mes triceps et d’ailleurs ils ont
rapidement surpassé mes biceps. En fait, je n’aimais vraiment pas
travailler les biceps et un jour quelqu’un m’a fait remarquer que ces
muscles pourraient être très bons si je les travaillais plus. J’ai alors
demandé à Vince comment mieux les entraîner. Il m’a dit : tiens prends
ce banc là (le fameux Preacher Bench)! J’ai ainsi commencé à
l’utiliser et curieusement mes biceps ont réagi très vite à ce nouvel
exercice. Je me suis alors spécialisé dans cet exercice. Mais c’est à
Vince que l’on doit cet exercice ! »
LEXNEWS : “ Comment expliquez vous l’efficacité de cet exercice, est-ce
dû à l’isolation du muscle qu’il autorise ? »
Larry SCOTT :
« Complètement !
Il isole totalement le biceps et en plus vous pouvez ainsi travailler la
partie basse de ce muscle et si vous avez grâce à une bonne génétique
une bonne attache de votre tendon avec votre avant-bras, vous pouvez
vous bâtir de sacrés bras avec cet exercice ! »
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LEXNEWS : “ Pouvez vous nous donner des conseils pour nos lecteurs qui
ont plus de 40 ans et qui souhaitent s’entraîner sans pour autant faire
des séances aussi fortes que dans leur adolescence ?”
Larry SCOTT : « Le
souci des personnes qui ont plus de 40 ans est la plupart du temps de
réduire le tour de taille. Je constate cela souvent chez mes clients.
Lorsque je demande à une quinzaine de personnes de plus de 40 ans ce
qu’ils souhaitent faire le plus dans leur entraînement, j’obtiens comme
réponde : affiner le tour de taille. Or, avec l’âge, les hormones de
croissance naturelles de notre corps diminuent d’année en année. Il faut
ainsi, avec des exercices répétés, essayer de réduire ces pertes tout en
faisant très attention à sa diététique. Il faut veiller aux proportions
dont je vous parlais tout à l’heure entre protéines, glucides et
lipides. Et je ne sais pas ce qu’il en est en France, mais ici, aux
Etats-Unis, lorsque vous allez dans les supermarchés, vous avez toujours
des publicités pour des produits avec peu de graisse, mais ce n’est pas
le seul problème : les glucides jouent un rôle essentiel dans ces
aliments trop riches. Votre corps stocke tous ces glucides autour de
votre taille même lorsque ces aliments sont à faible teneur en lipides.
Vous devez donc faire très attention à ce que la nourriture que vous
prenez soit à faible teneur également en glucides raffinés. Si vous
ajoutez à cela un exercice que j’ai conçu qui s’appelle le « Ring of
Fire » et qui est très efficace pour réduire le tour de taille, vous
aurez ainsi une bonne méthode pour lutter contre ces kilos mal placés.
C’est en effet le souci de la plupart des seniors comme je le vous
disais tout à l’heure ainsi que de bons bras ! »
LEXNEWS :
« Merci beaucoup Larry pour ces conseils ! Nul doute que pour aller
plus loin, nos lecteurs pourront avec profit lire votre livre « Loaded
Guns » une véritable mine d’or de conseils, synthèse de toute votre
expérience dans l’univers du bodybuilding. »
« Loaded Guns » by Larry Scott, The First Person to Win All Three Mr.
America, Mr Universe, Mr Olympia, Ed. Larry Scott & Associates.
Véritable traité sur la musculation et la
pratique du bodybuilding, “Loaded guns”, littéralement, revolver
chargés, offre en effet une batterie de conseils digne d’abattre tous
les obstacles sur la route du pratiquant. Synthèse d’années de travail
et de sueur dans les salles de gym, cet ouvrage permettra en effet
d’éviter toutes les erreurs auxquelles est confronté inévitablement le
pratiquant de la musculation comme le rappelle Larry. L’auteur attache
une grande importance à la science de l’entraînement. L’interview qu’il
a accordée à notre revue insiste sur l’importance de bonnes techniques
réfléchies et toujours adaptées à l’individu. N’oublions pas en effet
que de nombreuses personnes avaient prédit à Larry qu’il ne parviendrait
jamais à atteindre le niveau d’une compétition locale en raison de ses
épaules étroites. Non seulement le grand champion a gagné toutes les
compétitions internationales disponibles mais qui plus est, il est entré
dans l’histoire du bodybuilding pour avoir eu en son temps les épaules
et les bras les plus massifs jamais développés ! Une belle leçon de
ténacité qui devrait servir d’inspiration aux jeunes et aux moins jeunes
générations pour leur entraînement quotidien et dans leur vie de manière
générale…
"Larry...You amaze me
how you can continue to come up with better ideas about training...This
book is a treasure chest of bodybuilding pearls."
Arnold Schwarzenegger
Seven-Time Mr. Olympia
Cet
ouvrage peut être commandé sur le site de Larry Scott et expédié en
France :
www.larryscott.com
Pour
compléter ce dossier, nos lecteurs pourront voir avec profit le DVD
« The Classic Collection # 2 » de la série « The golden era of
Bodybuilding » des Editions GMV basées en Australie dirigées par
Wayne R. Gallasch. Ce deuxième volume de cette série dorénavant
classique consacrée aux stars du bodybuilding de l’âge d’or des années
40, 50 et 60, offre des vidéos introuvables par ailleurs de Larry Scott
et notamment sa célèbre victoire de 1965 au Mr Olympia. Le posing de
Larry est superbe et en avance sur son temps, on voit bien là
l’influence de son célèbre mentor, Vince Gironda. Ce volume peut être
commandé directement auprès de GMV Productions :
www.gmv.com.au
Détails de l’édition :
THE CLASSIC COLLECTION VOL.
2 - NOW ON DVD
ALL NEW! Presenting the physique stars of the 40s, 50s and 60s in this
classic extravaganza of old time bodybuilders. From our film
archives, we present an even greater number of stars from our old 16mm
and 8mm films. Three quarters of this tape is in black and white
with colour for those filmed in the late 60s. Music has been
added.
FRONT
COVER PHOTO OF LARRY SCOTT BY IRVIN JOHNSON
The quality varies from
mostly good to fair, usually depending on the stage lighting or age of
the film. Some clips such as Chuck Sipes and Rick Wayne are very
brief, while segments of Grimek performing muscle control and Larry
Scott posing are superb.
* Available in NTSC and PAL (region free)
* Also Available on VHS by request, use special comments area
when ordering.
Take a trip back in time to the Golden Days of
the iron game.
See the greatest legends in our sport, posing
in all their glory: Reeves, Grimek, Pearl, Park and many more!
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INTERVIEW, Sergio OLIVA, The Myth, Chicago,
13/07/2007
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Nous apprenons avec tristesse la disparition du grand
athlète Sergio Oliva survenue le 12 novembre 2012, champion que nous
avions interviewé en 2007. En mémoire de ce sportif exceptionnel, nous
republions l'entretien qu'il avait accordé à notre revue.
Haltérophile talentueux s'échappant de Cuba sous
Castro, Sergio OLIVA a trouvé asile à Chicago, ville à partir de
laquelle il a su développer des talents physiques exceptionnels et qui
ont fait de lui l'un des bodybuilders les plus fameux de l'histoire du
sport. La perfection de son corps lui a valu d'être nommé par ses pairs
le "Mythe" ! LEXNEWS a eu le plaisir de l'interviewer dans sa ville de
Chicago. Rencontre avec un personnage extraordinaire dont l'humour n'a
d'égal que sa joie de vivre !
LEXNEWS : « On vous surnomme le Mythe. Si l’on regarde votre passé,
votre parcours semble en effet être une vraie légende : Vous êtes né
dans un pays pauvre, Cuba, sous un régime communiste contraignant, vous
vous êtes échappé de votre pays et Fidel Castro vous a même menacé
longtemps pour cela. Pouvez vous nous rappeler pour quelles raisons vous
avez fait ce choix, et d’où vous viennent cette volonté et cette
puissance hors du commun ? ”.
Sergio OLIVA :
« Tout cela vient d’un héritage reçu de ma mère et de mon père. Ils
avaient l’habitude de travailler comme des animaux. J’ai été élevé à
Cuba et j’ai quitté l’école pour faire toute sorte de sports à l’âge de
12 ans : de la course, du baseball, de la boxe,… J’ai voulu très tôt
m’échapper de Cuba et partir vers les Etats-Unis, mais j’ai du attendre
patiemment car je ne voulais pas le faire dans un bateau de fortune et
finir dans la gueule d’un requin !
Un jour, alors que j’étais allongé sur la
plage, un monsieur est venu vers moi et m’a demandé si je voulais faire
de l’haltérophilie. J’ai été assez maigre mais en même temps j’étais
très fort et plein d’énergie. Je lui ai dit ok et le jour suivant, je
suis allé à la salle du gymnase d’haltérophilie. J’ai fait très
rapidement des progrès dans cette discipline à un tel point que je
battais tous mes concurrents à Cuba. Mes entraîneurs m’ont alors
envoyé en Russie. Là-bas j’ai pu suivre un stage afin d’apprendre de
meilleures techniques car les Russes étaient les meilleurs en
haltérophilie à cette époque. J’ai appris très vite d’autant plus que
j’ai toujours eu des facilités dans les soulevés. J’ai commencé par un
total de 900 kg pour finir là-bas avec un total de 1300 kg incluant les
trois mouvements classiques. Pour toutes ces raisons, les dirigeants
estimaient que j’avais de grandes chances de rafler des médailles d’or.
Ils m’ont alors traité avec le plus grand soin à Cuba en me donnant tout
ce que je souhaitais : de la nourriture, de l’argent, une voiture mais
ma famille, elle, n’avait rien à manger ! Je ne pouvais même pas leur
donner une part de ce que je recevais sous peine d’aller en prison. Ils
n’étaient intéressés que par ma personne et seulement pour les résultats
que je pouvais apporter. Cela m’a littéralement déprimé et j’étais
vraiment malade de cette situation.
Nous devions participer aux jeux
Panaméricains à la Jamaïque ainsi notre équipe fut envoyée là-bas.
J’avais bien entendu toujours l’intention de m’échapper mais je devais
être prudent car la police secrète nous surveillait nuit et jour. J’ai
cherché où se trouvait l’Ambassade des Etats-Unis tout en étant effrayé
par les risques que je prenais. Un jour, je suis allé au centre ville
pour la trouver sans succès, ce qui m’a profondément découragé. Alors
que je revenais vers le bâtiment où était réunie toute l’équipe cubaine,
quelqu’un m’informa que je devais rentrer à Cuba ! Je n’avais ni
chaussures, ni chemise, et je me suis mis à courir. Un grand
nombre de personnes de l’équipe souhaitaient faire la même chose depuis
un certain temps mais sans en parler car ils étaient également effrayés.
Ils me disaient souvent : « Sergio, que penses-tu du gouvernement ? » et
je leur répondais que je n’en pensais rien. Ils me regardaient tout le
temps car ils avaient deviné que j’allais tenter quelque chose de même
que je me doutais qu’ils allaient essayer eux aussi de faire quelque
chose. En fait, on se regardait pour savoir qui allait faire le premier
pas et, bien entendu, ce fut moi !
J’ai commencé à courir de plus en plus
vite. J’entendais la police secrète me demander ce que je faisais et je
leur répondais : « Je vais m’échauffer ! ». Alors que je me retournais
tout en courant je pensais apercevoir la police me poursuivre mais en
fait j’ai alors aperçu une grosse foule qui courait derrière moi.
C’était tout le reste de l’équipe qui courrait derrière mes pas ! Nous
avons ainsi dévalé vers le centre à Kensington et nous sommes tombés
heureusement sur l’Ambassade américaine. Quand les Marines ont vu cette
foule débouler, ils ont ouvert les portes pour nous faire entrer alors
que la police secrète était à nos trousses. Mais c’était trop tard pour
eux ! Alors que nous étions dans l’enceinte de l’Ambassade, nous nous
sommes tous mis à pleurer, à crier et à danser…Nous n’arrêtions pas de
crier : « Nous sommes libres ! Nous sommes libres ! ». Les Marines
ne savaient pas trop quoi faire de nous et ils ont alors appeler
Washington qui leur a dit : ils veulent s’échapper du régime cubain,
amenez les à Miami. Ainsi, en deux heures, on nous a transporté à Miami
en hélicoptère ».
LEXNEWS : “C’était sûrement mieux que dans
un bateau de fortune !”
Sergio OLIVA :
“Oh
ça oui ! Bien mieux et surtout sans les requins ! Vous savez, tout cela
s’est passé tellement vite. Je ne pensais pas m’échapper aussi vite
parce que j’étais sensé avoir mes trois ou quatre médailles olympiques
là-bas comme j’étais le plus fort. Mais je peux vous dire que j’ai
préféré perdre toutes mes chances de remporter ces médailles et de
gagner ma liberté aux Etats-Unis ! »
LEXNEWS : “Vous avez commencé une nouvelle vie en arrivant aux
Etats-Unis”
Sergio OLIVA :
“
Lorsque nous sommes arrivés en Floride, nous avons été très bien
accueillis. Ils nous ont trouvé du travail et tout ce qu’il fallait mais
je ne souhaitais pas rester à Miami car c’était trop proche de Cuba. Il
faut savoir que Fidel Castro était très en colère après moi car il
estimait que j’avais embrigadé toute la délégation cubaine dans cette
fuite ce qui n’était pas vrai. J’avais juste commencé à courir, seul, ce
qui avait donné le signal aux autres de faire la même chose de leur
côté. Je voulais donc m’éloigner le plus possible de Cuba. J’en ai fait
part à l’un des agents du F.B.I qui m’a répondu que cela ne posait pas
de problèmes et m’a demandé où je souhaitais aller. Je lui ai répondu
Chicago. Il a paru très étonné par ma réponse et m’a répondu : « Vous
n’allez tout de même pas vous rendre à Chicago alors que vous venez de
Cuba, un endroit de plage et de soleil alors que Chicago est plein de
neige et de vent ! Je lui ai confirmé que je souhaitais tout de même
aller à Chicago car, tout petit déjà, j’avais toujours aimé le nom de
cette ville même si je ne l’avais jamais vue à la télévision !
Tout le reste de l’équipe s’est
éparpillé : certains sont partis en Californie, d’autres à New York et
certains restèrent à Miami. C’est comme cela que je suis arrivé à
Chicago ! Le jour même de mon arrivée, il s’est mis à neiger. Je suis
sorti de l’avion et j’ai reçu des flocons de neige sur ma main et j’ai
alors dit : « Jésus Christ ! ». Les autres passagers étonnés m’ont
demandé d’où je venais, et je leur ai répondu : de Cuba. Ils ont alors
compris et m’ont dit que pendant la nuit, la température allait
descendre en dessous de zéro et que je ferai bien de mettre un manteau
doublé si je ne voulais pas geler sur place !
C’est ainsi que je suis arrivé à
Chicago, je me suis habitué à ce temps et maintenant vous savez j’ai
même appris à l’adorer et je n’aime plus du tout la chaleur ! J’ai
également eu tout de suite un bon contact avec les habitants de cette
ville qui m’ont accueilli gentiment alors même que je ne parlais pas un
mot d’anglais à mon arrivée. Ils avaient trouvé quelqu’un pour traduire
les mots que je ne parvenais pas à comprendre. Le jour qui a suivi mon
arrivée, j’ai commencé à travailler à l’usine. »
|
LEXNEWS : “Sergio, si vous le voulez bien, venons en à votre
entraînement. Vous êtes réputé pour l’intensité de vos séances
d’entraînements. Vous aviez des séances très intensives après 10 à 12
heures de travail pénible dans une fonderie !”.
Sergio OLIVA :
“C’était en
effet très dur. Je n’étais pas au début concerné par le bodybuilding. Je
travaillais comme un animal.
Quand
il faisait 35° à l’extérieur de la fonderie, l’intérieur pouvait
atteindre 200° !
Il faisait très chaud là-dedans. Mais comme je venais de Cuba, c’était
plus facile pour moi.
Il n’y avait
pas à l’époque de temps de travail limité ; Vous travailliez autant
d’heures que vous pouviez pour gagner plus d’argent. Ainsi, je
travaillais 9, 10 ou même parfois 12 heures chaque jour. Quand j’avais
finis mon travail, j’allais directement au YMCA (Young Men’s Christian
Association, association chrétienne aux Etats-Unis offrant, entre autre,
des possibilités d’entraînements sportifs Ndlr) afin de faire ma
séance d’entraînement au poids. Je ne connaissais rien à l’époque aux
séances de travail de bodybuilding proprement dites. Je prenais les
magazines et comme je n’y comprenais pas un mot, je regardais les photos
et m’entraînais à partir de cela… A cette époque John Grimek était en
couverture des magazines. C’était mon favori parce qu’il avait un beau
physique et qu’il était également fort et puissant. Il y avait également
Steve Reeves, un autre de mes modèles en raison de son visage magnifique
et de son physique extraordinaire. J’ai ainsi combiné ces deux modèles
et ajouté un peu de moi afin d’établir une séance d’entraînement qui me
corresponde. En fait, je vais vous dire quelque chose : c’est toujours
la même séance que je fais encore aujourd’hui ! Je n’ai pas changé cette
séance depuis 40 ans. Cela m’a tellement bien correspondu que je n’ai vu
aucune raison d’en changer. Je n’avais demandé de renseignements à
quiconque sur la façon de s’entraîner, de poser ou toute autre chose
tout simplement parce que je n’en avais pas envie et surtout parce que
je n’aurais pas pu le faire en raison de la barrière de la langue.
Je
travaillais ainsi au YMCA pendant trois à trois heures et demi et, à
peine terminé, j’attrapais un sandwich avant de me rendre directement à
un cours du soir à 21 heures pour apprendre l’anglais pendant 2 heures !
Après cela, il était temps de manger un autre sandwich et d’aller au lit
car il fallait que je sois debout le lendemain matin à 5 heures pour une
nouvelle journée…
En fait, j’ai
toujours été actif. Je faisais de la course, de la natation, je
m’entraînais même pour une demi-heure. Tout cela est un cadeau de Dieu.
Au début, je n’avais pas en tête de faire de la compétition en
bodybuilding. Je pensais plutôt à l’haltérophilie. Mais quelqu’un à la
salle m’a fait remarquer que je pouvais très bien faire les deux et j’ai
ainsi dit : pourquoi pas ! Je me suis inscrit à ma première compétition
d’haltérophilie et j’ai remporté le titre. Le même jour, j’ai été dans
les coulisses pour me changer et mettre un maillot de pose. Je me suis
échauffé puis j’ai grimpé sur la scène et concouru pour le titre de Mr
Chicago Junior. Je ne savais rien à rien, le juge me disait de tourner à
gauche et je tournais à droite, puis indiquait de se tourner à droite et
je me mettais de dos ! Alors qu’il demandait une pose double-biceps, je
commençais à fléchir mes jambes ! Mais j’ai tout de même gagné à ma
façon parce que j’étais tout simplement le plus développé et le mieux
défini de tous les compétiteurs. Vous savez ce n’était pas une
compétition de celui qui parlait le mieux anglais ! Les seuls mots que
je pouvais dire alors qu’ils me tendaient le trophée c’était :
« Merci ». C’est ainsi que tout a commencé ! Je ne pensais pas concourir
seulement en bodybuilding à cette époque car je tenais à faire encore
des compétitions d’haltérophilie pendant quelques années encore. Et un
jour, quand j’ai vu ces photos de Steve Reeves et de John Grimek, je me
suis dit : je vais devenir un bodybuilder professionnel. Un des gars à
la salle qui était jaloux me dit alors que je ne pourrai jamais devenir
l’un d’entre eux puisque je ne parlais pas un mot d’anglais. Je lui ai
répondu que j’avais bien remporté le titre de Mr Chicago Junior sans
connaître un seul mot d’anglais. Ma détermination était ferme. J’ai
ainsi arrêté l’haltérophilie car cela faisait trop avec le travail à la
fonderie. Et je me suis mis à me développer, de plus en plus… »
LEXNEWS “Quelle était votre attitude mentale pour faire tout cela ?”
Sergio OLIVA : “Quand
les années ont passé, j’ai pu apprendre toutes ces techniques mentales
dont on parle souvent aujourd’hui. Mais vous savez quand vous allez à la
salle et que vous passez votre temps à parler, vous n’allez nulle part !
Bien entendu, vous pouvez parler un peu, mais votre concentration doit
être dans votre entraînement. Vous devez être très fort également dans
votre mental. En fait, je me concentrais sur l’ensemble de mon corps
pendant mes séances. Je ne pensais qu’à garder une proportion entre les
différentes parties de mon corps tout en me concentrant sur la partie à
travailler. C’est pour cela que j’ai réussi, en établissant un équilibre
entre toutes les parties de mon corps et cette symétrie m’a rendu
célèbre. »
LEXNEWS : “La question des stéroïdes et autres produits dopants sont
souvent un débat récurrent dans le bodybuilding. Quelle était votre
position à l’égard de ces produits à l’époque où vous étiez en
compétition et qu’en pensez vous aujourd’hui pour nos jeunes athlètes ?”
Sergio OLIVA : “A
l’époque des années cinquante, il n’y avait pas tous les stéroïdes qui
existent aujourd’hui. Bien entendu, nous en avons tous pris mais ce
n’était pas les mêmes que ceux de nos jours. Aujourd’hui, c’est une
folie totale ! A l’époque, je savais à l’intérieur de moi-même que ce
n’était pas bon, c’est d’ailleurs ce qui m’a fait cesser d’en prendre et
qui plus est j’ai continué à me développer même en leur absence. C’est
pour cela que j’aimerai dire aux jeunes athlètes d’aujourd’hui de rester
à l’écart de tout cela ! C’est vraiment quelque chose de nocif et nous
savons aussi qu’un grand nombre de bodybuilders en sont morts. Votre
foie, vos reins sont touchés par la nocivité de ces produits. Un grand
nombre de crises cardiaques sont également causées par l’usage de ces
produits. Aujourd’hui, je fais le tour du monde et je dis toujours aux
jeunes : Ne prenez pas ces stéroïdes, laissez votre corps se développer
de lui-même. Ensuite, lorsque vous deviendrez un professionnel, ce sera
à vous de décider de les prendre ou non, mais ce qu’il y a de sûr c’est
qu’il faut être accompagné d’un docteur dans ce cas pour vous aider. Il
est très dangereux de pratiquer une automédication avec les stéroïdes.
Il faut savoir que vous devez faire un contrôle médical touts les 30
jours avec un prise de sang. Qui plus est, le danger est de toujours
vouloir augmenter la dose de ces stéroïdes pour grossir de plus en plus.
Mais si vous faites ainsi, la plupart du temps vous ne vous entourez
plus alors des conseils d’un médecin car celui-ci réaliserait vite qu'à
l'évidence que vous ne suivez plus ses conseils.
Pour moi, les
stéroïdes et autres substances dopantes sont un réel danger et elles
peuvent vous tuer ! »
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LEXNEWS :
“Vous
insistez souvent sur le fait que la diététique et le récupération sont
les deux éléments majeurs pour la croissance musculaire. Il est souvent
difficile de comprendre ce qu’est une diététique équilibrée. »
Sergio OLIVA :
“Pour moi la
diététique n’est pas un réel problème, vous devez utiliser tout
simplement votre tête ! Vous devez sentir quelle diététique vous
réussit. J’ai essayé différentes diététiques par le passé mais je ne
suis pas très bon sur ce sujet car j’adore manger ! Et quand je
travaillais à la fonderie, je n’avais pas à me soucier de diététique
parce que je dépensais toutes les calories que je mangeais. J’avais par
ailleurs une séance de musculation tellement intense après ma journée de
travail et j’étais tellement concentré dans ma pratique du bodybuilding
que je n’avais pas vraiment à me soucier de diététique. Bien entendu, et
je remercie Dieu pour cela, j’avais assez de chance pour ne faire qu’un
régime trois semaines avant le concours et cela suffisait ! Je faisais
bien entendu attention à ce que je mangeais mais je ne pratiquais pas
une diététique stricte. J’ai appris quelque chose de très simple et de
très important : Vous ne pouvez pas faire ce que je fais, et je ne peux
pas faire ce que vous faites ! J’ai eu à trouver ce qui fonctionnait
pour mon métabolisme tout simplement parce que nous sommes tous
différents. Si vous regardez des bodybuilders sur une scène, vous
réalisez que leurs corps sont tous différents. J’ai même essayé à une
époque le régime de Frank Zane et j’ai été malade pendant un mois ! Mon
corps l’a rejeté parce qu’il ne pouvait tout simplement pas faire ce que
celui de Frank pouvait faire. Ainsi je devais apprendre ce qui était bon
pour Sergio. Il est très important de comprendre son propre métabolisme,
certains brûlent tout ce qu’ils mangent alors que d’autres vont stocker
toutes ces calories. Vous devez devenir comme un docteur et voir ce qui
est bon pour vous. Je crois qu’il est très important pour les jeunes
athlètes de comprendre cela et de ne pas copier aveuglément les diètes
et les entraînements de leurs champions favoris. C’est même la pire
chose à faire ! Vous devez tester pendant une période de 6 mois par
exemple différentes démarches et étudier et apprendre par votre propre
expérience. C’est ainsi que je suis devenu ce que tout le monde a pris
coutume d’appeler un « mythe » parce qu’avec de bonnes dispositions
génétiques, j’ai eu recours à une façon de m’entraîner très fondée sur
les sens, c'est-à-dire ce que je ressentais par l’expérience. C’est
ainsi que j’ai atteint cette perfection de la symétrie, de la
proportion, de la taille, etc. »
LEXNEWS : “Quelle est votre position sur la prise de protéines et son
éventuelle surdosage ?”
Sergio OLIVA :
“Je n’ai
jamais pris des protéines en surdose. J’en prenais bien sûr avec des
acides aminés mais vous savez vous ne pouvez pas vous asseoir et vous
dire que les protéines vont faire le travail pour vous. Je vais vous
faire la même recommandation que tout à l’heure : apprenez à observer ce
qui est bon pour vous. En ce qui me concerne, prendre trop de protéines
ne m’a jamais réussi. Quand j’en prenais trop, j’allais à la salle et je
me sentais trop lourd pour réaliser mes séances intensives. Je préférais
dés lors en prendre moins que trop. »
LEXNEWS : “Vous avez connu la plupart des grands bodybuilders de l’âge
d’or : pouvez vous nous rappeler quelques souvenirs de certains d’entre
eux ? »
Sergio OLIVA : “Steve
Reeves était extraordinaire. C’était un vrai gentleman et il avait un
physique impressionnant. Nous avons voyagé ensemble à travers le monde
et nous sommes même venus dans votre pays en France ! John Grimek, Steve
Reeves et moi-même avons fait une grande tournée en Europe et ce fut
fantastique. Nous avons souvent conversé ensemble et Steve était
quelqu’un de vraiment gentil, il ne se prenait pas pour un dieu ! John
Grimek était également très sympathique et avait un physique superbe.
J’ai beaucoup appris d’eux. Je me souviens d’une compétition pour le
titre de Mr Univers.
J’étais très
malade après avoir mangé quelque chose de mauvais. Et John Grimek
accompagné de Serge Nubret sont venus me voir et m’ont dit : Allez ! Tu
n’as rien à faire, mets toi juste un peu d’huile et échauffes toi un
petit peu et tout sera ok ! C’est ce que j’ai alors fait : j’ai fait
seulement 3 poses et je suis devenu Mr Univers ! Grâce à eux, j’ai pu
concourir et gagner ce concours. Serge Nubret est un de mes amis
personnels. Nous avons le même prénom ! Le haut de son corps est si
magnifique. Si Serge avait eu de très grosses cuisses et mollets, il
aurait battu tout le monde sur la planète. Il avait une telle
proportion, une ligne superbe et en plus il avait une fière allure.
C’est vraiment quelqu’un très très sympathique. Arnold Schwarzenegger
est également un de mes amis. Nous avons été opposé l’un à l’autre dans
les compétitions. Je me souviens d’une compétition que je n’ai pas
gagnée en 1972 à Essen. En fait, les juges ont littéralement donné le
titre à Arnold parce qu’à cette époque je n’étais plus en bons termes
avec Joe Weider. Et Arnold a admis qu’il ne méritait pas de gagner parce
qu’il savait qu’à cette époque personne ne pouvait me battre. J e savais
que j’étais à mon meilleur même si je savais qu’ils n’allaient pas me
donner le trophée. Cela ne m’empêche pas de voir chaque année Arnold et
nous parlons ensemble avec grand plaisir. Il est devenu quelqu’un
d’important et en plus il représente de manière idéale notre sport ! »
LEXNEWS : “ Quel est votre entraînement aujourd’hui ?”
Sergio OLIVA :
“Je
m’entraîne exactement de la même manière que dans les années cinquante !
Bien entendu, je n’utilise pas autant de poids et je ne fais plus 3
heures d’entraînement, mais je continue à travailler du lundi au
vendredi, à raison d’une séance d’1,5 ou 2 heures. Mais je fais toujours
la même séance avec des poids plus légers. Vous savez j’ai eu dans ma
vie 18 blessures dans tout mon corps (coiffe des rotateurs, jambes
cassées,…) mais je continue à travailler en sachant ce que je peux
encore faire et ce que je ne peux plus faire. Je ne force jamais sur une
blessure. »
« Merci Sergio pour ce beau témoignage d’une vie dédiée à votre passion,
d’une vie trépidante qui devrait nous faire un peu relativiser ce que
nous estimons être une vie stressante de nos jours ! Notre Revue et tous
ses lecteurs vous souhaitent encore de très longues séances
d’entraînement ! »
Un
message de Sergio pour nos lecteurs :
“Read, take your time, find a good routine, stay away from steroids,
find what kind of metabolism you’ve got.
Put it together and see how far you can go between you and God!”*
*(Lisez,
prenez votre temps, trouvez la bonne manière de vous entraînez, restez
éloignés des stéroïdes et trouvez quel métabolisme vous avez. Assemblez
tout cela et vous verrez jusqu’où vous pourrez aller entre vous et
Dieu !)
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INTERVIEW
EXCLUSIVE DE FRANK ZANE
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Est il encore besoin de
présenter une légende vivante du bodybuilding et de la forme en la personne
de Frank Zane ? Celui qui a gagné tous les titres majeurs de cette
discipline (Mr. America, Mr. World, Mr. Universe, et 3 fois Mr. Olympia), et
même battu Arnold Schwarzenegger en personne, est littéralement entré dans
le panthéon des athlètes les plus accomplis.
Il est une caractéristique qui
touche directement Frank Zane : celle d’un physique harmonieux quoique
développé à l’extrême sans rien enlever à la symétrie, à l’esthétique
générale du corps et sans sombrer dans l’hypertrophie trop souvent excessive
de nombreux adeptes.
Indépendamment des étapes du développement du physique
de Frank Zane, et ce même la soixantaine dépassée, l’équilibre est au cœur
même de la démarche de l’athlète. Adepte d’une approche psychologique
originale dans ce sport, Frank Zane accorde une importance extrême à
l’esprit en relation avec le corps.
Rencontre avec un athlète
digne des plus belles statues des sculpteurs antiques !
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LEXNEWS :
« Quelle a été votre première inspiration pour construire un corps si
proche des plus belles sculptures grecques classiques ? »
Frank Zane :
« Ma source d’inspiration première a été incontestablement le physique de
Steve Reeves au début des années 60. J’ai été également fortement inspiré
par les physiques des bodybuilders que je pouvais découvrir dans les pages
des magazines de Joe Weider alors que je réalisais mes études supérieures.
Plus tard, j’ai été fortement influencé par l’athlète Larry Scott dont les
épaules et les bras m’impressionnèrent également. Je ne peux pas, bien sûr,
omettre la formidable source d’inspiration qui a été celle d’avoir été un
compagnon d’entraînement d’Arnold Schwarzenegger. »
LEXNEWS : « Vous
êtes réputé pour votre fort investissement personnel quant à l’approche
psychologique dans la vie quotidienne et, bien entendu, en sport. Pouvez
vous nous dire quelles sont les relations que vous avez pu expérimentées
entre l’esprit et le corps ? »
Frank Zane :
« J’ai un diplôme d’étude supérieur (master degree) en psychologie
expérimentale. A partir de cette formation initiale, j’ai pratiqué la
méditation régulièrement tout au long de mon parcours. Cela m’a d’ailleurs
conduit à enregistrer des CD Audio comprenant des processus d’hypnose afin
de faciliter la relaxation et fournir une motivation accrue pour ses
utilisateurs. J’ai également élaboré un procédé qui s’appelle la Mind Muscle
Machine qui a recours au processus de la méditation afin d’induire un état
de conscience ou au contraire un assoupissement en fonction des programmes.
Un état de relaxation est obtenu en réponse d’un entraînement grâce aux
fréquences hautes ou basses en fonction des résultats souhaités. J’ai
d’abord élaboré ce procédé unique pour mes propres besoins puis je l’ai
adapté pour mes clients. Vos lecteurs qui seraient intéressés par cette
machine exceptionnelle pourront trouver des informations sur mon site web.
LEXNEWS : « En
relation avec la question précédente, comment jugez vous la tendance
actuelle d’un ego surdimensionné en sport comme dans la vie de tous les
jours ? »
Frank Zane :
« Je crois qu’il s’agit là d’une tendance naturelle de l’homme qui cherche à
satisfaire son ego. Cela est particulièrement vrai jusqu’à un certain âge.
Les bodybuilders expriment souvent cela par le biais des compétitions. Mais
après cela, il faut avoir comme objectif plus général d’intégrer ce
développement dans une dimension plus élargie. En ce qui me concerne, cela
m’a conduit à enseigner et à être un exemple pour les autres »
LEXNEWS :
« Quelles sont vos activités quotidiennes aujourd’hui ? »
Frank Zane :
« J’ai 63 ans, ce qui ne m’empêche pas de m’entraîner toujours sur une base
régulière de 3 jours sur 5. Je réalise un programme dans ma salle privée à
San Diego qui s’appelle « The Zane Experience ». J’enseigne à mes clients
tous ce dont ils ont besoin de savoir pour obtenir les résultats maximum de
leur entraînement. »
LEXNEWS : « Quel
serait le premier et principal conseil que vous pourriez donner à nos
lecteurs qui souhaiteraient débuter ou poursuivre un entraînement de
bodybuilding ? »
Frank Zane :
«Premièrement, je pense que le bodybuilding doit rester avant tout un hobby.
Il est difficile d’envisager de faire sa vie avec ce sport, très peu
parviennent à en vivre d’ailleurs. Cette pratique doit être abordée comme un
plaisir afin de se développer et d’être satisfait des résultats obtenus. La
dimension matérielle doit passer au second plan, très peu de personnes sont
capables d’avoir un physique d’athlète leur permettant d’en vivre".
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The
Train with Zane Video DVD (Nouveau)
En anglais
Entraînez
vous avec un champion comptant parmi les plus grands de toute l’histoire du
bodybuilding ! Avec ce dernier DVD de Frank Zane, c’est en effet la bible de
la forme qui entre à votre domicile sur votre écran de télévision. Dans un
style direct et chaleureux, Frank vous propose de vous mettre en forme
quelque soit votre niveau avec différentes programmes de musculation adaptés
à votre emploi du temps. En fait, il s’agit de la même approche que celle
dispensée dans le fameux séminaire Zane Experience Program qui se déroule
régulièrement à San Diego en Californie. Ce sont les secrets d’années
d’entraînements qui se trouvent synthétisés et proposés de manière claire et
inspirante dans ce DVD exceptionnel. La musculation est une discipline
exigeante et sur le long terme pour laquelle il est indispensable d’intégrer
les bonnes bases et les bons gestes dés le début : c’est tout l’objectif de
cette vidéo. Illustrés par le champion en personne, les exercices sont
proposés au choix dans leur variante pour haltères ou pour machine. Il est
ainsi directement possible de prendre modèle sur ces séances d’entraînement
pour les reproduire chez soi ou au gymnase. Ce DVD réjouira les fans d’une
musculation raisonnée et intelligente, proposée par un grand maître du
genre !
The Zane Body,
Training Manual by Frank Zane (Nouveau)
En anglais
Voici
le tout dernier manuel de Frank Zane, un véritable condensé du grand
spécialiste du bodybuilding, 3 fois Mr Olympia (la plus haute récompense
dans la discipline) et grand pédagogue sur la forme et la santé. The Zane
Body est un manuel d’entraînement destiné tant aux hommes qu’aux femmes (Il
ne faut pas oublier que Christine, sa femme, a également participé à de
nombreuses compétitions de fitness). Tout ce qui intéresse la musculation y
est détaillé avec de nombreuses illustrations inédites de Frank en personne
tout au long de sa carrière. La nutrition, le repos mais aussi les étapes
préparatoires à des compétitions, font l’objet d’amples développements dans
un style accessible et parfaitement pédagogique (l’auteur est également
expert en la matière !). Dans un format facile à transporter dans sa salle,
ce tout dernier manuel devrait séduire un public nombreux, la barrière de la
langue ne devrait pas poser problème, l’ouvrage étant qui plus est
parfaitement illustré.
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